Marseille, France | AFP | mercredi 20/09/2017 - Cultiver des pleurotes sur du marc de café : deux entrepreneurs, militants de l'économie "circulaire", ont installé une champignonnière expérimentale dans les sous-sols d'une rue commerçante de Marseille, rêvant de nourrir la cité phocéenne tout en préservant la planète.
Adeptes du zéro déchet, Maxime Quemin, 29 ans et Nicolas D'Azemar, 48 ans, ont lancé l'association "Champignons de Marseille" pour importer cette forme d'agriculture urbaine -qui émerge dans plusieurs villes- sur le littoral méditerranéen dont le climat chaud et sec est peu propice à la pousse de ces champignons à l'état sauvage.
L'idée : récolter des centaines de kilos de marc de café usager, auprès de bars, restaurants ou distributeurs automatiques, et l'utiliser pour faire pousser des pleurotes blancs. Ce champignon au goût de forêt prononcé pousse sur les arbres morts mais s'accommode bien d'autres "substrats", dont le marc de café.
Sous les néons, dans la fraîcheur et l'humidité, quelques dizaines de boudins en plastique remplis de paille et de marc de café usager, récupérés dans les cuisines d'un hôtel de luxe, l'Intercontinental, sont en phase de "fructification" : chacun d'entre eux produira 800 grammes de champignons. Auparavant, les boudins, fertilisés avec du mycélium (semence) de pleurote, ont incubé deux semaines dans le noir.
Cette champignonnière urbaine permet de "recycler une matière première promise à la destruction tout en favorisant le +locavorisme+", le fait de produire au plus près du consommateur, souligne Nicolas D'Azémar.
Sur les marchés marseillais, les pleurotes ont parfois parcouru des centaines de kilomètres avant de se retrouver sur les étals, tandis que les champignons "de Marseille" n'en feront qu'une dizaine au maximum, ajoute son associé Maxime Quemin, technicien agronome de formation.
Pour l'instant, l'association qui cherche des financements, ne produit qu'un dizaine de kilos par semaine, à partir d'une trentaine de kilos de marc de café, mais l'objectif est de trouver de vastes caves pour lancer une véritable exploitation : produire 10 tonnes de champignons par an. Leur prix de revient sera légèrement supérieur à celui des champignons "classiques", précise M. Quemin, qui espère convaincre la mairie de Marseille de laisser s'installer les champignons dans les sous-sols frais et humides d'un monument en plein centre-ville, le Fort Saint-Nicolas.
Loin du soleil de la Méditerranée, d'autres projets de champignonnières à base de marc de café ont émergé ces derniers mois, de Montréal à la région parisienne, voire à la maison, sous la forme de kits près à l'emploi. Dans le Rhône, une société propose aux restaurateurs de recycler le marc de café en bûches pour la cheminée.
Adeptes du zéro déchet, Maxime Quemin, 29 ans et Nicolas D'Azemar, 48 ans, ont lancé l'association "Champignons de Marseille" pour importer cette forme d'agriculture urbaine -qui émerge dans plusieurs villes- sur le littoral méditerranéen dont le climat chaud et sec est peu propice à la pousse de ces champignons à l'état sauvage.
L'idée : récolter des centaines de kilos de marc de café usager, auprès de bars, restaurants ou distributeurs automatiques, et l'utiliser pour faire pousser des pleurotes blancs. Ce champignon au goût de forêt prononcé pousse sur les arbres morts mais s'accommode bien d'autres "substrats", dont le marc de café.
Sous les néons, dans la fraîcheur et l'humidité, quelques dizaines de boudins en plastique remplis de paille et de marc de café usager, récupérés dans les cuisines d'un hôtel de luxe, l'Intercontinental, sont en phase de "fructification" : chacun d'entre eux produira 800 grammes de champignons. Auparavant, les boudins, fertilisés avec du mycélium (semence) de pleurote, ont incubé deux semaines dans le noir.
Cette champignonnière urbaine permet de "recycler une matière première promise à la destruction tout en favorisant le +locavorisme+", le fait de produire au plus près du consommateur, souligne Nicolas D'Azémar.
Sur les marchés marseillais, les pleurotes ont parfois parcouru des centaines de kilomètres avant de se retrouver sur les étals, tandis que les champignons "de Marseille" n'en feront qu'une dizaine au maximum, ajoute son associé Maxime Quemin, technicien agronome de formation.
Pour l'instant, l'association qui cherche des financements, ne produit qu'un dizaine de kilos par semaine, à partir d'une trentaine de kilos de marc de café, mais l'objectif est de trouver de vastes caves pour lancer une véritable exploitation : produire 10 tonnes de champignons par an. Leur prix de revient sera légèrement supérieur à celui des champignons "classiques", précise M. Quemin, qui espère convaincre la mairie de Marseille de laisser s'installer les champignons dans les sous-sols frais et humides d'un monument en plein centre-ville, le Fort Saint-Nicolas.
Loin du soleil de la Méditerranée, d'autres projets de champignonnières à base de marc de café ont émergé ces derniers mois, de Montréal à la région parisienne, voire à la maison, sous la forme de kits près à l'emploi. Dans le Rhône, une société propose aux restaurateurs de recycler le marc de café en bûches pour la cheminée.