La prison de Papeari sort de terre
PAPEARI, le 26 juin 2014 – Le chantier entamé en juillet 2013 avance rapidement. Le gros œuvre sera terminé avant la fin de l’année et la prison de Papeari sera achevée fin 2016. L’administration va également entamer le processus de recrutement de 200 fonctionnaires pénitentiaires, qui doivent passer un concours et être formés avant l’ouverture début 2017.
Ce jeudi 26 novembre, l’administration pénitentiaire organisait un point d’étape sur la construction de la prison de Papeari. Le projet à 8 milliards Fcfp est dans les temps pour une ouverture début 2017. Les bâtiments sortent de terre un à un, et les futures cellules ultra-modernes qui pourront accueillir 410 prisonniers sont déjà visibles.
C’est que le temps presse : la prison de Nuutania à Faa’a est conçue pour 150 personnes maximum, mais il y a 430 détenus dans le Pays. Une fois le nouveau centre pénitentiaire achevé, il sera temps de rénover Nuutania, qui sera alors consacré aux prévenus, car le site est proche du tribunal, aux femmes et aux mineurs. Au final, il y aura environ 620 places entre les deux prisons de Tahiti, celle des Marquises et celle de Raiatea.
Laurent Ridel, le grand patron de toutes les prisons outre-mer, assure que « le taux d’incarcération en Polynésie est déjà plus élevé que la moyenne nationale, parce que c’est une île et que le taux d’élucidation est plus élevé ici. Le but ne sera donc pas de remplir les prisons mais de garantir la sécurité, la dignité des personnes et des conditions de travail satisfaisantes pour le personnel, ce qui n’est pas le cas pour l’instant dans l’établissement de Faa’a. »
Il insiste également sur la très bonne intégration paysagère de la prison – elle est presque invisible de la route, cachée par les arbres – et environnementale avec une conception écologique : aération naturelle, électricité et eaux chaude solaire, traitement des eaux usées et des eaux de pluie…
Une prison qui se veut exemplaire
Marie-Luce Bousseton, directrice générale de l'Agence pour l'immobilier de la Justice (APIJ), se félicite de l’avancée dans les temps et dans les budgets du projet : « Nous avions souhaité un projet qui soit de grande qualité environnementale et paysagère, et tout cela se passe très bien. Et l’insertion dans le site, la qualité architecturale du bâtiment sans miradors ou mur d’enceinte, les arbres que nous allons planter, tout cela va donner un bon bâtiment à la fin. » Ce projet fait partie des plus gros chantiers de l’APIJ, avec la rénovation de Fleury-Mérogis et de la prison de Marseille.
Basée sur les tous derniers programmes pénitentiaires élaborés depuis 4 ans, la prison de Papeari sera une des plus modernes de France. De nombreux locaux d’accompagnement et de réinsertion sont prévus, de la salle polyvalente à la bibliothèque, en passant par une salle de culte, un espace d’enseignement, des jardins, un potager, des appartements pour les visites familiales, des espaces sportifs… La réinsertion des condamnés sera enfin au cœur de la mission pénitentiaire.
Et les cellules seront parfaitement décentes : des espaces individuels de 10,5 m2 par prisonnier avec WC, douche individuelle et des étagères. Les employés auront également des espaces de travail confortables, leur salle de sport, un mess et plus encore.
150 ouvriers de chantiers et 250 emplois pérennes
Ce chantier serait le plus gros de Polynésie française à l’heure actuelle. Il mobilise 150 ouvriers, un chiffre qui va monter à 200 au maximum. 23 entreprises locales ont déjà été engagées en sous-traitance sur les travaux de gros œuvre, et elles seront encore plus nombreuses lorsqu’arrivera le temps des finitions en 2015. En tout, 80% du budget de construction sera attribué à des entreprises polynésiennes, soit presque 6,5 milliards Fcfp.
Et une fois le centre pénitentiaire bâti viendra le temps de le faire fonctionner. Ce sont 250 personnes qui seront employées à temps plein à la tâche de garder et réformer les prisonniers. Sur ce total, 50 seront des prestataires – infirmiers, assistants sociaux, enseignants – et 200 seront des fonctionnaires d’Etat.
Une cinquantaine a déjà été recrutée depuis 2011 pour Nuutania et l’extension du service de réinsertion à Raiatea, et près de 5000 prétendants s’étaient présentés aux concours. Cette fois, l’administration attend pas moins de 10 000 candidats. Pour que les jeunes de Teva i Uta aient une chance de récupérer ces postes, une cinquantaine d’entre eux recevront une formation du SEFI pour se préparer. De plus, les centres d’examens seront délocalisés : il sera possible de passer le concours à Papeete, à Papeari, à Nuku Hiva et à Raiatea.
Le seul diplôme nécessaire pour se présenter : le brevet des collèges. Les inscriptions se feront en octobre, le concours en avril 2015 puis les oraux en juillet-aout. Les reçus intégreront alors une école spéciale pendant 8 mois.
Ce jeudi 26 novembre, l’administration pénitentiaire organisait un point d’étape sur la construction de la prison de Papeari. Le projet à 8 milliards Fcfp est dans les temps pour une ouverture début 2017. Les bâtiments sortent de terre un à un, et les futures cellules ultra-modernes qui pourront accueillir 410 prisonniers sont déjà visibles.
C’est que le temps presse : la prison de Nuutania à Faa’a est conçue pour 150 personnes maximum, mais il y a 430 détenus dans le Pays. Une fois le nouveau centre pénitentiaire achevé, il sera temps de rénover Nuutania, qui sera alors consacré aux prévenus, car le site est proche du tribunal, aux femmes et aux mineurs. Au final, il y aura environ 620 places entre les deux prisons de Tahiti, celle des Marquises et celle de Raiatea.
Laurent Ridel, le grand patron de toutes les prisons outre-mer, assure que « le taux d’incarcération en Polynésie est déjà plus élevé que la moyenne nationale, parce que c’est une île et que le taux d’élucidation est plus élevé ici. Le but ne sera donc pas de remplir les prisons mais de garantir la sécurité, la dignité des personnes et des conditions de travail satisfaisantes pour le personnel, ce qui n’est pas le cas pour l’instant dans l’établissement de Faa’a. »
Il insiste également sur la très bonne intégration paysagère de la prison – elle est presque invisible de la route, cachée par les arbres – et environnementale avec une conception écologique : aération naturelle, électricité et eaux chaude solaire, traitement des eaux usées et des eaux de pluie…
Une prison qui se veut exemplaire
Marie-Luce Bousseton, directrice générale de l'Agence pour l'immobilier de la Justice (APIJ), se félicite de l’avancée dans les temps et dans les budgets du projet : « Nous avions souhaité un projet qui soit de grande qualité environnementale et paysagère, et tout cela se passe très bien. Et l’insertion dans le site, la qualité architecturale du bâtiment sans miradors ou mur d’enceinte, les arbres que nous allons planter, tout cela va donner un bon bâtiment à la fin. » Ce projet fait partie des plus gros chantiers de l’APIJ, avec la rénovation de Fleury-Mérogis et de la prison de Marseille.
Basée sur les tous derniers programmes pénitentiaires élaborés depuis 4 ans, la prison de Papeari sera une des plus modernes de France. De nombreux locaux d’accompagnement et de réinsertion sont prévus, de la salle polyvalente à la bibliothèque, en passant par une salle de culte, un espace d’enseignement, des jardins, un potager, des appartements pour les visites familiales, des espaces sportifs… La réinsertion des condamnés sera enfin au cœur de la mission pénitentiaire.
Et les cellules seront parfaitement décentes : des espaces individuels de 10,5 m2 par prisonnier avec WC, douche individuelle et des étagères. Les employés auront également des espaces de travail confortables, leur salle de sport, un mess et plus encore.
150 ouvriers de chantiers et 250 emplois pérennes
Ce chantier serait le plus gros de Polynésie française à l’heure actuelle. Il mobilise 150 ouvriers, un chiffre qui va monter à 200 au maximum. 23 entreprises locales ont déjà été engagées en sous-traitance sur les travaux de gros œuvre, et elles seront encore plus nombreuses lorsqu’arrivera le temps des finitions en 2015. En tout, 80% du budget de construction sera attribué à des entreprises polynésiennes, soit presque 6,5 milliards Fcfp.
Et une fois le centre pénitentiaire bâti viendra le temps de le faire fonctionner. Ce sont 250 personnes qui seront employées à temps plein à la tâche de garder et réformer les prisonniers. Sur ce total, 50 seront des prestataires – infirmiers, assistants sociaux, enseignants – et 200 seront des fonctionnaires d’Etat.
Une cinquantaine a déjà été recrutée depuis 2011 pour Nuutania et l’extension du service de réinsertion à Raiatea, et près de 5000 prétendants s’étaient présentés aux concours. Cette fois, l’administration attend pas moins de 10 000 candidats. Pour que les jeunes de Teva i Uta aient une chance de récupérer ces postes, une cinquantaine d’entre eux recevront une formation du SEFI pour se préparer. De plus, les centres d’examens seront délocalisés : il sera possible de passer le concours à Papeete, à Papeari, à Nuku Hiva et à Raiatea.
Le seul diplôme nécessaire pour se présenter : le brevet des collèges. Les inscriptions se feront en octobre, le concours en avril 2015 puis les oraux en juillet-aout. Les reçus intégreront alors une école spéciale pendant 8 mois.
De fortes retombées économiques
Outre les 8 milliards Fcfp investis dans la construction, il y aura 250 employés, en plus d’un développement du service de réinsertion dans les Îles sous le Vent. Le budget de fonctionnement du système pénitentiaire polynésien va augmenter de 4 à 5 millions d’euros par an, soit entre 480 et 600 millions de francs cfp. Sans compter l’impact positif sur la commune de Teva i Uta qui approvisionnera l’établissement en aliments frais, louera des maisons aux employés, et pourra faire vivre tout un nouveau tissu économique autour de la prison.
Outre les 8 milliards Fcfp investis dans la construction, il y aura 250 employés, en plus d’un développement du service de réinsertion dans les Îles sous le Vent. Le budget de fonctionnement du système pénitentiaire polynésien va augmenter de 4 à 5 millions d’euros par an, soit entre 480 et 600 millions de francs cfp. Sans compter l’impact positif sur la commune de Teva i Uta qui approvisionnera l’établissement en aliments frais, louera des maisons aux employés, et pourra faire vivre tout un nouveau tissu économique autour de la prison.
Les représentants de l'Etat, de l'administration pénitentiaire, du Pays et le maire de Teva i Uta, Tearii Alpha
La vidéo de présentation de la prison :