Tahiti, le 2 février - Attendues depuis la décision d’une fermeture des frontières polynésiennes aux touristes pour une durée indéterminée, les nouvelles mesures d'urgence du gouvernement ont été présentées mardi matin à la présidence. L'objectif étant de "soutenir la consommation", "soulager les charges des entreprises" et "sauvegarder les emplois".
Front commun mardi matin à la présidence. Édouard Fritch s’est entouré de ses neuf ministres pour présenter les mesures d’urgence économiques et sociales destinées à compenser la saignée économique d’une fermeture des frontières aux touristes. Prise par le gouvernement central vendredi, la décision de fermer les entrées et sorties du territoire français en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne (UE) "sauf motif impérieux", s’appliquera en Polynésie, et donc au tourisme, dès ce mercredi.
Motivée par une "obligation de prévention sanitaire" devant la mutation galopante des variants, la décision fait craindre au président du Pays des "conséquences immédiates" sur l’économie locale. Outre les grands hôtels, la petite hôtellerie familiale et les compagnies aériennes, il faut également compter les artisans, les commerces, les transporteurs, la plaisance ou les activités nautiques qui seront potentiellement impactés par ces mesures dans les prochaines semaines. "Nous subirons à nouveau une chute de notre PIB pouvant fragiliser, voire mettre en péril, des pans entiers de l’économie polynésienne", a concédé Édouard Fritch, sur un ton solennel.
Pas de date de fin
Soumis à l’évolution de l’épidémie dans le monde et aux capacités d’accueil en réanimation du CHPF, la durée de cette nouvelle mise sous cloche du tourisme n’est même pas encore définie. C’est précisément ce qui inquiète le Pays. Car au-delà de trois mois, "ce ne seront pas les Covid mutants qui nous tueront, mais la crise économique, le chômage et les faillites". Raison pour laquelle, le gouvernement compte insister auprès de l’État pour que "cette fermeture dure au maximum deux mois". Une réponse qui sera bien sûr conditionnée à l’évolution de la pandémie.
Interrogé sur la pertinence du maintien du couvre-feu malgré la fermeture des frontières aux touristes, Édouard Fritch a balayé cette option "tant que le Covid circule". En revanche, un allègement du couvre-feu est bel et bien en discussion avec le haussariat, indique le président.
Sauver l'emploi et faire tourner l'économie interne
Dans la même configuration que lors du confinement, le gouvernement va tenter de "minimiser" les effets du manque à gagner pour les entreprises les plus touchées. "L’idée-force" des mesures à venir : "Libérer les activités internes à la Polynésie" d’une part et "assouplir certaines contraintes existantes" d’autre part. En résumé, il s’agit de "maintenir les emplois", "inciter à la consommation interne" et "éviter la crise sociale".
Dans ce contexte, le Pays présentera à l’assemblée une modification de la loi du Pays sur l’emprunt Covid. Ce qui devrait permettre "d’ouvrir la possibilité d’un second prêt auprès de l’État" explique le président, qui ne cache pas sa "confiance" dans la solidarité nationale, malgré le silence de l'État sur les demandes des patrons. Pour l'heure, le Pays compte sur ses seuls moyens –limités– pour financer un ensemble de mesures pour l'emploi, recyclées mais renforcées depuis l'époque du confinement, jusqu'au 30 juin prochain. "Nous avons encore de la trésorerie disponible, il reste encore une partie de l’emprunt qui n’est pas tout à fait engagé aujourd’hui. Il faut payer et on va payer." Estimation de la facture : 8,4 milliards de Fcfp
Des mesures reprises et renforcées
Le Diese passe à deux Smig Mesure renforcée, la mise en place d’un Diese "amélioré" qui prévoit "le rehaussement du plafond du Diese à deux Smig" pour "des réductions de temps de travail pouvant aller jusqu’à 100%" et "une prise en charge des cotisations sociales de la partie aidée par le Pays". Coût de l’opération : 6 milliards de Fcfp.
Le Deseti augmenté à 100 000 Fcfp Pour les travailleurs indépendants, la version améliorée du Deseti prévoit une indemnité mensuelle de 60 000 Fcfp pour un arrêt partiel et jusqu’à 100 000 Fcfp de compensation pour un arrêt total, contre 70 000 Fcfp auparavant. Surcoût pour le Pays : 650 millions.
L'indemnité "exceptionnelle" réactivée Autre mesure ressortie de la période de confinement, "l’indemnité exceptionnelle" financée par le Pays en cas de licenciement. Celle-ci prévoit le versement de compensations aux licenciés économiques sur une période de trois mois, renouvelable une fois. Ainsi, pour un salaire inférieur à un Smig, l’indemnité sera de 65% du salaire (100 000 Fcfp), pour un salaire inférieur à deux Smig, elle sera de 55% (170 000 Fcfp), entre 3 et 4 Smig de 45% (275 000 Fcfp), et au-delà de 4 Smig de 40% (300 000 Fcfp). Coût de la mesure : 1,3 milliard de Fcfp.
Les CAES deviennent les CIS Enfin, les conventions d'aide exceptionnelle de solidarité (CAES) sont réactivées sous la forme de "Convention d’Insertion Sociale", afin de "verser au bénéficiaire ne disposant d’aucun revenu au sein du foyer une aide financière forfaitaire mensuelle sur une durée de 3 mois". Surcoût : 450 millions.
De nouveaux coups de pouce
Davantage de soldes Pour relancer la consommation des ménages et soutenir l'économie intérieure, le gouvernement a annoncé "en concertation avec la CCISM" une extension de la période des soldes. Pas de quoi révolutionner l'économie, mais toujours ça de pris pour le commerce local.
Exonérations sur le travail handicapé La mesure était demandée bien avant l'annonce de la fermeture des frontières par le Medef, le gouvernement a, d'un côté, annoncé la prolongation du taux réduit à 2% des effectifs des entreprises pour l'obligation du travail handicapé, tout en proposant également d'exonérer des pénalités liées au non-respect de cette obligation pour les années 2020 et 2021…
Les cotisations CPS et recouvrement d'impôts attendront Le gouvernement propose également une suspension des pénalités et des majorations de retard aux régimes des salariés et des non-salariés pour l’année 2021, mais "pour les secteurs les plus touchés" uniquement. Édouard Fritch a annoncé que les conseils d’administration de la CPS –RGS et RNS– seront consultés respectivement les 28 et 8 février sur ces mesures.
Le président du Pays a également annoncé qu'il demandera à l'administration fiscale un "examen bienveillant, d’une part des demandes de prorogation des délais de recouvrement de l’impôt et, d’autre part des pénalités de retard sur le recouvrement de l’impôt". Des demandes qui seront formulées par les contribuables et examinées "au cas par cas".
Salon du Tourisme prolongé, le chèque-voyage dans les tuyaux Annoncée lundi, la prolongation du salon du tourisme jusqu'au 13 février a été rappelée par le président du Pays. Et ce dernier a indiqué que la ministre du Tourisme étudiait un projet de "chèque-voyage dans les îles - Titeti 'Āi'a" sous la condition d’un hébergement en pension de famille. "D’autres mesures sont à l’étude pour inciter nos résidents à faire du tourisme dans les îles", a également énuméré Édouard Fritch, sans plus de détails.
Relancer le sport et la culture Destinées à relancer l'activité intérieure en Polynésie, le gouvernement a annoncé que les protocoles sanitaires en vue de la reprise prochaine des activités des salles de sports, des salles de spectacles, des salles d’activités artistiques, des rencontres sportives, des expositions et des expoventes seraient "réajustés". Des mesures qui "feront l’objet d’une annonce commune avec le haut-commissaire".
L'information avait déjà fuité, le "Festival Tahiti Tia Mai" devrait remplacer le Heiva cette année. Un festival de chants et danses avec un couplage d’expositions de costumes traditionnels". Par ailleurs, une commande de spectacles a été annoncée "au profit de personnes en difficulté et placées en centre d’accueil d’une part, et une commande de dix concerts diffusés sur TNTV d’autre part".
Paniers solidaires et kits alimentaires Sur un volet plus social, le gouvernement entend enfin "multiplier" les paniers solidaires et les kits alimentaires en relation avec les commerçants et les producteurs agricoles. La prolongation des allocations familiales à 15 000 Fcfp pour les ressortissants du RSPF jusqu’au mois de juin 2021 est également annoncée.
Front commun mardi matin à la présidence. Édouard Fritch s’est entouré de ses neuf ministres pour présenter les mesures d’urgence économiques et sociales destinées à compenser la saignée économique d’une fermeture des frontières aux touristes. Prise par le gouvernement central vendredi, la décision de fermer les entrées et sorties du territoire français en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne (UE) "sauf motif impérieux", s’appliquera en Polynésie, et donc au tourisme, dès ce mercredi.
Motivée par une "obligation de prévention sanitaire" devant la mutation galopante des variants, la décision fait craindre au président du Pays des "conséquences immédiates" sur l’économie locale. Outre les grands hôtels, la petite hôtellerie familiale et les compagnies aériennes, il faut également compter les artisans, les commerces, les transporteurs, la plaisance ou les activités nautiques qui seront potentiellement impactés par ces mesures dans les prochaines semaines. "Nous subirons à nouveau une chute de notre PIB pouvant fragiliser, voire mettre en péril, des pans entiers de l’économie polynésienne", a concédé Édouard Fritch, sur un ton solennel.
Pas de date de fin
Soumis à l’évolution de l’épidémie dans le monde et aux capacités d’accueil en réanimation du CHPF, la durée de cette nouvelle mise sous cloche du tourisme n’est même pas encore définie. C’est précisément ce qui inquiète le Pays. Car au-delà de trois mois, "ce ne seront pas les Covid mutants qui nous tueront, mais la crise économique, le chômage et les faillites". Raison pour laquelle, le gouvernement compte insister auprès de l’État pour que "cette fermeture dure au maximum deux mois". Une réponse qui sera bien sûr conditionnée à l’évolution de la pandémie.
Interrogé sur la pertinence du maintien du couvre-feu malgré la fermeture des frontières aux touristes, Édouard Fritch a balayé cette option "tant que le Covid circule". En revanche, un allègement du couvre-feu est bel et bien en discussion avec le haussariat, indique le président.
Sauver l'emploi et faire tourner l'économie interne
Dans la même configuration que lors du confinement, le gouvernement va tenter de "minimiser" les effets du manque à gagner pour les entreprises les plus touchées. "L’idée-force" des mesures à venir : "Libérer les activités internes à la Polynésie" d’une part et "assouplir certaines contraintes existantes" d’autre part. En résumé, il s’agit de "maintenir les emplois", "inciter à la consommation interne" et "éviter la crise sociale".
Dans ce contexte, le Pays présentera à l’assemblée une modification de la loi du Pays sur l’emprunt Covid. Ce qui devrait permettre "d’ouvrir la possibilité d’un second prêt auprès de l’État" explique le président, qui ne cache pas sa "confiance" dans la solidarité nationale, malgré le silence de l'État sur les demandes des patrons. Pour l'heure, le Pays compte sur ses seuls moyens –limités– pour financer un ensemble de mesures pour l'emploi, recyclées mais renforcées depuis l'époque du confinement, jusqu'au 30 juin prochain. "Nous avons encore de la trésorerie disponible, il reste encore une partie de l’emprunt qui n’est pas tout à fait engagé aujourd’hui. Il faut payer et on va payer." Estimation de la facture : 8,4 milliards de Fcfp
Des mesures reprises et renforcées
Le Diese passe à deux Smig Mesure renforcée, la mise en place d’un Diese "amélioré" qui prévoit "le rehaussement du plafond du Diese à deux Smig" pour "des réductions de temps de travail pouvant aller jusqu’à 100%" et "une prise en charge des cotisations sociales de la partie aidée par le Pays". Coût de l’opération : 6 milliards de Fcfp.
Le Deseti augmenté à 100 000 Fcfp Pour les travailleurs indépendants, la version améliorée du Deseti prévoit une indemnité mensuelle de 60 000 Fcfp pour un arrêt partiel et jusqu’à 100 000 Fcfp de compensation pour un arrêt total, contre 70 000 Fcfp auparavant. Surcoût pour le Pays : 650 millions.
L'indemnité "exceptionnelle" réactivée Autre mesure ressortie de la période de confinement, "l’indemnité exceptionnelle" financée par le Pays en cas de licenciement. Celle-ci prévoit le versement de compensations aux licenciés économiques sur une période de trois mois, renouvelable une fois. Ainsi, pour un salaire inférieur à un Smig, l’indemnité sera de 65% du salaire (100 000 Fcfp), pour un salaire inférieur à deux Smig, elle sera de 55% (170 000 Fcfp), entre 3 et 4 Smig de 45% (275 000 Fcfp), et au-delà de 4 Smig de 40% (300 000 Fcfp). Coût de la mesure : 1,3 milliard de Fcfp.
Les CAES deviennent les CIS Enfin, les conventions d'aide exceptionnelle de solidarité (CAES) sont réactivées sous la forme de "Convention d’Insertion Sociale", afin de "verser au bénéficiaire ne disposant d’aucun revenu au sein du foyer une aide financière forfaitaire mensuelle sur une durée de 3 mois". Surcoût : 450 millions.
De nouveaux coups de pouce
Davantage de soldes Pour relancer la consommation des ménages et soutenir l'économie intérieure, le gouvernement a annoncé "en concertation avec la CCISM" une extension de la période des soldes. Pas de quoi révolutionner l'économie, mais toujours ça de pris pour le commerce local.
Exonérations sur le travail handicapé La mesure était demandée bien avant l'annonce de la fermeture des frontières par le Medef, le gouvernement a, d'un côté, annoncé la prolongation du taux réduit à 2% des effectifs des entreprises pour l'obligation du travail handicapé, tout en proposant également d'exonérer des pénalités liées au non-respect de cette obligation pour les années 2020 et 2021…
Les cotisations CPS et recouvrement d'impôts attendront Le gouvernement propose également une suspension des pénalités et des majorations de retard aux régimes des salariés et des non-salariés pour l’année 2021, mais "pour les secteurs les plus touchés" uniquement. Édouard Fritch a annoncé que les conseils d’administration de la CPS –RGS et RNS– seront consultés respectivement les 28 et 8 février sur ces mesures.
Le président du Pays a également annoncé qu'il demandera à l'administration fiscale un "examen bienveillant, d’une part des demandes de prorogation des délais de recouvrement de l’impôt et, d’autre part des pénalités de retard sur le recouvrement de l’impôt". Des demandes qui seront formulées par les contribuables et examinées "au cas par cas".
Salon du Tourisme prolongé, le chèque-voyage dans les tuyaux Annoncée lundi, la prolongation du salon du tourisme jusqu'au 13 février a été rappelée par le président du Pays. Et ce dernier a indiqué que la ministre du Tourisme étudiait un projet de "chèque-voyage dans les îles - Titeti 'Āi'a" sous la condition d’un hébergement en pension de famille. "D’autres mesures sont à l’étude pour inciter nos résidents à faire du tourisme dans les îles", a également énuméré Édouard Fritch, sans plus de détails.
Relancer le sport et la culture Destinées à relancer l'activité intérieure en Polynésie, le gouvernement a annoncé que les protocoles sanitaires en vue de la reprise prochaine des activités des salles de sports, des salles de spectacles, des salles d’activités artistiques, des rencontres sportives, des expositions et des expoventes seraient "réajustés". Des mesures qui "feront l’objet d’une annonce commune avec le haut-commissaire".
L'information avait déjà fuité, le "Festival Tahiti Tia Mai" devrait remplacer le Heiva cette année. Un festival de chants et danses avec un couplage d’expositions de costumes traditionnels". Par ailleurs, une commande de spectacles a été annoncée "au profit de personnes en difficulté et placées en centre d’accueil d’une part, et une commande de dix concerts diffusés sur TNTV d’autre part".
Paniers solidaires et kits alimentaires Sur un volet plus social, le gouvernement entend enfin "multiplier" les paniers solidaires et les kits alimentaires en relation avec les commerçants et les producteurs agricoles. La prolongation des allocations familiales à 15 000 Fcfp pour les ressortissants du RSPF jusqu’au mois de juin 2021 est également annoncée.
Une quatorzaine en plus de l'arrêt du tourisme
Le gouvernement a annoncé vouloir profiter de la fermeture des frontières pour intensifier la lutte contre la propagation du virus. Édouard Fritch a annoncé une intensification de la vaccination, alors même que son ministre de la Santé, Jacques Raynal, a confirmé que la visibilité sur les commandes de vaccin se faisait attendre. Le Pays veut également renforcer le dépistage des cas positifs et des cas contacts. L'institut Malardé étant aujourd'hui en capacité de détecter les virus variants. Enfin, le gouvernement a annoncé vouloir "consolider et préparer" les moyens supplémentaires de soin d’urgence et de réanimation.
Autre annonce assez inattendue, le Pays a décidé de renforcer le contrôle aux frontières des rares voyageurs pouvant se rendre en Polynésie française pour "motif impérieux". Un nouveau protocole a été mis en place, exigeant un test PCR trois jours avant l'embarquement pour le fenua, une quatorzaine en isolement strict, en site dédié à Tahiti et aux frais des passagers, et un test après 12 jours d’isolement avant la sortie au 14e jour, avec un résultat négatif.
Autre annonce assez inattendue, le Pays a décidé de renforcer le contrôle aux frontières des rares voyageurs pouvant se rendre en Polynésie française pour "motif impérieux". Un nouveau protocole a été mis en place, exigeant un test PCR trois jours avant l'embarquement pour le fenua, une quatorzaine en isolement strict, en site dédié à Tahiti et aux frais des passagers, et un test après 12 jours d’isolement avant la sortie au 14e jour, avec un résultat négatif.
Nicole Bouteau, ministre du Tourisme : "Nous sommes préparés à une fermeture provisoire des hôtels"
Avez-vous déjà évoqué les mesures prises aujourd'hui avec les professionnels du tourisme ?
"Oui, en partie. C’est vrai que nous multiplions depuis la semaine dernière les rencontres. Que ce soit avec les partenaires sociaux, l’aérien, les grands hôtels. D’ici jeudi, j’ai l’intention de rencontrer l’ensemble de l’industrie touristique pour faire un point d’étape avec eux et leur présenter les premières mesures d’urgence que nous prenons, notamment dans le renforcement de tout le dispositif de sauvegarde des emplois. Dans les charges d’une entreprise, la masse salariale représente un pan important de leur fonctionnement. Je crois qu’il est important de leur dire que le Pays est toujours à leurs côtés, notamment pour nos entreprises stratégiques que sont Air Tahiti, Air Tahiti Nui et les grands groupes hôteliers. Vous le savez, un certain nombre d’entre eux vont fermer toute une partie de leur parc, le temps de la fermeture des frontières."
Est-ce qu’il y a un risque que ces hôtels ne ré-ouvrent pas ?
"Nous leur avons demandé d’être transparents sur les situations réelles de leurs entreprises. Nous avons conscience qu’au moment où nous sommes rentrés dans la première vague de la crise sanitaire, ces groupes bénéficiaient de l’embellie économique des années précédentes. Aujourd’hui, ces entreprises sont endettées, ayant enregistré une forte baisse de leurs chiffres d’affaires. La situation n’est plus la même. Elles n’ont plus la capacité d’emprunter puisqu’elles sont arrivées au bout de ce que les PGE pouvaient leur proposer. Et elles n’ont pas la volonté de s’endetter encore plus. Nous leur avons demandé de nous faire un point sur leurs charges fixes et elles nous ont demandé de prolonger la période exceptionnelle sur laquelle s’appuient les dispositifs que nous vous avons présentés. Nous avions arrêté cette période au 31 mars. Elle est prolongée jusqu’au 30 juin. En espérant d’ici là, comme le président l’a dit, que la fermeture n’ira pas au-delà de trois mois."
Des mesures seront-elles prises afin de booster le tourisme intérieur ?
"Nous l’avons fait depuis le début de la crise. Je rappelle que, depuis l’année dernière, le Pays appelle à la consommation locale, à voyager local. Nous faisons appel au patriotisme des Polynésiens qui ne pourront de toute manière pas voyager à l’extérieur. Mais nos équipes travaillent sur la mise en place de dispositifs type "chèque vacances" pour inciter les Polynésiens à aller dans les îles. Pas uniquement les îles de la Société mais également au-delà. Pour que les archipels éloignés qui souffrent aussi de cette situation puissent bénéficier du voyage des résidents."
Le programme institutionnel et législatif sera très chargé dans les semaines à venir ?
"Les premiers textes passent demain au conseil des ministres, la semaine prochaine en commission législative et le 18 février en séance extraordinaire à l’assemblée de Polynésie française."
La consommation locale suffira-t-elle à soutenir le tourisme ?
"Non. Nous le savons. C’est pour cela que les hôtels préfèrent fermer même si les emplois seront maintenus. Ils vont devoir continuer à entretenir, maintenir les sites. Nous sommes soumis aux aléas naturels de la météo qui demandent beaucoup d’entretien. Nos dispositifs de sauvegarde des emplois permettent une réduction de temps de travail pouvant aller jusqu’à 100%, car nous nous sommes préparés à cette situation d’une fermeture provisoire des hôtels."
"Oui, en partie. C’est vrai que nous multiplions depuis la semaine dernière les rencontres. Que ce soit avec les partenaires sociaux, l’aérien, les grands hôtels. D’ici jeudi, j’ai l’intention de rencontrer l’ensemble de l’industrie touristique pour faire un point d’étape avec eux et leur présenter les premières mesures d’urgence que nous prenons, notamment dans le renforcement de tout le dispositif de sauvegarde des emplois. Dans les charges d’une entreprise, la masse salariale représente un pan important de leur fonctionnement. Je crois qu’il est important de leur dire que le Pays est toujours à leurs côtés, notamment pour nos entreprises stratégiques que sont Air Tahiti, Air Tahiti Nui et les grands groupes hôteliers. Vous le savez, un certain nombre d’entre eux vont fermer toute une partie de leur parc, le temps de la fermeture des frontières."
Est-ce qu’il y a un risque que ces hôtels ne ré-ouvrent pas ?
"Nous leur avons demandé d’être transparents sur les situations réelles de leurs entreprises. Nous avons conscience qu’au moment où nous sommes rentrés dans la première vague de la crise sanitaire, ces groupes bénéficiaient de l’embellie économique des années précédentes. Aujourd’hui, ces entreprises sont endettées, ayant enregistré une forte baisse de leurs chiffres d’affaires. La situation n’est plus la même. Elles n’ont plus la capacité d’emprunter puisqu’elles sont arrivées au bout de ce que les PGE pouvaient leur proposer. Et elles n’ont pas la volonté de s’endetter encore plus. Nous leur avons demandé de nous faire un point sur leurs charges fixes et elles nous ont demandé de prolonger la période exceptionnelle sur laquelle s’appuient les dispositifs que nous vous avons présentés. Nous avions arrêté cette période au 31 mars. Elle est prolongée jusqu’au 30 juin. En espérant d’ici là, comme le président l’a dit, que la fermeture n’ira pas au-delà de trois mois."
Des mesures seront-elles prises afin de booster le tourisme intérieur ?
"Nous l’avons fait depuis le début de la crise. Je rappelle que, depuis l’année dernière, le Pays appelle à la consommation locale, à voyager local. Nous faisons appel au patriotisme des Polynésiens qui ne pourront de toute manière pas voyager à l’extérieur. Mais nos équipes travaillent sur la mise en place de dispositifs type "chèque vacances" pour inciter les Polynésiens à aller dans les îles. Pas uniquement les îles de la Société mais également au-delà. Pour que les archipels éloignés qui souffrent aussi de cette situation puissent bénéficier du voyage des résidents."
Le programme institutionnel et législatif sera très chargé dans les semaines à venir ?
"Les premiers textes passent demain au conseil des ministres, la semaine prochaine en commission législative et le 18 février en séance extraordinaire à l’assemblée de Polynésie française."
La consommation locale suffira-t-elle à soutenir le tourisme ?
"Non. Nous le savons. C’est pour cela que les hôtels préfèrent fermer même si les emplois seront maintenus. Ils vont devoir continuer à entretenir, maintenir les sites. Nous sommes soumis aux aléas naturels de la météo qui demandent beaucoup d’entretien. Nos dispositifs de sauvegarde des emplois permettent une réduction de temps de travail pouvant aller jusqu’à 100%, car nous nous sommes préparés à cette situation d’une fermeture provisoire des hôtels."