À Paris, pas d'annonces mais “des promesses”


Paris, le 5 septembre 2022 - Le président du Pays a achevé vendredi à Paris une semaine de rencontres avec plusieurs membres du nouveau gouvernement français. Il affirme avoir trouvé une oreille attentive mais n'est pas parvenu à obtenir dans l'immédiat de date pour l'appel d'offres pour l'aéroport international de Tahiti-Faa'a. 
 
Conséquences des essais nucléaires, continuité territoriale, transport inter-insulaire, convention de financements à renouveler, avenir de la CPS : le président Fritch est venu encore une fois à Paris expliquer ses dossiers, plaider pour la “solidarité nationale”. “Nous avions exposé tous ces dossiers à la précédente ministre des Outre-mer, Yael Braun-Pivet mais elle n'est plus au gouvernement désormais, donc il a fallu tout recommencer”, soupire un membre de la délégation qui accompagnait le président du Pays dans son voyage de travail parisien.

“Le sujet le plus important, c'est celui de l'aéroport de Tahiti-Faa'a", expose d'emblée Édouard Fritch, à l'heure de faire le bilan de sa tournée ministérielle. "Je suis venu souligner l'urgence face à laquelle nous nous trouvons, il faut reconstruire l'aéroport pour faire face dans de bonnes conditions à l'afflux considérable de touristes arrivés depuis le début de l'année.” D'appel d'offres annulé en report des travaux, voilà déjà deux ans que ce sujet traîne en longueur. L'État doit relancer une ultime fois l'appel d'offres pour permettre les travaux et c'est afin d'avoir des précisions sur le calendrier de ce travail qu'Édouard Fritch a rencontré le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, vendredi 2 septembre.

“Pour être clair, je ne peux pas faire d'annonces aujourd'hui", affirmait le président du Pays dans un point-presse improvisé à sa sortie du ministère des Transports. "Il y a des risques juridiques autour de l'attribution de l'appel d'offres qu'ils veulent traiter. Ils ne veulent pas prendre trop de risques pour le prochain marché. Nous continuons à travailler et même s'il n'y a pas d'annonces nous avons eu la promesse que le dossier serait débloqué rapidement.”
 
Des “promesses” et une oreille attentive, c'est également ce qu'Édouard Fritch a obtenu du ministre des Outre-mer, Gérald Darmanin et de son ministre délégué, Jean-François Carenco. “Globalement, nous cultivons un vrai partenariat entre l'État et le Pays sur des dossiers sensibles", ajoute le président. "Ce voyage-ci a été consacré à la solidarité nationale, nous avons besoin du soutien de l'État en ce moment car la CPS, la sécurité sociale locale, connaît de véritables difficultés. Nous avons demandé à ce que l'État nous accompagne, ne serait-ce que sur les deux ou trois prochaines années. Il s'agit de remettre à flot nos fonds sociaux et également de mettre en place le chantier des réformes liées aux régimes sociaux.”

Le président Fritch revient au fenua lundi. Il ne participera pas au diner que donne le président Emmanuel Macron pour les départements et régions d'Outre-mer à l'Élysée, mercredi. La Polynésie française n'est pas concernée par ce rendez-vous qui s'adresse avant tout aux départements et régions d'Outre-mer (Drom), des collectivités ultramarines au statut différent au sein de la République française.
 

Rédigé par Julien Sartre le Lundi 5 Septembre 2022 à 06:55 | Lu 1826 fois