Crédit SHAUN CURRY / AFP
Londres, Royaume-Uni | AFP | vendredi 20/09/2024 - Au moins 37 femmes accusent de violences sexuelles l'ex-propriétaire de Harrods Mohamed Al-Fayed, décédé en 2023, ont annoncé vendredi leurs avocats, qui vont intenter une action au civil contre le célèbre grand magasin.
"L'heure de la justice est arrivée", a déclaré l'avocate américaine Gloria Allred, qui fait partie du groupe d'avocats chargés de cette affaire, lors d'une conférence de presse à Londres. Il y a des victimes "partout dans le monde", a précisé son confrère Bruce Drummond.
Cette conférence de presse intervient au lendemain de la diffusion d'une enquête de la BBC, intitulée "Al-Fayed: un prédateur chez Harrods". Une vingtaine de femmes ont témoigné dans ce documentaire, cinq d'entre elles l'accusent de viols, commis à Londres ou à Paris, d'autres dénonçant des tentatives de viols et des agressions sexuelles.
Vendredi à Londres, les avocats des victimes présumées ont promis "d'obtenir justice" pour les 37 femmes qu'ils disent représenter à ce stade, en appelant d'autres éventuelles victimes à se manifester.
Al-Fayed était "un monstre", "un monstre qui a pu agir grâce à un système", a dénoncé l'avocat Dean Armstrong KC.
"Nous poursuivons Harrods et nous nous focalisons sur Harrods à ce stade au nom de la responsabilité collective d'entreprise", a-t-il expliqué, ajoutant disposer d'éléments montrant que ces agissements constituaient un schéma répétitif.
"Si la direction de Harrods pense qu'elle doit dédommager ces femmes financièrement (...) bien sûr c'est quelque chose que nous saluerions, mais nous n'accepterons pas qu'on nous accuse d'être intéressés seulement par l'argent. Il s'agit de bien plus que cela", a-t-il ajouté.
- "Monstre" -
Gloria Allred, avocate américaine connue pour défendre les droits des femmes, a souligné que "sous le strass et le glamour" du célèbre grand magasin, existait "un environnement toxique, dangereux et violent".
Selon elle, les agissements d'Al-Fayed étaient "constants et répétés". "Il y a eu un quart de siècle de violences sexuelles à Harrods", a-t-elle encore dit.
Elle a souligné que les agressions n'avaient pas été confinées à Harrods, mais s'étaient produites aussi au Ritz à Paris, dont l'homme d'affaires était aussi propriétaire, ainsi que dans sa résidence parisienne, la villa Windsor.
Des agissements connus de tous, ont affirmé les avocats.
L'avocate Anna Mulla a evoqué la "peur" et l'"angoisse" qui ont étreint les nombreuses victimes présumées durant des années.
Mohamed Al-Fayed était "intelligent et très manipulateur", a dit une des victimes présumées, Natacha, pendant la conférence de presse. "C'était un monstre même si nous n'en avions pas conscience à l'époque".
Mohamed Al-Fayed, né le 27 janvier 1929 dans une banlieue modeste d'Alexandrie, en Egypte, a passé une grande partie de sa vie en Grande-Bretagne, où il était devenu propriétaire de Harrods en 1985 et du club de foot de Fulham FC entre 1997 et 2013.
Selon la BBC, il avait déjà été accusé de faits similaires et la police avait ouvert une enquête en 2015 pour viol. Mais le père du dernier amant de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997, n'a jamais été inculpé.
"L'heure de la justice est arrivée", a déclaré l'avocate américaine Gloria Allred, qui fait partie du groupe d'avocats chargés de cette affaire, lors d'une conférence de presse à Londres. Il y a des victimes "partout dans le monde", a précisé son confrère Bruce Drummond.
Cette conférence de presse intervient au lendemain de la diffusion d'une enquête de la BBC, intitulée "Al-Fayed: un prédateur chez Harrods". Une vingtaine de femmes ont témoigné dans ce documentaire, cinq d'entre elles l'accusent de viols, commis à Londres ou à Paris, d'autres dénonçant des tentatives de viols et des agressions sexuelles.
Vendredi à Londres, les avocats des victimes présumées ont promis "d'obtenir justice" pour les 37 femmes qu'ils disent représenter à ce stade, en appelant d'autres éventuelles victimes à se manifester.
Al-Fayed était "un monstre", "un monstre qui a pu agir grâce à un système", a dénoncé l'avocat Dean Armstrong KC.
"Nous poursuivons Harrods et nous nous focalisons sur Harrods à ce stade au nom de la responsabilité collective d'entreprise", a-t-il expliqué, ajoutant disposer d'éléments montrant que ces agissements constituaient un schéma répétitif.
"Si la direction de Harrods pense qu'elle doit dédommager ces femmes financièrement (...) bien sûr c'est quelque chose que nous saluerions, mais nous n'accepterons pas qu'on nous accuse d'être intéressés seulement par l'argent. Il s'agit de bien plus que cela", a-t-il ajouté.
- "Monstre" -
Gloria Allred, avocate américaine connue pour défendre les droits des femmes, a souligné que "sous le strass et le glamour" du célèbre grand magasin, existait "un environnement toxique, dangereux et violent".
Selon elle, les agissements d'Al-Fayed étaient "constants et répétés". "Il y a eu un quart de siècle de violences sexuelles à Harrods", a-t-elle encore dit.
Elle a souligné que les agressions n'avaient pas été confinées à Harrods, mais s'étaient produites aussi au Ritz à Paris, dont l'homme d'affaires était aussi propriétaire, ainsi que dans sa résidence parisienne, la villa Windsor.
Des agissements connus de tous, ont affirmé les avocats.
L'avocate Anna Mulla a evoqué la "peur" et l'"angoisse" qui ont étreint les nombreuses victimes présumées durant des années.
Mohamed Al-Fayed était "intelligent et très manipulateur", a dit une des victimes présumées, Natacha, pendant la conférence de presse. "C'était un monstre même si nous n'en avions pas conscience à l'époque".
Mohamed Al-Fayed, né le 27 janvier 1929 dans une banlieue modeste d'Alexandrie, en Egypte, a passé une grande partie de sa vie en Grande-Bretagne, où il était devenu propriétaire de Harrods en 1985 et du club de foot de Fulham FC entre 1997 et 2013.
Selon la BBC, il avait déjà été accusé de faits similaires et la police avait ouvert une enquête en 2015 pour viol. Mais le père du dernier amant de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997, n'a jamais été inculpé.