Adrian DENNIS / AFP
Washington, Etats-Unis | AFP | mardi 06/06/2023 - La justice américaine a examiné mardi le recours d'une association conservatrice qui veut en savoir plus sur le visa accordé au prince Harry bien qu'il ait reconnu avoir consommé des drogues aux Etats-Unis.
Loin du tribunal londonien où le duc de Sussex a témoigné ce même jour de l'"hostilité" de la presse à son égard, un juge fédéral de Washington a consacré une audience à une requête déposée par la Heritage Foundation, au nom justement de "l'intérêt des médias".
Cette organisation très influente dans les cercles conservateurs réclame, en vertu des lois sur la liberté d'information, le dossier migratoire du prince qui, brouillé avec la famille royale britannique, s'est installé en Californie en 2020 avec son épouse américaine Meghan Markle.
Le fils cadet du roi Charles III "a admis publiquement (...) un certain nombre de délits de drogues aux Etats-Unis et à l'étranger", relève-t-elle dans son recours. Or, ajoute-t-elle, "la loi américaine rend normalement de telles personnes inéligibles à l'entrée" dans le pays.
Le dossier concerne le prince Harry "mais porte surtout sur le ministère de la Sécurité intérieure et son respect de la loi", a plaidé son avocat Samuel Dewey devant le juge Carl Nichols. C'est un sujet qui "suscite un intérêt médiatique très vaste", a-t-il ajouté.
"Le visa d'une personne est... confidentiel", lui a opposé l'avocat du ministère de la Sécurité intérieure, John Bardo.
La requête ne viole pas la vie privée du prince puisqu'"il a beaucoup parlé et écrit" au sujet de sa consommation de drogues, a estimé M. Dewey à la sortie du tribunal.
Dans ses mémoires, publiés en janvier, le prince a admis avoir consommé du cannabis, des psychotropes et de la cocaïne, au Royaume-Uni, au Lesotho et sur le sol américain.
En 2002, "dans la maison de campagne de quelqu'un, lors d'un week-end de chasse, on m'a proposé une ligne, j'en ai pris quelques autres depuis", écrit-il notamment dans "Le Suppléant", où il raconte aussi avoir "avalé" des champignons hallucinogènes lors d'une fête à Los Angeles en 2016.
"Les drogues psychédéliques m'ont aussi fait un peu de bien. J'en ai pris pour m'amuser pendant plusieurs années (...) puis à des fins thérapeutiques, médicales", ajoute-t-il, en se présentant comme un jeune "malheureux" prêt à tout tenter pour "changer le statu quo".
Or, la "Heritage Foundation" relève que d'autres personnalités, dont le footballeur Maradona ou la chanteuse Amy Winehouse, se sont vu refuser l'entrée sur le sol américain à cause de leur consommation de drogues.
Elle veut notamment avoir accès au questionnaire à remplir pour entrer aux Etats-Unis, où chaque candidat doit dire s'il a déjà consommé des drogues.
Jusqu'ici, elle a essuyé des refus de trois entités du ministère, mais n'a pas encore eu de réponse de la direction de ce dernier.
Tout en reconnaissant que ces documents "peuvent présenter un certain intérêt pour le public", le gouvernement a estimé que les grands médias américains ne s'étaient pas penchés sur le statut légal du prince et qu'il n'y avait aucune urgence à agir.
A l'issue de débats très techniques, le juge Carl Nichols a demandé à l'administration de voir si la direction du ministère pouvait prendre une décision ou accélérer le traitement de la requête d'ici à mardi prochain.
Dans le cas contraire, "je rendrai une décision", a-t-il dit, tout en soulignant qu'elle ne porterait pas à ce stade sur le fond du dossier, mais sur la nécessité d'accélérer l'examen de la demande de documents.
Loin du tribunal londonien où le duc de Sussex a témoigné ce même jour de l'"hostilité" de la presse à son égard, un juge fédéral de Washington a consacré une audience à une requête déposée par la Heritage Foundation, au nom justement de "l'intérêt des médias".
Cette organisation très influente dans les cercles conservateurs réclame, en vertu des lois sur la liberté d'information, le dossier migratoire du prince qui, brouillé avec la famille royale britannique, s'est installé en Californie en 2020 avec son épouse américaine Meghan Markle.
Le fils cadet du roi Charles III "a admis publiquement (...) un certain nombre de délits de drogues aux Etats-Unis et à l'étranger", relève-t-elle dans son recours. Or, ajoute-t-elle, "la loi américaine rend normalement de telles personnes inéligibles à l'entrée" dans le pays.
Le dossier concerne le prince Harry "mais porte surtout sur le ministère de la Sécurité intérieure et son respect de la loi", a plaidé son avocat Samuel Dewey devant le juge Carl Nichols. C'est un sujet qui "suscite un intérêt médiatique très vaste", a-t-il ajouté.
"Le visa d'une personne est... confidentiel", lui a opposé l'avocat du ministère de la Sécurité intérieure, John Bardo.
La requête ne viole pas la vie privée du prince puisqu'"il a beaucoup parlé et écrit" au sujet de sa consommation de drogues, a estimé M. Dewey à la sortie du tribunal.
Dans ses mémoires, publiés en janvier, le prince a admis avoir consommé du cannabis, des psychotropes et de la cocaïne, au Royaume-Uni, au Lesotho et sur le sol américain.
En 2002, "dans la maison de campagne de quelqu'un, lors d'un week-end de chasse, on m'a proposé une ligne, j'en ai pris quelques autres depuis", écrit-il notamment dans "Le Suppléant", où il raconte aussi avoir "avalé" des champignons hallucinogènes lors d'une fête à Los Angeles en 2016.
"Les drogues psychédéliques m'ont aussi fait un peu de bien. J'en ai pris pour m'amuser pendant plusieurs années (...) puis à des fins thérapeutiques, médicales", ajoute-t-il, en se présentant comme un jeune "malheureux" prêt à tout tenter pour "changer le statu quo".
Or, la "Heritage Foundation" relève que d'autres personnalités, dont le footballeur Maradona ou la chanteuse Amy Winehouse, se sont vu refuser l'entrée sur le sol américain à cause de leur consommation de drogues.
Elle veut notamment avoir accès au questionnaire à remplir pour entrer aux Etats-Unis, où chaque candidat doit dire s'il a déjà consommé des drogues.
Jusqu'ici, elle a essuyé des refus de trois entités du ministère, mais n'a pas encore eu de réponse de la direction de ce dernier.
Tout en reconnaissant que ces documents "peuvent présenter un certain intérêt pour le public", le gouvernement a estimé que les grands médias américains ne s'étaient pas penchés sur le statut légal du prince et qu'il n'y avait aucune urgence à agir.
A l'issue de débats très techniques, le juge Carl Nichols a demandé à l'administration de voir si la direction du ministère pouvait prendre une décision ou accélérer le traitement de la requête d'ici à mardi prochain.
Dans le cas contraire, "je rendrai une décision", a-t-il dit, tout en soulignant qu'elle ne porterait pas à ce stade sur le fond du dossier, mais sur la nécessité d'accélérer l'examen de la demande de documents.