Gaza, Territoires palestiniens | AFP | dimanche 22/04/2017 - Comment donner une touche de luxe à son mariage quand aucune limousine n'est autorisée à entrer à Gaza? Un organisateur de mariage palestinien a trouvé la solution: assembler les pièces de cinq voitures pour créer un carrosse "fait main".
Salama al-Odi dirige l'agence Farha, l'une de ces nombreuses organisations qui ont fleuri à Gaza sur le terreau du chômage et de la pauvreté et qui aide les jeunes à convoler à coups de prêts et de tarifs au rabais. Pour proposer des offres incluant une limousine, il a essayé d'en faire venir une de l'extérieur de la bande de Gaza.
Mais Israël impose depuis plus de 10 ans un sévère blocus terrestre, aérien et maritime sur la petite enclave coincée entre l'Egypte, l'Etat hébreu et la Méditerranée. L'autre point de passage vers l'Egypte dans le sud de la bande de Gaza est aussi fermé de façon quasi permanente.
"Nous n'avons pas pu importer la voiture", témoigne l'homme auprès de l'AFP.
Alors il a fallu faire preuve d'inventivité dans cette langue de terre où le taux de chômage grimpe à près de 45%.
Une qualité dont on ne manque pas dans le petit atelier mécanique où un groupe d'hommes s'activent à ajouter les pièces de cinq voitures différentes sur une imposante Mercedes blanche. Une trentaine de personnes se sont penchées sur la question et ont dessiné des plans de cette limousine improvisée.
"Cela nous a pris trois mois et 21.000 dollars (19.500 euros)" pour construire cette limousine dont le "salon central" à l'intérieur rose clair a été "entièrement concocté à Gaza", explique M. Odi.
La réalisation en est maintenant aux touches finales et dès jeudi, les premiers mariés devraient monter à bord de cette voiture décorée de petites guirlandes lumineuses et de motifs peints à la main sur la carroserie.
M. Odi assure l'inclure dans une offre accessible aux bourses des jeunes souhaitant convoler dans la bande de Gaza où les mariages se font de plus en plus tardifs faute de moyens.
Voir ce véhicule blanc d'un genre nouveau dans les rues de la bande de Gaza sera aussi, veut croire M. Odi, une façon de dire aux deux millions de Palestiniens qui s'y entassent de ne "pas céder face aux interdictions" israéliennes. "Il faut y répondre en inventant et se lancer dans l'aventure".
Salama al-Odi dirige l'agence Farha, l'une de ces nombreuses organisations qui ont fleuri à Gaza sur le terreau du chômage et de la pauvreté et qui aide les jeunes à convoler à coups de prêts et de tarifs au rabais. Pour proposer des offres incluant une limousine, il a essayé d'en faire venir une de l'extérieur de la bande de Gaza.
Mais Israël impose depuis plus de 10 ans un sévère blocus terrestre, aérien et maritime sur la petite enclave coincée entre l'Egypte, l'Etat hébreu et la Méditerranée. L'autre point de passage vers l'Egypte dans le sud de la bande de Gaza est aussi fermé de façon quasi permanente.
"Nous n'avons pas pu importer la voiture", témoigne l'homme auprès de l'AFP.
Alors il a fallu faire preuve d'inventivité dans cette langue de terre où le taux de chômage grimpe à près de 45%.
Une qualité dont on ne manque pas dans le petit atelier mécanique où un groupe d'hommes s'activent à ajouter les pièces de cinq voitures différentes sur une imposante Mercedes blanche. Une trentaine de personnes se sont penchées sur la question et ont dessiné des plans de cette limousine improvisée.
"Cela nous a pris trois mois et 21.000 dollars (19.500 euros)" pour construire cette limousine dont le "salon central" à l'intérieur rose clair a été "entièrement concocté à Gaza", explique M. Odi.
La réalisation en est maintenant aux touches finales et dès jeudi, les premiers mariés devraient monter à bord de cette voiture décorée de petites guirlandes lumineuses et de motifs peints à la main sur la carroserie.
M. Odi assure l'inclure dans une offre accessible aux bourses des jeunes souhaitant convoler dans la bande de Gaza où les mariages se font de plus en plus tardifs faute de moyens.
Voir ce véhicule blanc d'un genre nouveau dans les rues de la bande de Gaza sera aussi, veut croire M. Odi, une façon de dire aux deux millions de Palestiniens qui s'y entassent de ne "pas céder face aux interdictions" israéliennes. "Il faut y répondre en inventant et se lancer dans l'aventure".