333 personnes atteintes du Sida en Polynésie française depuis 1985


Avant la journée mondiale contre le Sida, qui aura lieu le 1er décembre, la direction de la santé a fait mardi un point sur l'épidémie en Polynésie française. Les premiers cas de VIH/SIDA au Fenua remontent au début des années 80. Après une augmentation rapide dans les années qui ont suivi, cette endémie semble stable avec en moyenne une dizaine de nouveaux cas déclarés annuellement dans notre système de santé.

Au 31/12/2010, on a dénombré 333 cas d’infection VIH déclarés depuis 1985, dont 120 (36%) sont des personnes nées en Polynésie française. De ces 333 personnes :
o 80 sont décédées dont un en 2010,
o 63 sont en stade SIDA,
o 130 ont quitté le Territoire,
o 9 sont perdues de vue.

La prévalence estimée des patients VIH/SIDA en Polynésie française est de 0,05%, soit environ 5 fois moins qu’en France métropolitaine (0,25% en 2009). De ces personnes suivies 121 (96%) sont sous traitements anti-rétroviraux.

Un cas de séropositivité a été détecté en 2011 dans un centre de dépistage anonyme et gratuit de la Direction de la Santé. Par ailleurs, deux des trois derniers cas détectés en Polynésie l’ont été au stade tardif (SIDA) de l’infection.

L’activité de dépistage anonyme et gratuit menée dans les structures dédiées de la Direction de la Santé a montré une légère baisse en 2010, avec un peu moins de 1.100 tests réalisés (contre 1.283 en 2009, soit une baisse de l’ordre de 14%).

La distribution de préservatifs en Polynésie française est principalement assurée par la Direction de la Santé à travers les structures sanitaires publiques, les associations, ou par un réseau de distribution avec un sous-traitant (SDA). En 2010, le nombre de préservatifs distribués en Polynésie française par la Pharmappro est d’environ 222.000, soit une baisse de 34% par rapport à 2009 (336.000 préservatifs distribués).

En 2011, la subvention pour l’aide au programme VIH/SIDA émanant de l’Etat s’est élevée à 37.000 euros mais ne sera pas renouvelée en 2012. La subvention de fonctionnement allouée par le Pays en 2011 à l’association « Agir contre le Sida » est d’un montant de 5 millions de francs.

La direction de la santé souhaite concentrer les efforts sur la détection précoce des personnes qui sont infectées sans le savoir (« séro-ignorants ») et sur la prévention auprès de la population générale et surtout des groupes exposés et vulnérables. Compte-tenu de la diversité des pathologies à prendre en charge le maintien, voire l’amélioration de l’offre de soins constitue un défi de santé publique dans le contexte actuel du pays.




Rédigé par FK avec communiqué direction de la santé le Mardi 29 Novembre 2011 à 15:32 | Lu 2783 fois