A l'origine du projet, l'homme a écopé de 30 mois de prison ferme avec mandat de dépôt ce jeudi à l'audience
PAPEETE, le 13 juillet 2017 - Le jeune couple interpellé par les douanes à sa descente d'avion le 9 juillet dernier en provenance de Los Angeles a été jugé et condamné ce jeudi en comparution immédiate.
L'enquête de police a été rondement menée dans cette affaire révélée dès mercredi par Tahiti Infos. Et n'a pas nécessité d'ouverture d'information judiciaire. C'est donc en comparution immédiate, et ce malgré la quantité relativement importante d'ice saisie, que le couple interpellé dimanche 9 juillet à sa descente d'avion à l'aéroport international de Faa'a a été jugé et condamné ce jeudi. Après 72 heures de garde à vue. A l'initiative du projet, l'homme a écopé de 30 mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience.
Il n'en était pas à son coup d'essai. Petit dealer à Tahiti, il avait franchi le pas de l'expérience américaine en février 2017 pour se mettre à son compte en important une quarantaine de grammes. Sa compagne, qui n'était pas sans ignorer ses activités et profitait des retombées financières de son trafic, s'en tire avec un an de prison avec sursis. Elle a quitté libre le palais de justice. Le couple a deux enfants en bas âge.
Un voyage en famille à Disneyworld
La drogue était cachée dans des sticks de déodorant que le dealer, sous la pression de sa vahine pendant le vol, selon les dires du couple, s'était finalement décidé à abandonner dans les toilettes de la salle d'arrivée avant de franchir le bureau des douanes et la guérite de la police aux frontières. Le couple, qui n'a officiellement pas de revenus ou très peu, revenait de 10 jours de vacances avec ses enfants à Los Angeles. L'homme avait glané 5 000 dollars auprès de "prêteurs" avant de quitter Tahiti pour financer l'achat de l'ice. Avec la promesse d'un très lucratif retour sur investissement en cas de succès de l'opération, de l'ordre de 12 millions de francs selon les estimations du prévenu.
La douane, elle, a sollicité et obtenu du tribunal la condamnation solidaire du couple à payer 20 millions de francs d'amende sur la base du prix de vente de l'ice au gramme en Polynésie française. L'avocate du couple, Me Adélaïde Pater, a d'ores et déjà indiqué qu'elle ferait appel sur ce point, la drogue ayant été abandonnée dans l'aéroport avant que les prévenus ne franchissent le point de contrôle des douanes. Une Volkswagen Polo achetée par monsieur pour madame avec l'argent de l'ice importé lors du voyage de février a par ailleurs été confisquée.
Le jeune homme a expliqué qu'il s'était lancé dans l'importation d'ice pour faire vivre sa famille en l'absence de travail stable : "On n'a pas des gros 4x4, des grosses télés…", s'est-il défendu à la barre. "Le débat se situe plutôt sur l'extrême dangerosité de ce produit, notamment vis-à-vis des jeunes", l'a recadré le président de l'audience correctionnelle. "C'est une cochonnerie, assimilable au crack, qui ne devrait pas exister sur ce territoire", a martelé de son côté la représentante du ministère public. La parquetière avait requis 6 ans de prison ferme contre l'importateur, pourtant sans casier judiciaire significatif, soit plus du double de la sanction prononcée par le tribunal.
L'enquête de police a été rondement menée dans cette affaire révélée dès mercredi par Tahiti Infos. Et n'a pas nécessité d'ouverture d'information judiciaire. C'est donc en comparution immédiate, et ce malgré la quantité relativement importante d'ice saisie, que le couple interpellé dimanche 9 juillet à sa descente d'avion à l'aéroport international de Faa'a a été jugé et condamné ce jeudi. Après 72 heures de garde à vue. A l'initiative du projet, l'homme a écopé de 30 mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience.
Il n'en était pas à son coup d'essai. Petit dealer à Tahiti, il avait franchi le pas de l'expérience américaine en février 2017 pour se mettre à son compte en important une quarantaine de grammes. Sa compagne, qui n'était pas sans ignorer ses activités et profitait des retombées financières de son trafic, s'en tire avec un an de prison avec sursis. Elle a quitté libre le palais de justice. Le couple a deux enfants en bas âge.
Un voyage en famille à Disneyworld
La drogue était cachée dans des sticks de déodorant que le dealer, sous la pression de sa vahine pendant le vol, selon les dires du couple, s'était finalement décidé à abandonner dans les toilettes de la salle d'arrivée avant de franchir le bureau des douanes et la guérite de la police aux frontières. Le couple, qui n'a officiellement pas de revenus ou très peu, revenait de 10 jours de vacances avec ses enfants à Los Angeles. L'homme avait glané 5 000 dollars auprès de "prêteurs" avant de quitter Tahiti pour financer l'achat de l'ice. Avec la promesse d'un très lucratif retour sur investissement en cas de succès de l'opération, de l'ordre de 12 millions de francs selon les estimations du prévenu.
La douane, elle, a sollicité et obtenu du tribunal la condamnation solidaire du couple à payer 20 millions de francs d'amende sur la base du prix de vente de l'ice au gramme en Polynésie française. L'avocate du couple, Me Adélaïde Pater, a d'ores et déjà indiqué qu'elle ferait appel sur ce point, la drogue ayant été abandonnée dans l'aéroport avant que les prévenus ne franchissent le point de contrôle des douanes. Une Volkswagen Polo achetée par monsieur pour madame avec l'argent de l'ice importé lors du voyage de février a par ailleurs été confisquée.
Le jeune homme a expliqué qu'il s'était lancé dans l'importation d'ice pour faire vivre sa famille en l'absence de travail stable : "On n'a pas des gros 4x4, des grosses télés…", s'est-il défendu à la barre. "Le débat se situe plutôt sur l'extrême dangerosité de ce produit, notamment vis-à-vis des jeunes", l'a recadré le président de l'audience correctionnelle. "C'est une cochonnerie, assimilable au crack, qui ne devrait pas exister sur ce territoire", a martelé de son côté la représentante du ministère public. La parquetière avait requis 6 ans de prison ferme contre l'importateur, pourtant sans casier judiciaire significatif, soit plus du double de la sanction prononcée par le tribunal.