39 personnes formées à la justice restaurative


PAPEETE, le 8 décembre 2017. Des professionnels de l'aide aux victimes et de l'accompagnement des détenus ont été formés à la justice restaurative. Celle-ci prévoit notamment des rencontres entre des détenus et des victimes ou proches de victime afin que chacun puisse expliquer ce qu’il a vécu.


La Justice restaurative traite des conflits de nature à engendrer des répercussions graves (d’ordre personnel, familial et plus largement social) sur les personnes qui en sont les victimes ou les auteurs, leur entourage et les communautés auxquelles ils appartiennent. Elle a pour objectif d’offrir la possibilité à l’ensemble de ces personnes de prendre une part active dans la recherche et la mise en œuvre des solutions susceptibles de leur permettre de reprendre le cours de leur vie (restauration) le plus apaisé possible. Elle offre une authentique réponse de Justice, en complémentarité avec la Justice pénale.

Du 13 novembre au 1er décembre, 39 personnes (24 professionnels et 15 bénévoles), magistrat, professionnels du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip), de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), du pôle aide aux victimes (Apaj) Te Rama Ora de l'association polyvalente d'action judiciaire et de bénévoles - on parle de membres de la communauté- ont bénéficié d'une formation en justice restaurative.


Cette formation faisait suite à un colloque organisée en novembre 2016 par l'Apaj sur cette thématique et qui avait rencontré un réel succès, à une volonté de la mission des services pénitentiaire d'outre-mer de proposer des formations de qualités aux territoires et départements d'outre-mer et à une demande du Spip de pouvoir disposer d'agents formés pour mettre en œuvre des dispositifs de justice restaurative

L'Apaj et le Spip de Polynésie française ont organisé l'intervention de l'IFJR à Papeete. Durant trois semaines , Robert Cario, professeur de criminologie émérite de l'Université de Pau et Paul M'Banzoulou, directeur de la recherche de l'ENAP sont intervenus pour former les professionnels et les bénévoles a première semaine a été consacrée au parcours de formation des animateurs. La seconde semaine a été destinée aux membres de la communauté . Enfin la dernière semaine les futurs animateurs ont travaillé la méthodologie des groupes "rencontres auteurs-victimes ou détenus-victimes".

A l'issue, les formateurs ont été accueillis par les directions des établissements pénitentiaires de Faa'a et Papeari. Ils ont pu visiter les établissements et des axes de travail ont été dégagés avec les porteurs de projet, autour des rencontres détenus-victimes). Ils ont également été reçus par le procureur général. Une convention devrait-être finalisée en début d'année.

le Vendredi 8 Décembre 2017 à 14:29 | Lu 2429 fois