450 personnes pour la levée de fonds de Ahip


Ce samedi midi, le parti de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey avait réuni près de 450 personnes au-dessus de l’université pour lever des fonds. crédit photo SD
Tahiti, le 4 novembre 2023 – Ils étaient environ 450 personnes à avoir répondu à l’invitation de A Here ia Porinetia (Ahip), ce samedi midi sur les hauteurs de l’université, pour un déjeuner dansant visant à lever des fonds pour le parti. Ahip ne peut compter que sur les financements privés pour continuer d’exister sur l’échiquier politique et se mettre en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales en proposant notamment "une école de gouvernance". Quant à l’appel d’Édouard Fritch à constituer une plateforme autonomiste, Nicole Sanquer reste très dubitative.
 
Les partis politiques ont besoin d’argent pour fonctionner et faire face à leurs nombreuses dépenses : financer les campagnes électorales, louer des salles pour y faire des meetings, rémunérer les membres permanents chargés de faire des propositions, communiquer et développer le parti, ou encore, payer les déplacements dans les îles pour y monter des fédérations. Ahip n’échappe pas à la règle. Et ne disposant pas de financement public puisqu’il n’a ni groupe à l’assemblée de Tarahoi, ni parlementaire au plan national, le parti ne peut compter que sur les financements privés.
 
Ce samedi midi, le parti de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey avait réuni près de 450 personnes au-dessus de l’université pour lever des fonds. Parmi les invités, on a notamment pu voir quelques têtes connues comme d’anciens colistiers du Tapura Huiraatira ou du Ia Ora te Nuna’a de Teva Rohfritsch. Faut-il y voir un rapprochement autonomiste ? Pas si vite. Interrogée sur l’appel d’Édouard Fritch à "tourner la page" pour constituer une "plateforme autonomiste", Nicole Sanquer reste dubitative : "Pour que cette plateforme se fasse, il faudrait déjà que les hommes et les femmes se parlent. Un premier contact, même téléphonique, serait un bon début, et actuellement, à part nous interpeller par les médias, cela reste des mots. Évidemment, si nous sommes invités, nous irons discuter, mais ce que je ne trouve pas normal, c’est qu’avec Gaston Flosse, ils ont déjà fait les fondations de cette nouvelle plateforme. Mais si on doit se réunir, nous voulons participer à sa construction car nous avons une autre vision de l’autonomie", a-t-elle répondu.
 
Revenant sur cette journée dédiée à "rassembler les troupes" et faire le point six mois après les élections, Nicole Sanquer a expliqué que le bureau du parti avait été renouvelé en septembre dernier, "car après les élections, il y a des arrivées comme il peut y avoir des départs". Ce faisant, il a été décidé de mettre en place plusieurs actions tout au long de l’année pour lever des fonds et s’implanter un peu partout au travers de fédérations, mais aussi de lancer "une école de gouvernance". L’idée est de former ceux qui veulent s’engager en politique sur les institutions, sur le fonctionnement de notre pays et sur les grandes politiques sectorielles. "On a le temps, les prochaines élections sont dans trois ans avec les municipales et Ahip compte bien présenter des listes et la formation pour la gestion communale sera déjà effectuée", a-t-elle expliqué, soulignant que ces formations seraient dispensées "deux samedis par mois au QG du parti" par des bénévoles "qui ont de l’expérience au sein de l’administration ou dans la politique".
 

Rédigé par Stéphanie Delorme le Samedi 4 Novembre 2023 à 14:58 | Lu 3230 fois