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A la Maison de la culture : Le ‘uru à toutes les sauces ….


Le 'uru sera à l'honneur pendant trois jours à la maison de la culture. Du jeudi 14 au samedi 16 mars, découvrez les mille et un secrets de ce fruit si particulier.
Le 'uru sera à l'honneur pendant trois jours à la maison de la culture. Du jeudi 14 au samedi 16 mars, découvrez les mille et un secrets de ce fruit si particulier.
A partir du jeudi 14 mars et ce, pendant trois jours, le site de « Te Fare Tauhiti Nui » sera investi par les amateurs du fruit de l’arbre à pain. Au programme, des menus différents pour les gastronomes, et histoires et légendes pour petits et grands. L’association des antillais du fenua se joindra également à l’évènement car chez eux, ce fruit, qui fut introduit par le navigateur William Bligh en 1792,  est autant apprécié qu’en Polynésie.

En purée ou en rôti, le fruit de l’arbre à pain sera cuisiné, au sens propre du terme, selon plusieurs techniques. La population est allègrement invitée par les organisateurs que sont les ministères de l’agriculture et de l’artisanat, ainsi que la banque Socredo. La participation de cette dernière n’est pas « le fruit » du hasard, puisque son emblème étant…la feuille de ‘uru. Des points d’explication et de démonstration seront visibles tout autour de la Maison de la culture.

Afin de mieux  promouvoir ce fruit que, même peu de polynésiens connaissent réellement sur le plan historique ou culinaire, des spécialistes en préparations diverses le « travailleront » sous toutes les formes possibles : pirogues, échasses, manches d’herminettes, tapa, remèdes médicinales mais aussi farine, bonbon, poèmes, chants et danses. Pour anecdote, la sève, se rapprochant du latex, servait à piéger les oiseaux.

Aujourd’hui, on dénombre plus de 120 variétés de ‘uru à travers tout le Pacifique, dont 89 variétés connus en Polynésie. C’est le fruit le plus prolifique de la région avec plus de 200 fruits par an. La vie des populations du fenua tournait autour de sa culture, ou au contraire de sa rareté. Arrivé à un tel point, l’expression usitée fut alors : o’e, qui veut signifie « disette ». C’est dire de l’importance accordé par les anciens mā’ohi à ce fruit rond.

Mais l’un des temps forts sera certainement, l’intervention des membres de l’association CEREC des antillais de Tahiti lesquels présenteront des plats bien de chez eux, à base ‘uru. En effet, les îles caribéennes regorgent de plants d’arbre à pain, et pour cause, leurs « ancêtres » viennent de la Polynésie. On se souvient tous de l’épopée du navire HMS Bounty qui était placé sous le commandement du capitaine William Bligh.

En 1789, les anglais étaient venus dans l’objectif de recueillir des plants de ‘uru et de convoyer la précieuse cargaison jusqu’en Jamaïque. Après une première tentative avortée pour les raisons que l’on connait, William Bligh revient en 1792 lors d’une seconde expédition. Là, l’entreprise réussit. Les bateaux « Providence et Assistant », à bord desquels se trouvaient deux botanistes, James Wiles et Christopher Smith, embarquèrent 2 126 jeunes plants de ‘uru. Quelques mois plus tard, une partie fut débarquée en Jamaïque, 150 pieds furent déposés sur l’île Saint Vincent en janvier 1793, puis d’autres sur l’île de Sainte Hélène.

Ce sera donc tout ce pan de l’histoire de ce fruit qui sera décliné depuis ses origines jusqu’à sa présence dans nos assiettes et cela, pour le plus grand plaisir de tous.  Les dates : du jeudi 14 mars au samedi 16 mars, à la maison de la culture, de 9 h à 17 h.
 
TP

E fa'aite mai te ta'ata tunu mā'a ra o Jean Pierre Despériers i te raura'a o te huru tunura'a i te 'uru.
E fa'aite mai te ta'ata tunu mā'a ra o Jean Pierre Despériers i te raura'a o te huru tunura'a i te 'uru.
I te Fare Tauhiti Nui : E fa’ahanahanahia te ‘uru mai i te 14 tae atu i te 16 nō teie ‘ava’e.

‘I teie hepetoma i muri nei, e tupu te tahi pu’e mahana fa’ahanahanara’a i te ‘uru. E tupu te reira i te mau ārea o te Fare Tauhiti Nui. Rave rau mau fa’anahora’a e fa’aineine hia e te mau pū fa’aterera’a hau nō te ‘ohipa fa’a’apu ‘e rima ī. E ‘āmui ato’a mai te tahi mau ‘āmuitahira’a mai ia « Hei tini rau » e te ‘āmuitahira’a « Api Nui ». Te vai ato’a nei te SPG Bio Feti’a.

I taua mau taime ra, e fa’a’ite mai te tahi mau ‘eivana’a mea nāhea ‘ia tunu ana’e i teie mā’a. ‘Ua rau te huru o te mau fa’aineinera’a : monamona ānei, ‘uru fa’ararerare hia. Nā reira ato’a i te tapa, te pehepehe e tō na ‘a’amu. E riro taua fa’ahanahanara’a ‘ei taime nahonaho nō te fa’ata’a maita’i ia te huira’atira te faufa’a mau e vai nei i roto i te ‘uru. Tae i teie mahana, piri atu i te 120 mau huru ‘uru i ‘ite hia, are’a ra iō tātou noa, te vai ra 89 huru ‘uru o te i matarō hia.

Ta’a noa atu i te reira, e ha’apuroro ato’a hia te tahi mau hoho’a teata, i roto ïa i te fare ha’apurorora’a rahi. A tahi roa hō’ē ‘ohipa mai teie te huru a tupu ai iō tātou nei. Te uhe pāpū nei te mau ti’a fa’aineinera’a i teie ‘ohipa, ‘ia ‘āmui rahi mai tātou, nō te mea, e riro teie fa’anahora’a ‘ei hōho’a nō ‘ananāhi, nō tō tātou ‘ananāhi.

TP
 

Rédigé par TP le Jeudi 7 Mars 2013 à 12:14 | Lu 1963 fois