Bonn, Allemagne | AFP | jeudi 16/11/2017 - Grande-Bretagne, Canada, Mexique... 20 pays ont annoncé la création d'une alliance pour sortir du charbon, jeudi à la conférence climat de l'ONU à Bonn où était attendue une représentante des Etats-Unis.
Washington, très critiqué à la COP23 pour son soutien renouvelé aux énergies fossiles, s'exprimera pour la première fois devant le forum de l'ONU depuis la décision de Donald Trump, en juin, de retirer son pays de l'accord de Paris contre le réchauffement.
Jeudi matin, "l'Alliance pour la sortie du charbon" a été lancée à Bonn par le Royaume Uni et le Canada. Parmi ses membres figurent l'Angola, la Belgique, la Finlande, la France, l'Italie, les îles Marshall, le Portugal, le Salvador, mais aussi plusieurs Etats américains et canadiens (Washington, Alberta, Vancouver...).
Tous se sont déjà engagés à éliminer graduellement leurs centrales au charbon, avec des dates limites différentes (par exemple 2030 pour la Grande-Bretagne, le Canada, ou 2021-22 pour la Nouvelle-Zélande, la France). Cependant les pays de cette alliance représentent au total une part minime de la consommation charbonnière mondiale, concentrée en Asie (Chine, Inde, Asie du sud-est).
Le charbon, première source d'électricité dans le monde (40%) mais énergie la plus dommageable pour le climat et la qualité de l'air, est au coeur de la bataille contre le réchauffement.
"C'est un signal positif de l'élan mondial contre le charbon," a réagi Jens Mattias Clausen de Greenpeace. "Mais cela met aussi en évidence les gouvernements à la traîne, ou ceux qui promeuvent l'énergie fossile la plus sale du monde".
Secrétaire d'Etat adjointe aux Affaires scientifiques et environnementales, l'Américaine Judith Garber s'exprimera jeudi après-midi devant la conférence.
"La position de l'administration sur l'accord de Paris reste inchangée", a souligné le département d'Etat dans un communiqué sur sa venue: "les Etats-Unis ont l'intention de se retirer de l'accord, à moins que le président puisse identifier des termes plus favorables aux entreprises, travailleurs et contribuables américains".
Deuxième émetteur de gaz à effet de serre au monde, et premier émetteur historique, les Etats-Unis ne pourront se retirer formellement de l'accord avant novembre 2020.
Mais en attendant, le gouvernement a déjà annulé le "plan pour une énergie propre" de Barack Obama qui visait à réduire les émissions des centrales thermiques, ainsi que les engagements financiers au Fonds vert de l'ONU.
- 'Colère' -
L'accord de Paris adopté en 2015 après plus de vingt ans de tractations, vise à garder le monde sous 2°C de réchauffement par rapport au niveau d'avant la Révolution industrielle.
A la COP23, présidée par les îles Fidji, les délégués de près de 200 Etats travaillent à la mise en place des règles d'application de l'accord: par exemple, comment contrôler les engagements nationaux.
Contentieux récurrent des négociations climat, pays en développement, émergents et petites îles, ont accusé les pays développés d'engagements insuffisants sur les financements climatiques comme les réductions d'émissions. La délégation de négociateurs américains en particulier a pu susciter l'irritation.
"Sur la question des financements ils ont une ligne plutôt dure et ont commencé à susciter de la colère", explique l'Américain Alden Meyer, observateur de longue date de ces négociations à huis clos.
Mme Garber s'exprimera aussi trois jours après l'organisation à Bonn par la Maison Blanche d'une présentation sur l'utilité des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Un événement perturbé en chanson par des manifestants.
"Notre tâche a été encore compliquée par le désengagement du premier émetteur historique", a dit jeudi à la tribune le Maldivien Thoriq Ibrahim, au nom des petites îles. "Mais ce processus n'en est pas à sa première difficulté politique et ce développement malheureux devrait être vu comme l'occasion de faire mieux, plutôt que de nous soustraire à nos responsabilités".
Mercredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre la poursuite des investissements dans les énergies fossiles qui promettent "un avenir insoutenable", a-t-il déclaré à la tribune lors de l'ouverture de la séquence ministérielle de la COP.
Plus de 150 ministres et responsables gouvernementaux au total doivent se succéder mercredi et jeudi avant la clôture de la conférence vendredi.
Washington, très critiqué à la COP23 pour son soutien renouvelé aux énergies fossiles, s'exprimera pour la première fois devant le forum de l'ONU depuis la décision de Donald Trump, en juin, de retirer son pays de l'accord de Paris contre le réchauffement.
Jeudi matin, "l'Alliance pour la sortie du charbon" a été lancée à Bonn par le Royaume Uni et le Canada. Parmi ses membres figurent l'Angola, la Belgique, la Finlande, la France, l'Italie, les îles Marshall, le Portugal, le Salvador, mais aussi plusieurs Etats américains et canadiens (Washington, Alberta, Vancouver...).
Tous se sont déjà engagés à éliminer graduellement leurs centrales au charbon, avec des dates limites différentes (par exemple 2030 pour la Grande-Bretagne, le Canada, ou 2021-22 pour la Nouvelle-Zélande, la France). Cependant les pays de cette alliance représentent au total une part minime de la consommation charbonnière mondiale, concentrée en Asie (Chine, Inde, Asie du sud-est).
Le charbon, première source d'électricité dans le monde (40%) mais énergie la plus dommageable pour le climat et la qualité de l'air, est au coeur de la bataille contre le réchauffement.
"C'est un signal positif de l'élan mondial contre le charbon," a réagi Jens Mattias Clausen de Greenpeace. "Mais cela met aussi en évidence les gouvernements à la traîne, ou ceux qui promeuvent l'énergie fossile la plus sale du monde".
Secrétaire d'Etat adjointe aux Affaires scientifiques et environnementales, l'Américaine Judith Garber s'exprimera jeudi après-midi devant la conférence.
"La position de l'administration sur l'accord de Paris reste inchangée", a souligné le département d'Etat dans un communiqué sur sa venue: "les Etats-Unis ont l'intention de se retirer de l'accord, à moins que le président puisse identifier des termes plus favorables aux entreprises, travailleurs et contribuables américains".
Deuxième émetteur de gaz à effet de serre au monde, et premier émetteur historique, les Etats-Unis ne pourront se retirer formellement de l'accord avant novembre 2020.
Mais en attendant, le gouvernement a déjà annulé le "plan pour une énergie propre" de Barack Obama qui visait à réduire les émissions des centrales thermiques, ainsi que les engagements financiers au Fonds vert de l'ONU.
- 'Colère' -
L'accord de Paris adopté en 2015 après plus de vingt ans de tractations, vise à garder le monde sous 2°C de réchauffement par rapport au niveau d'avant la Révolution industrielle.
A la COP23, présidée par les îles Fidji, les délégués de près de 200 Etats travaillent à la mise en place des règles d'application de l'accord: par exemple, comment contrôler les engagements nationaux.
Contentieux récurrent des négociations climat, pays en développement, émergents et petites îles, ont accusé les pays développés d'engagements insuffisants sur les financements climatiques comme les réductions d'émissions. La délégation de négociateurs américains en particulier a pu susciter l'irritation.
"Sur la question des financements ils ont une ligne plutôt dure et ont commencé à susciter de la colère", explique l'Américain Alden Meyer, observateur de longue date de ces négociations à huis clos.
Mme Garber s'exprimera aussi trois jours après l'organisation à Bonn par la Maison Blanche d'une présentation sur l'utilité des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Un événement perturbé en chanson par des manifestants.
"Notre tâche a été encore compliquée par le désengagement du premier émetteur historique", a dit jeudi à la tribune le Maldivien Thoriq Ibrahim, au nom des petites îles. "Mais ce processus n'en est pas à sa première difficulté politique et ce développement malheureux devrait être vu comme l'occasion de faire mieux, plutôt que de nous soustraire à nos responsabilités".
Mercredi, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre la poursuite des investissements dans les énergies fossiles qui promettent "un avenir insoutenable", a-t-il déclaré à la tribune lors de l'ouverture de la séquence ministérielle de la COP.
Plus de 150 ministres et responsables gouvernementaux au total doivent se succéder mercredi et jeudi avant la clôture de la conférence vendredi.