Tahiti, le 21 avril 2021 - Les élèves de 4e du collège de Arue ont remporté la 6e édition du concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” alors que 126 classes étaient en compétition. Les 24 enfants ont réalisé un clip vidéo mettant en scène du slam, de la danse et des percussions pour dénoncer l’esclavage.
Le résultat est tombé le 16 avril dernier. Les 24 élèves de deux des classes de 4e du collège de Arue ont remporté le concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” dans la catégorie collège. Organisé par les ministères de l’Éducation et de l’Agriculture ainsi que la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT et la Fondation pour mémoire de l’esclavage, le concours avait cette année pour thème “Esclavage et traites : des crimes contre l’humanité”. Jusqu’au 10 mars 2021, les enseignants du primaire et du secondaire étaient invités, avec leurs élèves, à réaliser un projet sur l’histoire des traites et des captures, la vie des esclaves, les luttes pour l’abolition, leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains.
Alors que 126 classes ont participé au concours sur l’ensemble des territoires français, c’est bien le collège du fenua qui a remporté cette 6e édition. Le vidéo clip gagnant “Portés par le vent de l’espoir” met en scène les élèves slamant et dansant à la mémoire des esclaves. Les vers récités ont été écrits par les collégiens eux-mêmes plus tôt dans l’année. C’est d’ailleurs la qualité de ces textes qui a été le déclencheur du projet. “Au départ, on ne savait pas du tout qu’il y avait un concours national, ce sont nos professeurs qui nous en ont parlé. Puis on s’est dit pourquoi pas, tentons notre chance”, se souvient Maxence, élève de 4e mais aussi slameur et danseur dans le clip.
“Une belle synergie”
“Les textes écrits par les élèves nous avaient émus” raconte Valérie Delannoy, professeure de français au collège de Arue. Plus tôt dans l’année, les élèves de 4e avaient préparé un EPI (enseignement pratique interdisciplinaire) sur le thème de la traite négrière. Impressionnée par la puissance de la plume de plusieurs enfants, Valéry Delannoy voulait les mettre en valeur d’une manière ou d’une autre. Et lorsque Hina Tauarui, prof d’histoire-géographie au collège, a découvert l’existence du concours sur internet, l’occasion s’est présentée. Les élèves de deux classes de 4e du collège se sont alors engagés dans l’écriture d’un slam à partir des textes de quatre élèves pour monter leur projet collectif. “J’ai dit aux élèves : ce que vous avez fait là, c’est tellement prenant qu’on va en faire quelque chose” se rappelle la prof de français.
Aucun format n'était imposé pour la présentation du projet. De la Réunion à Créteil en passant par la Guadeloupe, Lille ou Dakar, les élèves ont présentés des travaux bien différents les uns des autres : vidéo, danse, chant, magazine, puzzle, article, bande dessinée, poster, film, diaporama, théâtre…
Le clip vidéo des collégiens de Arue est un mélange de plusieurs disciplines. Il ne repose pas uniquement sur les textes. La danse, mais aussi les percussions et les costumes ont été eux aussi créés par les élèves. “Nos différents travaux réalisés sur l’esclavage collaient au concours” affirme Mme Tauarui. Plus tôt, ils avaient réalisé une chorégraphie sur l’esclavage avec leur professeure d’EPS Natacha Calif. En l’espace de quinze jours, ils ont dû adapter leur danse au texte. C’est avec leur professeure d’histoire-géographie Hina Tauarui que les jeunes ont confectionné les costumes et avec leur professeure de musique Anne-Noëlle qu’ils ont imaginé les percussions. “Ça a été un grand mélange, un grand partage des disciplines” confie Mme Delannoy, “une belle synergie” ajoute Hina Tauarui.
Natacha Calif explique que pour que tous les élèves des classes participent, “les disciplines ont été réparties pour tout le monde”. “Certains élèves en grande difficulté scolaire se sont investis à fond dans le projet. C’est très valorisant pour un élève de douze ou treize ans. Cette fierté du travail accompli, de la reconnaissance de ce qu’ils sont capables de produire, est fabuleuse”, s’enthousiasme Valérie Delannoy.
Initialement, quatre élèves devaient être reçus à Paris pour recevoir le prix le 10 mai prochain. Crise sanitaire oblige, le déplacement ne sera pas possible. “J’essaye d’organiser une visio-conférence avec Paris pour remette le prix” confie le principal du collège Philippe Jodry. Mais pour une première participation du collège, le bonheur de la première place passe avant tout. Teamanui, rédacteur et slameur d’une partie des textes l’affirme : “On est très fiers d’avoir participé et surtout d’avoir gagné !”
Le vidéo clip "Portés par le vent de l'espoir" réalisé par les collégiens est à retrouver ci-dessous :
Le résultat est tombé le 16 avril dernier. Les 24 élèves de deux des classes de 4e du collège de Arue ont remporté le concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” dans la catégorie collège. Organisé par les ministères de l’Éducation et de l’Agriculture ainsi que la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT et la Fondation pour mémoire de l’esclavage, le concours avait cette année pour thème “Esclavage et traites : des crimes contre l’humanité”. Jusqu’au 10 mars 2021, les enseignants du primaire et du secondaire étaient invités, avec leurs élèves, à réaliser un projet sur l’histoire des traites et des captures, la vie des esclaves, les luttes pour l’abolition, leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains.
Alors que 126 classes ont participé au concours sur l’ensemble des territoires français, c’est bien le collège du fenua qui a remporté cette 6e édition. Le vidéo clip gagnant “Portés par le vent de l’espoir” met en scène les élèves slamant et dansant à la mémoire des esclaves. Les vers récités ont été écrits par les collégiens eux-mêmes plus tôt dans l’année. C’est d’ailleurs la qualité de ces textes qui a été le déclencheur du projet. “Au départ, on ne savait pas du tout qu’il y avait un concours national, ce sont nos professeurs qui nous en ont parlé. Puis on s’est dit pourquoi pas, tentons notre chance”, se souvient Maxence, élève de 4e mais aussi slameur et danseur dans le clip.
“Une belle synergie”
“Les textes écrits par les élèves nous avaient émus” raconte Valérie Delannoy, professeure de français au collège de Arue. Plus tôt dans l’année, les élèves de 4e avaient préparé un EPI (enseignement pratique interdisciplinaire) sur le thème de la traite négrière. Impressionnée par la puissance de la plume de plusieurs enfants, Valéry Delannoy voulait les mettre en valeur d’une manière ou d’une autre. Et lorsque Hina Tauarui, prof d’histoire-géographie au collège, a découvert l’existence du concours sur internet, l’occasion s’est présentée. Les élèves de deux classes de 4e du collège se sont alors engagés dans l’écriture d’un slam à partir des textes de quatre élèves pour monter leur projet collectif. “J’ai dit aux élèves : ce que vous avez fait là, c’est tellement prenant qu’on va en faire quelque chose” se rappelle la prof de français.
Aucun format n'était imposé pour la présentation du projet. De la Réunion à Créteil en passant par la Guadeloupe, Lille ou Dakar, les élèves ont présentés des travaux bien différents les uns des autres : vidéo, danse, chant, magazine, puzzle, article, bande dessinée, poster, film, diaporama, théâtre…
Le clip vidéo des collégiens de Arue est un mélange de plusieurs disciplines. Il ne repose pas uniquement sur les textes. La danse, mais aussi les percussions et les costumes ont été eux aussi créés par les élèves. “Nos différents travaux réalisés sur l’esclavage collaient au concours” affirme Mme Tauarui. Plus tôt, ils avaient réalisé une chorégraphie sur l’esclavage avec leur professeure d’EPS Natacha Calif. En l’espace de quinze jours, ils ont dû adapter leur danse au texte. C’est avec leur professeure d’histoire-géographie Hina Tauarui que les jeunes ont confectionné les costumes et avec leur professeure de musique Anne-Noëlle qu’ils ont imaginé les percussions. “Ça a été un grand mélange, un grand partage des disciplines” confie Mme Delannoy, “une belle synergie” ajoute Hina Tauarui.
Natacha Calif explique que pour que tous les élèves des classes participent, “les disciplines ont été réparties pour tout le monde”. “Certains élèves en grande difficulté scolaire se sont investis à fond dans le projet. C’est très valorisant pour un élève de douze ou treize ans. Cette fierté du travail accompli, de la reconnaissance de ce qu’ils sont capables de produire, est fabuleuse”, s’enthousiasme Valérie Delannoy.
Initialement, quatre élèves devaient être reçus à Paris pour recevoir le prix le 10 mai prochain. Crise sanitaire oblige, le déplacement ne sera pas possible. “J’essaye d’organiser une visio-conférence avec Paris pour remette le prix” confie le principal du collège Philippe Jodry. Mais pour une première participation du collège, le bonheur de la première place passe avant tout. Teamanui, rédacteur et slameur d’une partie des textes l’affirme : “On est très fiers d’avoir participé et surtout d’avoir gagné !”
Le vidéo clip "Portés par le vent de l'espoir" réalisé par les collégiens est à retrouver ci-dessous :