Matthieu RONDEL / AFP
Toulouse, France | AFP | dimanche 03/04/2022 - Jean-Luc Mélenchon a proposé aux électeurs un "compromis" avec son programme et son "caractère" afin de battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dimanche devant la foule qui remplissait la place du Capitole pour son meeting à Toulouse.
Sur ce thème, le groupe Les Motivés avait commencé à chauffer les 25.000 militants, transis par le froid, en chantant en introduction une référence à Zebda, emblématique groupe toulousain: "On n'est pas d'accord avec tout, mais contre le fascisme, y a pas d'arrangement".
En troisième position dans les sondages, autour de 15%, Jean-Luc Mélenchon martèle depuis plusieurs semaines l'argument du "vote efficace" pour qualifier la gauche au second tour.
Il a persévéré dimanche, sur une scène placée juste devant l'hôtel de ville: "Quoique vous pensiez de l'Union populaire ou de moi, ou de ces conversations stupides sur mon caractère, le pays est en état d'urgence".
Alors que les macronistes jouent à ses yeux sur "la panique" des Français à l'idée d'une victoire de Marine Le Pen, "s'amusent à vous faire sautiller en vous tapant sur les mollets", l'Insoumis, lui, a assuré faire confiance à "l'intelligence".
Aux plus indécis, il a proposé un "compromis avec l'Avenir en commun: qu'est-ce qu'il y a dedans qui vous empêche de vivre?"
Dans le public, Adrien Durant, fonctionnaire territorial de 32 ans, convaincu de venir par son collègue Bruno, a justement confié à l'AFP être passé chez les convaincus par l'argument du vote "efficace", après avoir hésité à voter pour le communiste Fabien Roussel: "Je vais faire barrage à l'extrême droite et à Macron. Mélenchon est celui qui a le plus de chances de gagner".
Quant à Jérôme Deloffre, 44 ans, fonctionnaire à la région Occitanie et ancien "gilet jaune", il hésite toujours avec l'anticapitaliste Philippe Poutou: "Il y a des choses chez Mélenchon que j'apprécie, mais des fois il est trop hargneux".
Mélissa, 45 ans, au chomâge, a pour sa part soufflé: "C'est pas gagné mais j'espère qu'il va monter en flèche".
"Si Marine Le Pen fait 24 ou 25%, on pourra rien faire. La gauche au total n'est qu'à 25... En revanche, 20%, on peut y arriver", a estimé un cadre important de la campagne.
"Sur la bonne voie"
Pour renforcer la mobilisation du vote "efficace", Jean-Luc Mélenchon a brocardé ceux qui le devancent, en particulier Emmanuel Macron, qui a tenu samedi son seul et grand meeting à l'Arena de La Défense.
"Lui qui voulait se donner des airs de gauche, (...) comment a-t-il pu croire qu'on ne se rendait pas compte qu'il se moque de monde?", a interrogé Jean-Luc Mélenchon.
Déclenchant des vagues de réprobation dans la foule, le candidat insoumis a évoqué durant plusieurs minutes l'emploi record par le président sortant, selon le Sénat, des cabinets de conseil. Et notamment de McKinsey, soupçonné de surcroît d'évasion fiscale.
Emmanuel Macron "a fait entrer le privé dans l'Etat, qui peut croire qu'une société privée va donner des conseils pour l'intérêt général?", s'est scandalisé l'Insoumis.
Pour la réforme des APL, les dépenses de conseil ont été "l'équivalent de 17.000 de ces aides", a-t-il dénoncé. L'ancien ministre a proposé le "principe de non-substitution: il sera impossible de confier au privé ce que l'Etat et ses fonctionnaires sont capables de faire eux-mêmes".
Julien Baillon, employé dans le secteur des biotechnologies de 26 ans, écharpe rouge autour du cou, et qui s'est dit anarchiste, a assuré être optimiste pour les Insoumis: "On est sur la bonne voie, ce sont les seuls capables d'apporter des solutions, comme le SMIC à 1.400 euros, ou sur le handicap, la transition écologique..."
Il s'est félicité: "LFI a décidé de faire fi de ce qui se passe à gauche, des guerres de clochers, ils ont eu raison, ce sont les seuls à faire face à la droite, les autres à gauche devraient se poser la question de se désister".
Sur ce thème, le groupe Les Motivés avait commencé à chauffer les 25.000 militants, transis par le froid, en chantant en introduction une référence à Zebda, emblématique groupe toulousain: "On n'est pas d'accord avec tout, mais contre le fascisme, y a pas d'arrangement".
En troisième position dans les sondages, autour de 15%, Jean-Luc Mélenchon martèle depuis plusieurs semaines l'argument du "vote efficace" pour qualifier la gauche au second tour.
Il a persévéré dimanche, sur une scène placée juste devant l'hôtel de ville: "Quoique vous pensiez de l'Union populaire ou de moi, ou de ces conversations stupides sur mon caractère, le pays est en état d'urgence".
Alors que les macronistes jouent à ses yeux sur "la panique" des Français à l'idée d'une victoire de Marine Le Pen, "s'amusent à vous faire sautiller en vous tapant sur les mollets", l'Insoumis, lui, a assuré faire confiance à "l'intelligence".
Aux plus indécis, il a proposé un "compromis avec l'Avenir en commun: qu'est-ce qu'il y a dedans qui vous empêche de vivre?"
Dans le public, Adrien Durant, fonctionnaire territorial de 32 ans, convaincu de venir par son collègue Bruno, a justement confié à l'AFP être passé chez les convaincus par l'argument du vote "efficace", après avoir hésité à voter pour le communiste Fabien Roussel: "Je vais faire barrage à l'extrême droite et à Macron. Mélenchon est celui qui a le plus de chances de gagner".
Quant à Jérôme Deloffre, 44 ans, fonctionnaire à la région Occitanie et ancien "gilet jaune", il hésite toujours avec l'anticapitaliste Philippe Poutou: "Il y a des choses chez Mélenchon que j'apprécie, mais des fois il est trop hargneux".
Mélissa, 45 ans, au chomâge, a pour sa part soufflé: "C'est pas gagné mais j'espère qu'il va monter en flèche".
"Si Marine Le Pen fait 24 ou 25%, on pourra rien faire. La gauche au total n'est qu'à 25... En revanche, 20%, on peut y arriver", a estimé un cadre important de la campagne.
"Sur la bonne voie"
Pour renforcer la mobilisation du vote "efficace", Jean-Luc Mélenchon a brocardé ceux qui le devancent, en particulier Emmanuel Macron, qui a tenu samedi son seul et grand meeting à l'Arena de La Défense.
"Lui qui voulait se donner des airs de gauche, (...) comment a-t-il pu croire qu'on ne se rendait pas compte qu'il se moque de monde?", a interrogé Jean-Luc Mélenchon.
Déclenchant des vagues de réprobation dans la foule, le candidat insoumis a évoqué durant plusieurs minutes l'emploi record par le président sortant, selon le Sénat, des cabinets de conseil. Et notamment de McKinsey, soupçonné de surcroît d'évasion fiscale.
Emmanuel Macron "a fait entrer le privé dans l'Etat, qui peut croire qu'une société privée va donner des conseils pour l'intérêt général?", s'est scandalisé l'Insoumis.
Pour la réforme des APL, les dépenses de conseil ont été "l'équivalent de 17.000 de ces aides", a-t-il dénoncé. L'ancien ministre a proposé le "principe de non-substitution: il sera impossible de confier au privé ce que l'Etat et ses fonctionnaires sont capables de faire eux-mêmes".
Julien Baillon, employé dans le secteur des biotechnologies de 26 ans, écharpe rouge autour du cou, et qui s'est dit anarchiste, a assuré être optimiste pour les Insoumis: "On est sur la bonne voie, ce sont les seuls capables d'apporter des solutions, comme le SMIC à 1.400 euros, ou sur le handicap, la transition écologique..."
Il s'est félicité: "LFI a décidé de faire fi de ce qui se passe à gauche, des guerres de clochers, ils ont eu raison, ce sont les seuls à faire face à la droite, les autres à gauche devraient se poser la question de se désister".