Le petit robot, un vrai "iPad à roulette", peut se balader à travers l'université
PAPEETE, le 6 février 2019 - Ce petit robot, véritable Skype à roulettes, est en cours de test à l'Université de la Polynésie française. Il va permettre à des étudiants victimes d'un accident de la vie de suivre leurs cours même coincé dans une chambre d'hôpital.
Le Beam, petite merveille de technologie, est testé à l'université depuis septembre dernier. C'est Christophe Batier, responsable du pôle TICE (Technologie, Informatique, Communication pour l'Enseignement) de l'UPF qui l'a ramené dans ses valises en prenant son poste en septembre.
Ce robot est un vrai un Skype à roulettes. Comment ça marche : un logiciel sur son ordinateur ou son téléphone permet de se connecter au robot via internet. Le robot est équipé de deux caméras, la première filme les roues du robot, ce permet de voir où l'on va. On contrôle le déplacement du robot avec les flèches du clavier ou à la souris. La deuxième caméra filme devant le robot pour voir le tableau, ses amis... Enfin, la "tête" du robot est en fait un écran qui affiche soit la webcam de l'utilisateur, soit une photo "si jamais l'étudiant est à l'hôpital en chimio, sans cheveux, avec des câbles qui lui sortent du nez, c'est important..."
Christophe a été converti à l'intérêt de ce robot il y a quelques années déjà : "c'est donc un robot de téléprésence, à l'université de Lyon on en avait une quinzaine. Il y a 5 ans j'avais participé à un projet de recherche sur l'intérêt de la téléprésence dans les lycées, et on avait fait une expérimentation pendant trois ans dans trois lycées de la région Rhône Alpe. On a très vite vu qu'il y avait une vraie adoption et une vraie appropriation par les élèves. Le scénario c'est 'tu es malade, par exemple en terminale tu te casses la jambe au ski, tu as un mois d'hôpital... Tu vas rater ton bac.' Et on a montré que de pouvoir assister aux cours avec les robots, ça améliore significativement les chances de réussite. Et encore, une jambe cassée, c'est gentil, il y a des choses beaucoup plus graves que ça. On a eu des élèves avec une leucémie, six mois dans une bulle stérile à l'hôpital... Quand tu es ado, c'est plus qu'un lien pédagogique, c'est un lien avec la vie. J'ai vu des scènes où le médecin dit au gamin que la semaine prochaine, il a 20% de chances d'être encore là... À encaisser c'est très dur. Donc des gamins dans ces contextes qui veulent aller en cours, c'est des héros ! Mais en fait avec le robot, ils peuvent voir leurs copains, leurs profs, ils se sentent soutenus, c'est vraiment très positif." Ce beau projet de recherche a d'ailleurs été récompensé par l'Assemblée Nationale française début février.
"C'EST PLUS QU'UN LIEN PÉDAGOGIQUE, C'EST UN LIEN AVEC LA VIE"
Christophe Batier nous explique que "ce robot coûte 2000 euros en France, rendu ici il est à 6000 euros. Donc on l'a testé, on l'a baladé un peu pour faire des démonstrations, mais on n'a pas encore eu d'étudiants malades. Tant mieux ! D'après nos études, c'est généralement un étudient sur 8000 qui en a besoin. Mais ça peut aussi servir à un étudiant qui a raté son bateau de Moorea qui veut assister à un TD ou atelier... Il faut juste y penser. Si quelqu'un en a besoin, il nous contacte, on lui fait une petite démonstration, on lui envoie un lien avec le logiciel et il peut piloter le robot, c'est très simple."
Le responsable nous a également raconté une belle histoire d'un étudiant sauvé par ce robot : "A Lyon j'avais un étudiant en mathématiques devenu tétraplégique après un accident de ski en première année. Il a réussi à finir toutes ses études et sa thèse comme ça, en téléprésence ! Il était en maison de vie à Montpellier, il faisait sa thèse à Lyon, il faisait des séminaires en robot dans toute la France... Il avait un ami qui emportait le robot ! Et l'histoire a bien fini puisqu'il a maintenant un travail à la Défense, en robot !"
Le Beam, petite merveille de technologie, est testé à l'université depuis septembre dernier. C'est Christophe Batier, responsable du pôle TICE (Technologie, Informatique, Communication pour l'Enseignement) de l'UPF qui l'a ramené dans ses valises en prenant son poste en septembre.
Ce robot est un vrai un Skype à roulettes. Comment ça marche : un logiciel sur son ordinateur ou son téléphone permet de se connecter au robot via internet. Le robot est équipé de deux caméras, la première filme les roues du robot, ce permet de voir où l'on va. On contrôle le déplacement du robot avec les flèches du clavier ou à la souris. La deuxième caméra filme devant le robot pour voir le tableau, ses amis... Enfin, la "tête" du robot est en fait un écran qui affiche soit la webcam de l'utilisateur, soit une photo "si jamais l'étudiant est à l'hôpital en chimio, sans cheveux, avec des câbles qui lui sortent du nez, c'est important..."
Christophe a été converti à l'intérêt de ce robot il y a quelques années déjà : "c'est donc un robot de téléprésence, à l'université de Lyon on en avait une quinzaine. Il y a 5 ans j'avais participé à un projet de recherche sur l'intérêt de la téléprésence dans les lycées, et on avait fait une expérimentation pendant trois ans dans trois lycées de la région Rhône Alpe. On a très vite vu qu'il y avait une vraie adoption et une vraie appropriation par les élèves. Le scénario c'est 'tu es malade, par exemple en terminale tu te casses la jambe au ski, tu as un mois d'hôpital... Tu vas rater ton bac.' Et on a montré que de pouvoir assister aux cours avec les robots, ça améliore significativement les chances de réussite. Et encore, une jambe cassée, c'est gentil, il y a des choses beaucoup plus graves que ça. On a eu des élèves avec une leucémie, six mois dans une bulle stérile à l'hôpital... Quand tu es ado, c'est plus qu'un lien pédagogique, c'est un lien avec la vie. J'ai vu des scènes où le médecin dit au gamin que la semaine prochaine, il a 20% de chances d'être encore là... À encaisser c'est très dur. Donc des gamins dans ces contextes qui veulent aller en cours, c'est des héros ! Mais en fait avec le robot, ils peuvent voir leurs copains, leurs profs, ils se sentent soutenus, c'est vraiment très positif." Ce beau projet de recherche a d'ailleurs été récompensé par l'Assemblée Nationale française début février.
"C'EST PLUS QU'UN LIEN PÉDAGOGIQUE, C'EST UN LIEN AVEC LA VIE"
Christophe Batier nous explique que "ce robot coûte 2000 euros en France, rendu ici il est à 6000 euros. Donc on l'a testé, on l'a baladé un peu pour faire des démonstrations, mais on n'a pas encore eu d'étudiants malades. Tant mieux ! D'après nos études, c'est généralement un étudient sur 8000 qui en a besoin. Mais ça peut aussi servir à un étudiant qui a raté son bateau de Moorea qui veut assister à un TD ou atelier... Il faut juste y penser. Si quelqu'un en a besoin, il nous contacte, on lui fait une petite démonstration, on lui envoie un lien avec le logiciel et il peut piloter le robot, c'est très simple."
Le responsable nous a également raconté une belle histoire d'un étudiant sauvé par ce robot : "A Lyon j'avais un étudiant en mathématiques devenu tétraplégique après un accident de ski en première année. Il a réussi à finir toutes ses études et sa thèse comme ça, en téléprésence ! Il était en maison de vie à Montpellier, il faisait sa thèse à Lyon, il faisait des séminaires en robot dans toute la France... Il avait un ami qui emportait le robot ! Et l'histoire a bien fini puisqu'il a maintenant un travail à la Défense, en robot !"
Christophe Batier avec un élève, en plein test du Beam