Nicosie, Chypre | AFP | dimanche 23/06/2019 - Venetia, 16 ans, enfile son casque, appuie sur l'accélérateur de sa voiture solaire puis s'élance dans une course organisée dimanche à Nicosie, la capitale de Chypre, pour montrer que même un budget low cost permet de rouler en protégeant l'environnement.
Durant trois heures, les dix véhicules participant au "Cyprus Institute Solar Car Challenge" ont tourné à plusieurs dizaines de kilomètres/heure sur un parcours balisé dans les rues de la cité chypriote, alimentés uniquement par un soleil dardant généreusement ses rayons dans cette île méditerranéenne.
Au volant, se sont succédé de nombreux lycéens.
"Je suis la seule fille pilote engagée, je suis fière", confie Venetia Chrysostomide, lycéenne dans le village de Dali, près de Nicosie.
"Avec ces voitures, on prend l’énergie du soleil et on peut réduire la consommation de pétrole et la pollution de l'air", ajoute cette adolescente passionnée d'environnement, de physique et mathématiques.
Un objectif important sur une île qui a un des taux de motorisation les plus élevés de l'Union européenne avec 595 voitures pour 1.000 habitants, selon des chiffres donnés par Eurostat.
En 2016, sur près de 28.000 nouvelles voitures passagers immatriculées, seules 22 étaient alimentées par des sources d'énergie alternatives.
C'est un des professeurs de l'établissement de Venetia, Tassos Falas, qui a participé au développement du prototype composé notamment de deux VTT, d'un cadre métallique et de quatre panneaux solaires, un sur le toit, deux à l'avant et un à l'arrière, reliés à des batteries.
Durant des semaines, Tassos a travaillé dans son garage privé, avec un de ses collègues Anthoulis Hadjitali et un mécanicien, Simos Markitanis, afin de mettre au point ce véhicule pouvant atteindre 80 km/h. Coût: à peine 5.000 euros.
La majorité des participants n'ont dépensé qu'environ 8.000 euros, selon les organisateurs.
"Nous voulions que tout le monde puisse participer et nous avons limité le coût des véhicules à 20.000 euros", explique à l'AFP Aristides Bonanos, professeur à l'Institut de recherches Cyprus Institute.
Un impératif qui fait l'originalité de la compétition chypriote, loin des centaines de milliers d'euros des voitures solaires concourant dans une course de 3.000 km en Australie, qui réunit principalement de grandes universités aidées par des industries.
"Notre but est de rendre un large public plus conscient" des défis environnementaux, explique M. Bonanos.
Les voitures électriques solaires, généralement moins autonomes que leurs homologues à essence ou au gaz, sont particulièrement intéressantes pour des îles comme Chypre.
"Les distances sont de maximum 150 à 200 km, ce qui est tout à fait dans les capacités des voitures que vous voyez ici avec leurs batteries conventionnelles", note le chercheur.
D'autres îles s'intéressent à des véhicules électriques "nourris" au soleil. Des voitures alimentées grâce au surplus d'énergie généré par les panneaux solaires installés sur le toit des bâtiments publics doivent être proposées cette année en autopartage sur l'île française de Belle-Ile-en-Mer (nord-ouest).
Un programme similaire est développé sur l'île portugaise de Porto Santo.
A Chypre, où le soleil brille plus de 320 jours par an, le potentiel est énorme, relève M. Bonanos.
Il permettrait de disposer de véhicules plus "propres". "Pour l'instant, si vous utilisez juste une voiture électrique, vous ne sauvez pas l'environnement car l'électricité est générée à Chypre grâce à du pétrole", relève M. Falas.
Cette année, son véhicule ne terminera pas la course en raison d'un accident. C'est la voiture Hyperion 3 développée par l'école technique d'Avgorou (sud-est) qui l'a emporté.
Beaucoup de participants rêvent qu'un jour ces prototypes puissent être homologués. "J'irais au lycée en voiture solaire, je la laisserais charger sur le parking puis je rentrais chez moi sans avoir dépensé un sou en carburant", imagine Tassos Falas
Durant trois heures, les dix véhicules participant au "Cyprus Institute Solar Car Challenge" ont tourné à plusieurs dizaines de kilomètres/heure sur un parcours balisé dans les rues de la cité chypriote, alimentés uniquement par un soleil dardant généreusement ses rayons dans cette île méditerranéenne.
Au volant, se sont succédé de nombreux lycéens.
"Je suis la seule fille pilote engagée, je suis fière", confie Venetia Chrysostomide, lycéenne dans le village de Dali, près de Nicosie.
"Avec ces voitures, on prend l’énergie du soleil et on peut réduire la consommation de pétrole et la pollution de l'air", ajoute cette adolescente passionnée d'environnement, de physique et mathématiques.
Un objectif important sur une île qui a un des taux de motorisation les plus élevés de l'Union européenne avec 595 voitures pour 1.000 habitants, selon des chiffres donnés par Eurostat.
En 2016, sur près de 28.000 nouvelles voitures passagers immatriculées, seules 22 étaient alimentées par des sources d'énergie alternatives.
C'est un des professeurs de l'établissement de Venetia, Tassos Falas, qui a participé au développement du prototype composé notamment de deux VTT, d'un cadre métallique et de quatre panneaux solaires, un sur le toit, deux à l'avant et un à l'arrière, reliés à des batteries.
Durant des semaines, Tassos a travaillé dans son garage privé, avec un de ses collègues Anthoulis Hadjitali et un mécanicien, Simos Markitanis, afin de mettre au point ce véhicule pouvant atteindre 80 km/h. Coût: à peine 5.000 euros.
La majorité des participants n'ont dépensé qu'environ 8.000 euros, selon les organisateurs.
"Nous voulions que tout le monde puisse participer et nous avons limité le coût des véhicules à 20.000 euros", explique à l'AFP Aristides Bonanos, professeur à l'Institut de recherches Cyprus Institute.
Un impératif qui fait l'originalité de la compétition chypriote, loin des centaines de milliers d'euros des voitures solaires concourant dans une course de 3.000 km en Australie, qui réunit principalement de grandes universités aidées par des industries.
- Idéal pour les îles -
"Notre but est de rendre un large public plus conscient" des défis environnementaux, explique M. Bonanos.
Les voitures électriques solaires, généralement moins autonomes que leurs homologues à essence ou au gaz, sont particulièrement intéressantes pour des îles comme Chypre.
"Les distances sont de maximum 150 à 200 km, ce qui est tout à fait dans les capacités des voitures que vous voyez ici avec leurs batteries conventionnelles", note le chercheur.
D'autres îles s'intéressent à des véhicules électriques "nourris" au soleil. Des voitures alimentées grâce au surplus d'énergie généré par les panneaux solaires installés sur le toit des bâtiments publics doivent être proposées cette année en autopartage sur l'île française de Belle-Ile-en-Mer (nord-ouest).
Un programme similaire est développé sur l'île portugaise de Porto Santo.
A Chypre, où le soleil brille plus de 320 jours par an, le potentiel est énorme, relève M. Bonanos.
Il permettrait de disposer de véhicules plus "propres". "Pour l'instant, si vous utilisez juste une voiture électrique, vous ne sauvez pas l'environnement car l'électricité est générée à Chypre grâce à du pétrole", relève M. Falas.
Cette année, son véhicule ne terminera pas la course en raison d'un accident. C'est la voiture Hyperion 3 développée par l'école technique d'Avgorou (sud-est) qui l'a emporté.
Beaucoup de participants rêvent qu'un jour ces prototypes puissent être homologués. "J'irais au lycée en voiture solaire, je la laisserais charger sur le parking puis je rentrais chez moi sans avoir dépensé un sou en carburant", imagine Tassos Falas