Zagreb, Croatie | AFP | jeudi 14/02/2019 - Un grille-pain qui ne servira plus ou une prothèse vestige d'un amour évanoui : ces objets sont réunis à Zagreb au musée des relations rompues, où l'on pouvait venir célébrer jeudi une Saint-Valentin fort peu conventionnelle.
Chacun peut amener dans ce petit musée du centre de la capitale croate un objet témoignant d'un amour détruit.
Cela peut être un grille-pain, un vélo d'appartement, un soutien-gorge en dentelle. Dessous, un petit texte raconte une histoire.
Parfois très court, comme dans la salle intitulée "Prendre l'amer avec le doux", cette phrase sous un livre de recettes-minceur : "Ceci était un cadeau de mon ex-fiancé... Faut-il vraiment que j'en dise plus ?". Sous une boîte d'ingrédients à pizza, une femme a écrit sa lettre de rupture avec le gluten.
L'atmosphère est beaucoup plus lourde dans la salle "L'amour dans les tranchées".
On y trouve une robe de mariée jamais portée, en provenance de Turquie. Le futur époux est mort avant la cérémonie. Il y a aussi cette jambe artificielle appartenant à un ancien combattant de la guerre d'indépendance croate de 1991-95 : "La prothèse a duré plus longtemps que notre amour".
Le musée est né en 2006 d'une rupture, celle d'une productrice de films, Olinka Vistica, et d'un artiste, Drazen Grubisic, qui, après leur séparation, ont voulu créer un endroit pour leurs objets partagés plutôt que de les envoyer au dépotoir.
"Quand nous avons commencé ce projet, je n'avais aucune idée de ce que nous allions recevoir (...), mais il s'est avéré que les gens sont si intéressants, chacun a une histoire", raconte Drazen Grubisic, 49 ans.
Il explique que le musée reçoit 200 objets par an. Et après plus d'une décennie d'existence, le musée a organisé des expositions dans le monde entier, ramenant de ces expéditions objets et histoires.
Jeudi, parmi les visiteurs, des couples sont venus célébrer la Saint-Valentin de manière peu conventionnelle. "Pour la Saint-Valentin, c'est magnifique de lire ces petites histoires", dit une touriste indienne, Kriti Pandey, présente avec son mari Pathak.
"C'est vraiment beau. Certaines choses m'ont fait rire à gorge déployée, avec d'autres j'ai pleuré. Mais je trouve ça vraiment chouette ces instantanés sur les vies des gens", dit Jon Turner, un touriste britannique de 33 ans y déambulant seul.
La prochaine exposition du musée se déroulera à York, dans le nord de l'Angleterre. Avec en thème central un autre type de rupture : le Brexit.
Pour la monter, les organisateurs ont lancé un appel aux dons un tantinet provocateur auprès de la population de cette ville.
"Vous avez récemment mis un terme à une relation ? Vous voulez vous décharger de toute charge émotionnelle en vous débarrassant de ce qui vous rappelle cette expérience douloureuse ?", demandent-ils. "Ne le faites pas ! Un jour vous pourriez le regretter", concluent-ils.
Chacun peut amener dans ce petit musée du centre de la capitale croate un objet témoignant d'un amour détruit.
Cela peut être un grille-pain, un vélo d'appartement, un soutien-gorge en dentelle. Dessous, un petit texte raconte une histoire.
Parfois très court, comme dans la salle intitulée "Prendre l'amer avec le doux", cette phrase sous un livre de recettes-minceur : "Ceci était un cadeau de mon ex-fiancé... Faut-il vraiment que j'en dise plus ?". Sous une boîte d'ingrédients à pizza, une femme a écrit sa lettre de rupture avec le gluten.
L'atmosphère est beaucoup plus lourde dans la salle "L'amour dans les tranchées".
On y trouve une robe de mariée jamais portée, en provenance de Turquie. Le futur époux est mort avant la cérémonie. Il y a aussi cette jambe artificielle appartenant à un ancien combattant de la guerre d'indépendance croate de 1991-95 : "La prothèse a duré plus longtemps que notre amour".
Le musée est né en 2006 d'une rupture, celle d'une productrice de films, Olinka Vistica, et d'un artiste, Drazen Grubisic, qui, après leur séparation, ont voulu créer un endroit pour leurs objets partagés plutôt que de les envoyer au dépotoir.
"Quand nous avons commencé ce projet, je n'avais aucune idée de ce que nous allions recevoir (...), mais il s'est avéré que les gens sont si intéressants, chacun a une histoire", raconte Drazen Grubisic, 49 ans.
Il explique que le musée reçoit 200 objets par an. Et après plus d'une décennie d'existence, le musée a organisé des expositions dans le monde entier, ramenant de ces expéditions objets et histoires.
Jeudi, parmi les visiteurs, des couples sont venus célébrer la Saint-Valentin de manière peu conventionnelle. "Pour la Saint-Valentin, c'est magnifique de lire ces petites histoires", dit une touriste indienne, Kriti Pandey, présente avec son mari Pathak.
"C'est vraiment beau. Certaines choses m'ont fait rire à gorge déployée, avec d'autres j'ai pleuré. Mais je trouve ça vraiment chouette ces instantanés sur les vies des gens", dit Jon Turner, un touriste britannique de 33 ans y déambulant seul.
La prochaine exposition du musée se déroulera à York, dans le nord de l'Angleterre. Avec en thème central un autre type de rupture : le Brexit.
Pour la monter, les organisateurs ont lancé un appel aux dons un tantinet provocateur auprès de la population de cette ville.
"Vous avez récemment mis un terme à une relation ? Vous voulez vous décharger de toute charge émotionnelle en vous débarrassant de ce qui vous rappelle cette expérience douloureuse ?", demandent-ils. "Ne le faites pas ! Un jour vous pourriez le regretter", concluent-ils.