Tahiti, le 13 janvier 2025 - Ce lundi, le tribunal correctionnel a condamné un homme à huit mois de prison pour détention et offre de stupéfiants en récidive. Le prévenu, pourtant père de famille, plantait du cannabis sous la fenêtre de sa fille et engageait son jardinier pour veiller sur elle en cas d'intrusion.
Le 21 novembre dernier, un signalement parvient à la gendarmerie concernant des plants de cannabis chez un particulier de Tautira. Aussitôt alertés, des agents sont dépêchés sur le terrain pour vérifier l'infraction. Mais à peine arrivés, les gendarmes se retrouvent nez à nez avec un individu refusant de leur ouvrir le portail. Ce dernier justifiant que la maison appartient à son père et qu'en son absence, et sans mandat, hors de question de les laisser entrer. Les agents, n'ayant pas dit leur dernier mot, passent alors par chez les voisins et constatent la présence d'une dizaine de plants de cannabis. Assez pour procéder à l'interpellation. Après une enquête auprès du voisinage et de plusieurs témoins, la gendarmerie apprend que l'individu est un récidiviste, et que cette production de cannabis sert à la vente. Une version que le prévenu nie en bloc.
“C'est pour ma consommation personnelle”, assure l'homme lors de son interpellation. “Sinon, je fais aussi de l'huile de cannabis mais c'est pour mon frère qui a le cancer.” Un argument qui aurait pu suffire aux enquêteurs au vu du test salivaire de l'individu, positif au cannabis et à l'ice. Néanmoins, l'enquête confirme que le prévenu est un dealer et qu'il est aidé, de temps en temps, par son jardinier. “Il m'a demandé de m'occuper de son jardin, mais pas de sa plantation”, a affirmé ce dernier lors de l'audience de ce lundi. “Des fois, il n'avait pas d'argent alors il me payait avec du cannabis, et moi je revendais.” Rien de bien méchant, jusqu'au jour où la prestation n’est plus de s'occuper du jardin mais de surveiller la plantation et, surtout, de veiller sur la fille de son employeur. “J'ai été cambriolé une fois”, a expliqué le père de famille toxico au tribunal. “Les voleurs étaient venus pour mes plants de paka et, si je n'ai pas réussi à les avoir, j'ai quand même réussi à frapper sur leur voiture. J'avais peur qu'ils reviennent quelque temps après pour des représailles.”
Ce à quoi la présidente du tribunal n’a pas manqué de réagir : “Et donc votre fille est en danger et vous, au lieu d'arrêter cette activité, vous engagez quelqu'un pour vous aider à veiller sur elle ? Vous ne vous êtes pas dit que c'était plus simple et plus sûr pour elle si vous arrêtiez ?” La tête basse et les yeux rivés vers le sol, l'homme a reconnu maladroitement : “Mes addictions me poursuivent. Et puis je préfère planter moi-même, j'ai la main verte. Je suis toujours déçu lorsque je m'en procure ailleurs.” Une réponse mal reçue par le procureur qui a requis huit mois d'emprisonnement avec maintien en détention, mais aussi par le tribunal qui a suivi ces réquisitions, condamnant également l’individu à une amende de 500 000 francs et à la confiscation de l'ensemble de son matériel lié à la plantation.
Le 21 novembre dernier, un signalement parvient à la gendarmerie concernant des plants de cannabis chez un particulier de Tautira. Aussitôt alertés, des agents sont dépêchés sur le terrain pour vérifier l'infraction. Mais à peine arrivés, les gendarmes se retrouvent nez à nez avec un individu refusant de leur ouvrir le portail. Ce dernier justifiant que la maison appartient à son père et qu'en son absence, et sans mandat, hors de question de les laisser entrer. Les agents, n'ayant pas dit leur dernier mot, passent alors par chez les voisins et constatent la présence d'une dizaine de plants de cannabis. Assez pour procéder à l'interpellation. Après une enquête auprès du voisinage et de plusieurs témoins, la gendarmerie apprend que l'individu est un récidiviste, et que cette production de cannabis sert à la vente. Une version que le prévenu nie en bloc.
“C'est pour ma consommation personnelle”, assure l'homme lors de son interpellation. “Sinon, je fais aussi de l'huile de cannabis mais c'est pour mon frère qui a le cancer.” Un argument qui aurait pu suffire aux enquêteurs au vu du test salivaire de l'individu, positif au cannabis et à l'ice. Néanmoins, l'enquête confirme que le prévenu est un dealer et qu'il est aidé, de temps en temps, par son jardinier. “Il m'a demandé de m'occuper de son jardin, mais pas de sa plantation”, a affirmé ce dernier lors de l'audience de ce lundi. “Des fois, il n'avait pas d'argent alors il me payait avec du cannabis, et moi je revendais.” Rien de bien méchant, jusqu'au jour où la prestation n’est plus de s'occuper du jardin mais de surveiller la plantation et, surtout, de veiller sur la fille de son employeur. “J'ai été cambriolé une fois”, a expliqué le père de famille toxico au tribunal. “Les voleurs étaient venus pour mes plants de paka et, si je n'ai pas réussi à les avoir, j'ai quand même réussi à frapper sur leur voiture. J'avais peur qu'ils reviennent quelque temps après pour des représailles.”
Ce à quoi la présidente du tribunal n’a pas manqué de réagir : “Et donc votre fille est en danger et vous, au lieu d'arrêter cette activité, vous engagez quelqu'un pour vous aider à veiller sur elle ? Vous ne vous êtes pas dit que c'était plus simple et plus sûr pour elle si vous arrêtiez ?” La tête basse et les yeux rivés vers le sol, l'homme a reconnu maladroitement : “Mes addictions me poursuivent. Et puis je préfère planter moi-même, j'ai la main verte. Je suis toujours déçu lorsque je m'en procure ailleurs.” Une réponse mal reçue par le procureur qui a requis huit mois d'emprisonnement avec maintien en détention, mais aussi par le tribunal qui a suivi ces réquisitions, condamnant également l’individu à une amende de 500 000 francs et à la confiscation de l'ensemble de son matériel lié à la plantation.