Mata Tohora a réuni de nombreuses personnes en soutien à Paul Watson ce mercredi à Paofai. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 4 septembre 2024 - L'association Mata Tohora a rassemblé, ce mercredi à Paofai, de nombreuses personnes lors d'un sit-in organisé pour soutenir Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, emprisonné depuis plus d'un mois au Groenland et sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par le Japon. Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, a d'ailleurs adressé un message vocal aux personnes présentes pour expliquer la situation et les remercier de leur soutien.
Des pancartes de soutien à Paul Watson – le fondateur de l’ONG Sea Shepherd – accrochées autour du cou, une cinquantaine de personnes ont répondu à l'appel de l'association Mata Tohora, engagée dans la protection active des baleines au Fenua. “Il y a toujours une personne plus exposée que les autres et là, c'est Paul Watson”, a d'ailleurs commencé Agnès Benet, la directrice et fondatrice de Mata Tohora, en prenant la parole devant la foule qu'elle a réunie en urgence, ce mercredi après-midi, au parc Paofai. De nombreux sympathisants, membres d'associations de préservation de l'environnement, comme Mama Natura ou la Brigade verte, ainsi que de simples personnes engagées, ont fait le déplacement.
Un sit-in qui a du sens, a expliqué Agnès Benet à Tahiti Infos, puisque la Polynésie est le deuxième plus grand sanctuaire de baleines au monde par sa taille. Mais l'événement trouve aussi un intérêt plus personnel pour la directrice de Mata Tohora. “Franchement, je ne pouvais pas ne rien organiser. Quand on est engagé dans la protection des baleines, Paul Watson est un mentor. Nous avons tous suivi ce qu'il a fait. Il était donc logique d'organiser un événement pour montrer notre soutien. Et personnellement, j'aurais mal vécu de ne rien faire si, par malheur, il venait à être envoyé au Japon et que ça se passait mal”, nous a-t-elle confié. D'autres sit-in et événements de soutien à Paul Watson seront organisés régulièrement par Mata Tohora, tant qu'il restera derrière les barreaux. Par ailleurs, le président du Pays, Moetai Brotherson, a publiquement soutenu le militant écologiste. Il a déjà envoyé un courrier au Premier ministre du Japon et prépare un second courrier à destination du Premier ministre danois.
Paul Watson “touché” par le soutien polynésien
Durant ce sit-in, Agnès Benet a également fait écouter un message vocal transmis directement par Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France : “Merci de vous mobiliser pour Paul. Je vous fais ce message depuis le Groenland, où il est détenu et où je lui rends régulièrement visite. Je lui ai dit que la Polynésie se mobilisait pour lui, avec notamment son président. Ça l'a beaucoup touché”, a-t-elle assuré, avant d'expliquer les récents événements survenus lors de la détention de Paul Watson.
Des pancartes de soutien à Paul Watson – le fondateur de l’ONG Sea Shepherd – accrochées autour du cou, une cinquantaine de personnes ont répondu à l'appel de l'association Mata Tohora, engagée dans la protection active des baleines au Fenua. “Il y a toujours une personne plus exposée que les autres et là, c'est Paul Watson”, a d'ailleurs commencé Agnès Benet, la directrice et fondatrice de Mata Tohora, en prenant la parole devant la foule qu'elle a réunie en urgence, ce mercredi après-midi, au parc Paofai. De nombreux sympathisants, membres d'associations de préservation de l'environnement, comme Mama Natura ou la Brigade verte, ainsi que de simples personnes engagées, ont fait le déplacement.
Un sit-in qui a du sens, a expliqué Agnès Benet à Tahiti Infos, puisque la Polynésie est le deuxième plus grand sanctuaire de baleines au monde par sa taille. Mais l'événement trouve aussi un intérêt plus personnel pour la directrice de Mata Tohora. “Franchement, je ne pouvais pas ne rien organiser. Quand on est engagé dans la protection des baleines, Paul Watson est un mentor. Nous avons tous suivi ce qu'il a fait. Il était donc logique d'organiser un événement pour montrer notre soutien. Et personnellement, j'aurais mal vécu de ne rien faire si, par malheur, il venait à être envoyé au Japon et que ça se passait mal”, nous a-t-elle confié. D'autres sit-in et événements de soutien à Paul Watson seront organisés régulièrement par Mata Tohora, tant qu'il restera derrière les barreaux. Par ailleurs, le président du Pays, Moetai Brotherson, a publiquement soutenu le militant écologiste. Il a déjà envoyé un courrier au Premier ministre du Japon et prépare un second courrier à destination du Premier ministre danois.
Paul Watson “touché” par le soutien polynésien
Durant ce sit-in, Agnès Benet a également fait écouter un message vocal transmis directement par Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France : “Merci de vous mobiliser pour Paul. Je vous fais ce message depuis le Groenland, où il est détenu et où je lui rends régulièrement visite. Je lui ai dit que la Polynésie se mobilisait pour lui, avec notamment son président. Ça l'a beaucoup touché”, a-t-elle assuré, avant d'expliquer les récents événements survenus lors de la détention de Paul Watson.
Paul Watson est emprisonné au Groenland depuis le 21 juillet dernier. Crédit photo : AFP.
Pour rappel, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté au Groenland le 21 juillet dernier, à la suite d'un mandat d'arrêt international émis par le Japon. Il était en route vers le Pacifique Nord, où le pays du Soleil-Levant vient d'envoyer le plus grand baleinier jamais construit pour la chasse aux baleines.
“Ce qui va se passer lors de l'audience, c'est une délibération sur sa libération ou son maintien en détention. Notre objectif est de savoir si le juge va accepter de regarder les preuves qu'il a refusé d'examiner le 15 août dernier”, a-t-elle expliqué, avant de lancer : “C'est surréaliste, car ce sont des preuves de son innocence. Il n'y avait également pas d'interprète lors de l'audience, nous ne comprenions rien au réquisitoire de la procureure, ce qui constitue aussi une violation de ses droits.”
“Le Japon se comporte comme un État éco-terroriste”
Comme à son habitude, Lamya Essemlali a annoncé dans son message qu'elle continuerait à communiquer régulièrement, sur les réseaux sociaux, sur l'avancée de l'affaire. “Il faut à tout prix éviter une extradition vers le Japon. Cela reviendrait à une condamnation à mort pour lui, très clairement.”
Lors de l’audience de Paul Watson devant un juge groenlandais ce mercredi à Nuusk, ce dernier a finalement décidé de prolonger la détention du militant écologiste de 28 jours. “Il écope de 28 jours de détention supplémentaire, ce qui est scandaleux. Nous sommes déçus, même si l'on redoutait cette décision”, a déclaré à l’AFP Lamya Essemlali à l’issue de l’audience.
Rappelons que le Japon, malgré les condamnations internationales, continue d'intensifier sa chasse aux baleines, ajoutant même, il y a quelques mois, le rorqual commun à sa liste d'espèces que ses pêcheurs peuvent chasser. “Le Japon se comporte comme un État éco-terroriste. Il a été condamné par le tribunal international de La Haye en 2014 pour chasse illégale en Antarctique, condamné aussi par la Cour fédérale australienne en 2015 et par la Commission baleinière internationale. Mais malgré cela, aucune sanction contre le Japon, qui se permet aujourd'hui de traquer Paul Watson et de le punir pour la simple raison qu'il s'est mobilisé pour sauver des milliers de baleines. Ce qu'il a réussi à faire", a conclu Lamya Essemlali.
“Ce qui va se passer lors de l'audience, c'est une délibération sur sa libération ou son maintien en détention. Notre objectif est de savoir si le juge va accepter de regarder les preuves qu'il a refusé d'examiner le 15 août dernier”, a-t-elle expliqué, avant de lancer : “C'est surréaliste, car ce sont des preuves de son innocence. Il n'y avait également pas d'interprète lors de l'audience, nous ne comprenions rien au réquisitoire de la procureure, ce qui constitue aussi une violation de ses droits.”
“Le Japon se comporte comme un État éco-terroriste”
Comme à son habitude, Lamya Essemlali a annoncé dans son message qu'elle continuerait à communiquer régulièrement, sur les réseaux sociaux, sur l'avancée de l'affaire. “Il faut à tout prix éviter une extradition vers le Japon. Cela reviendrait à une condamnation à mort pour lui, très clairement.”
Lors de l’audience de Paul Watson devant un juge groenlandais ce mercredi à Nuusk, ce dernier a finalement décidé de prolonger la détention du militant écologiste de 28 jours. “Il écope de 28 jours de détention supplémentaire, ce qui est scandaleux. Nous sommes déçus, même si l'on redoutait cette décision”, a déclaré à l’AFP Lamya Essemlali à l’issue de l’audience.
Rappelons que le Japon, malgré les condamnations internationales, continue d'intensifier sa chasse aux baleines, ajoutant même, il y a quelques mois, le rorqual commun à sa liste d'espèces que ses pêcheurs peuvent chasser. “Le Japon se comporte comme un État éco-terroriste. Il a été condamné par le tribunal international de La Haye en 2014 pour chasse illégale en Antarctique, condamné aussi par la Cour fédérale australienne en 2015 et par la Commission baleinière internationale. Mais malgré cela, aucune sanction contre le Japon, qui se permet aujourd'hui de traquer Paul Watson et de le punir pour la simple raison qu'il s'est mobilisé pour sauver des milliers de baleines. Ce qu'il a réussi à faire", a conclu Lamya Essemlali.