Tahiti, le 22 février 2023 – La grogne sociale remonte d'un cran au sein du groupe OPT à quelques semaines d'élections syndicales internes. À l'origine de la situation, une lutte d'influence entre la confédération majoritaire CSIP, qui négocie depuis plusieurs semaines avec la direction, et la confédération minoritaire A Ti'a i Mua qui cherche à faire entendre sa voix avant ces élections syndicales.
Un mois après le préavis de grève déposé par la CSIP au sein de l'OPT et de ses filiales, la confédération A Ti'a i Mua est montée au créneau à son tour mardi en adressant aux médias un communiqué fustigeant l'attitude de la direction de l'établissement public. Reprochant au P-dg du groupe OPT, Jean-François Martin, de "préférer les rapports de force plutôt qu'un dialogue social constructif", A Ti'a i Mua diffuse le contenu d'un courrier salé qu'elle avait adressé le 7 février dernier à l'intéressé. Dans cette missive incisive, la confédération reproche au P-dg le report de la signature d'un accord d'entreprise sur la situation des salariés au sein de la filiale Onati.
A Ti'a i Mua explique que cet accord avait été négocié avec l'ancien directeur débarqué en fin d'année dernière, Thomas Lefebvre-Segard, et que le changement de direction avait reporté sa signature pour le mois de janvier 2023. "À ce jour, nous regrettons de constater qu'il n'en est rien, et nous apprenons même par les médias que des échanges formels sont en cours entre vous et l'organisation syndicale CSIP concernant celui-ci", s'offusque A Ti'a i Mua, qui en tire comme conclusion : "Soit vous vous sentez obligé envers cette organisation syndicale, soit vous avez un mépris certain pour nos représentants syndicaux."
Élections syndicales
Sauf que la confédération A Ti'a i Mua est une confédération minoritaire au sein de l'OPT et de ses filiales, et qu'à l'inverse la CSIP est majoritaire dans les différentes entités du groupe. C'est le jeu de la représentativité syndicale, la direction préfère négocier avec le syndicat majoritaire pour contenter le plus grand nombre de ses salariés. A Ti'a i Mua l'a certainement très bien compris, mais insiste tout de même pour se faire entendre face à la CSIP dans un contexte très particulier à l'OPT. Des élections syndicales ont en effet lieu en mars prochain pour Fare Rata et l'OPT et en avril pour Onati. La CSIP n'ayant pas déclenché sa grève après son préavis de fin janvier et continuant de négocier avec la direction, A Ti'a i Mua voit donc tout l'intérêt de faire entendre sa voix pour montrer sa détermination syndicale et engranger du crédit auprès des salariés. Ceci au point de conclure son communiqué en laissant planer la menace d'une "action plus forte" si elle n'est pas entendue par sa direction.
Un mois après le préavis de grève déposé par la CSIP au sein de l'OPT et de ses filiales, la confédération A Ti'a i Mua est montée au créneau à son tour mardi en adressant aux médias un communiqué fustigeant l'attitude de la direction de l'établissement public. Reprochant au P-dg du groupe OPT, Jean-François Martin, de "préférer les rapports de force plutôt qu'un dialogue social constructif", A Ti'a i Mua diffuse le contenu d'un courrier salé qu'elle avait adressé le 7 février dernier à l'intéressé. Dans cette missive incisive, la confédération reproche au P-dg le report de la signature d'un accord d'entreprise sur la situation des salariés au sein de la filiale Onati.
A Ti'a i Mua explique que cet accord avait été négocié avec l'ancien directeur débarqué en fin d'année dernière, Thomas Lefebvre-Segard, et que le changement de direction avait reporté sa signature pour le mois de janvier 2023. "À ce jour, nous regrettons de constater qu'il n'en est rien, et nous apprenons même par les médias que des échanges formels sont en cours entre vous et l'organisation syndicale CSIP concernant celui-ci", s'offusque A Ti'a i Mua, qui en tire comme conclusion : "Soit vous vous sentez obligé envers cette organisation syndicale, soit vous avez un mépris certain pour nos représentants syndicaux."
Élections syndicales
Sauf que la confédération A Ti'a i Mua est une confédération minoritaire au sein de l'OPT et de ses filiales, et qu'à l'inverse la CSIP est majoritaire dans les différentes entités du groupe. C'est le jeu de la représentativité syndicale, la direction préfère négocier avec le syndicat majoritaire pour contenter le plus grand nombre de ses salariés. A Ti'a i Mua l'a certainement très bien compris, mais insiste tout de même pour se faire entendre face à la CSIP dans un contexte très particulier à l'OPT. Des élections syndicales ont en effet lieu en mars prochain pour Fare Rata et l'OPT et en avril pour Onati. La CSIP n'ayant pas déclenché sa grève après son préavis de fin janvier et continuant de négocier avec la direction, A Ti'a i Mua voit donc tout l'intérêt de faire entendre sa voix pour montrer sa détermination syndicale et engranger du crédit auprès des salariés. Ceci au point de conclure son communiqué en laissant planer la menace d'une "action plus forte" si elle n'est pas entendue par sa direction.