Paris, France | AFP | mardi 28/04/2020 - L'association de protection des tortues marines de Mayotte Oulanga Na Nyamba a alerté mardi dans un communiqué sur la "recrudescence alarmante du braconnage de tortues marines sur les principales plages de pontes depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19".
L'île française située dans l'océan indien est un haut lieu de ponte notamment pour les tortues vertes, avec 3.000 à 4.000 "montées" comptabilisées par an et, en réalité, probablement bien davantage, selon le réseau d'échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines (Remmat).
Sur les seules plages de Moya (Petite-Terre), l'une des principales plages de pontes, "28 tortues ont été braconnées depuis le 17 mars", a ainsi constaté l'association environnementale. Mais des cas de braconnage sont constatés sur toutes les plages de pontes, ajoute-t-elle, sans pouvoir donner de chiffres.
Mardi matin, "deux braconniers ont ainsi été interpellé avec 60 kg de chair de tortues, en provenance de la plage de Papani (Petite-Terre)", explique Jeanne Wagner, directrice de l'association Oulanga Na Nyamba.
A Mayotte, les plages sont restées vides depuis le début du confinement, car "les gardes du conseil départemental (en charge de la surveillance de certaines plages) étaient confinés", tout comme les agents de la police de l'Environnement de l'Office français de la biodiversité. Et les associations n'ont plus "l'autorisation d'aller sur les plages non plus", raconte-t-elle.
Même si "la situation s'est progressivement débloquée" ces derniers jours, avec la reprise de service de certains agents, "cette absence de fréquentation a laissé libre cours aux braconniers", regrette l'association.
Sur la plage de Moya "s’entassent des cadavres de tortues, et l'odeur de putréfaction est omniprésente", explique l'association, qui a déposé plainte pour "destruction d’espèces protégées".
Des centaines de tortues sont braconnées tous les ans à Mayotte mais le phénomène s'est aggravé avec la crise sanitaire, souligne Jeanne Wagner.
Les tortues sont tuées pour la vente, illégale, de leur chair. "Il est difficile de dire si c'est lié à la faim et aux situations de pauvreté accentuées par la crise sanitaire", reconnait Mme Wagner.
"Ce qui est sûr, c'est que c'est très lucratif, puisque la viande de tortue peut se vendre jusqu'à 50 euros le kilo" (une tortue verte pèse environ 120 kg), ajoute-t-elle.
A Mayotte, la viande de tortue est mangée "pour des occasions spéciales", "uniquement par des hommes", explique-t-elle.
L'île française située dans l'océan indien est un haut lieu de ponte notamment pour les tortues vertes, avec 3.000 à 4.000 "montées" comptabilisées par an et, en réalité, probablement bien davantage, selon le réseau d'échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines (Remmat).
Sur les seules plages de Moya (Petite-Terre), l'une des principales plages de pontes, "28 tortues ont été braconnées depuis le 17 mars", a ainsi constaté l'association environnementale. Mais des cas de braconnage sont constatés sur toutes les plages de pontes, ajoute-t-elle, sans pouvoir donner de chiffres.
Mardi matin, "deux braconniers ont ainsi été interpellé avec 60 kg de chair de tortues, en provenance de la plage de Papani (Petite-Terre)", explique Jeanne Wagner, directrice de l'association Oulanga Na Nyamba.
A Mayotte, les plages sont restées vides depuis le début du confinement, car "les gardes du conseil départemental (en charge de la surveillance de certaines plages) étaient confinés", tout comme les agents de la police de l'Environnement de l'Office français de la biodiversité. Et les associations n'ont plus "l'autorisation d'aller sur les plages non plus", raconte-t-elle.
Même si "la situation s'est progressivement débloquée" ces derniers jours, avec la reprise de service de certains agents, "cette absence de fréquentation a laissé libre cours aux braconniers", regrette l'association.
Sur la plage de Moya "s’entassent des cadavres de tortues, et l'odeur de putréfaction est omniprésente", explique l'association, qui a déposé plainte pour "destruction d’espèces protégées".
Des centaines de tortues sont braconnées tous les ans à Mayotte mais le phénomène s'est aggravé avec la crise sanitaire, souligne Jeanne Wagner.
Les tortues sont tuées pour la vente, illégale, de leur chair. "Il est difficile de dire si c'est lié à la faim et aux situations de pauvreté accentuées par la crise sanitaire", reconnait Mme Wagner.
"Ce qui est sûr, c'est que c'est très lucratif, puisque la viande de tortue peut se vendre jusqu'à 50 euros le kilo" (une tortue verte pèse environ 120 kg), ajoute-t-elle.
A Mayotte, la viande de tortue est mangée "pour des occasions spéciales", "uniquement par des hommes", explique-t-elle.