Marseille, France | AFP | mardi 18/07/2023 - Bronzer sans se faire harceler: la ville de Marseille a lancé mardi un dispositif permettant à toute personne, principalement les femmes, de dénoncer les violences sexistes et sexuelles dont elles seraient victimes ou témoins sur certaines plages municipales durant la saison estivale.
Par l'entremise d'une application gratuite, intitulée "Safer plage", chacun peut donner l'alerte et enclencher l'arrivée d'une équipe de médiateurs spécialisés sur la question, un dispositif que la mairie de gauche présente comme inédit en France.
"Plus d'une femme sur trois de 18 à 34 ans a déjà été victime de harcèlement sur la plage. Plus de la moitié des répondantes affirment avoir peur de s'y rendre toute seule: l'idée est de déplacer la honte sur le harceleur", a affirmé Nathalie Tessier, conseillère municipale à la ville de Marseille déléguée aux Droits des femmes.
A la suite d'une première expérimentation l'an dernier sur une seule plage, la cité phocéenne a décidé cet été d'étendre le dispositif sur quatre plages de la ville, et ce jusqu'au 31 août.
En tout, quinze médiateurs et médiatrices vêtus d'un maillot blanc siglé "Médiation - Safer plage" et qui agiront en binômes, ont été formés pour intervenir en cas d'alerte. La première personne aura pour but de localiser la victime et de la mettre si besoin en zone sûre, la seconde tentera d'échanger avec la personne soupçonnée de harcèlement.
"Nous sommes avant tout dans une action de sensibilisation et de prévention, notre objectif est d'avoir le moins de signalements possibles", a expliqué à l'AFP Emilie Touchot, conseillère à l'Egalité homme-femme à la ville.
En complément, des associations féministes sensibiliseront le public sur le harcèlement aux abords des plages.
"Par rapport au harcèlement de rue, la plage c'est statique: c'est plus facile pour un agresseur d'aller embêter une personne qui ne peut pas bouger. Des filles doivent essuyer des regards insistants, des propos, mais se font aussi prendre en photo", a relaté Martine Ragon, de l'association Femmes Solidaires.
Une campagne d'affichage est également prévue sur les bus, aux plages mais également dans des bars.
Si les policiers municipaux ont tous été formés pour agir face aux cas de discrimination et de harcèlement, il importera cependant à la victime de porter plainte pour sanctionner réellement l'agresseur.
Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste. Il est punissable de deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
Par l'entremise d'une application gratuite, intitulée "Safer plage", chacun peut donner l'alerte et enclencher l'arrivée d'une équipe de médiateurs spécialisés sur la question, un dispositif que la mairie de gauche présente comme inédit en France.
"Plus d'une femme sur trois de 18 à 34 ans a déjà été victime de harcèlement sur la plage. Plus de la moitié des répondantes affirment avoir peur de s'y rendre toute seule: l'idée est de déplacer la honte sur le harceleur", a affirmé Nathalie Tessier, conseillère municipale à la ville de Marseille déléguée aux Droits des femmes.
A la suite d'une première expérimentation l'an dernier sur une seule plage, la cité phocéenne a décidé cet été d'étendre le dispositif sur quatre plages de la ville, et ce jusqu'au 31 août.
En tout, quinze médiateurs et médiatrices vêtus d'un maillot blanc siglé "Médiation - Safer plage" et qui agiront en binômes, ont été formés pour intervenir en cas d'alerte. La première personne aura pour but de localiser la victime et de la mettre si besoin en zone sûre, la seconde tentera d'échanger avec la personne soupçonnée de harcèlement.
"Nous sommes avant tout dans une action de sensibilisation et de prévention, notre objectif est d'avoir le moins de signalements possibles", a expliqué à l'AFP Emilie Touchot, conseillère à l'Egalité homme-femme à la ville.
En complément, des associations féministes sensibiliseront le public sur le harcèlement aux abords des plages.
"Par rapport au harcèlement de rue, la plage c'est statique: c'est plus facile pour un agresseur d'aller embêter une personne qui ne peut pas bouger. Des filles doivent essuyer des regards insistants, des propos, mais se font aussi prendre en photo", a relaté Martine Ragon, de l'association Femmes Solidaires.
Une campagne d'affichage est également prévue sur les bus, aux plages mais également dans des bars.
Si les policiers municipaux ont tous été formés pour agir face aux cas de discrimination et de harcèlement, il importera cependant à la victime de porter plainte pour sanctionner réellement l'agresseur.
Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste. Il est punissable de deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.