250 rameurs attendus pour la 3e édition de la Hawaiki Nui Va'a Solo


Deux cent cinquante rameurs prendront le départ de la troisième édition de la Hawaiki Nui Va'a Solo, ce jeudi 19 septembre, à Tautira. Crédit photo : DR.
Tahiti, le 12 septembre 2024 – La troisième édition de la Hawaiki Nui Va'a Solo approche à grands pas. Le 19 septembre, les ‘aito s’élanceront pour une course en trois étapes, dont la dernière a été raccourcie par rapport aux précédentes éditions. Nouveauté cette année, la Fédération polynésienne de kayak surfski, invitée par le comité organisateur, participera également à une étape.
 
Deux cent cinquante rameurs prendront le départ de la troisième édition de la Hawaiki Nui Va'a Solo, ce jeudi 19 septembre, à Tautira. Cette compétition, qui se déroulera sur trois jours et en trois étapes, continue à vouloir s'implanter dans le calendrier du va’a local et des ‘aito. “Cet événement continue effectivement à être bien ancré dans le calendrier et fait partie intégrante de la préparation à la Hawaiki Nui Va’a. Il faut savoir qu'en termes de préparation, les athlètes qui s'y préparent font justement des tests en V1. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons lancé cette course, afin de leur offrir une opportunité de préparation optimale”, a confirmé Élise “Tutu” Maamaatuaiahutapu, présidente du comité Hawaiki Nui Va'a. Les inscriptions restent ouvertes pour ceux qui souhaitent encore se joindre à la compétition.
 
Cette édition verra également une première : la participation de la Fédération polynésienne de kayak surfski, qui alignera une vingtaine de kayakistes pour une étape de la course.
 
Un parcours modifié
 
Les conditions météorologiques s'annoncent difficiles pour les rameurs cette année. Les organisateurs ont également modifié le parcours, en l'allégeant légèrement. Initialement, la course se découpait en trois étapes : Tautira-Hitia’a, Hitia’a-Mahina et Mahina-Moorea (dans la baie de Opunohu). Cependant, pour cette édition, la dernière étape a été modifiée. Plutôt que de terminer sur les côtes de l'île Sœur, les concurrents boucleront la course à Pirae, au parc Aorai tini hau, mais partiront, comme pour la deuxième étape, de Hitia’a.
 

Les membres du comité organisateur de la Hawaiki Nui, de la Fédération tahitienne de va'a et les sponsors de la Hawaiki Nui Va'a Solo étaient réunis ce jeudi pour une conférence de presse. Crédit photo : Thibault Segalard.
“Nous avons pris cette décision pour préserver la forme des athlètes, d’autant plus que la Hawaiki Nui de V6 approche à grands pas”, a précisé Tutu. La cérémonie de remise des médailles se tiendra le samedi 21 septembre dans les jardins du parc Aorai tini hau, à l’issue de la course.
 
Un gilet embarqué
 
Pour garantir la sécurité des compétiteurs, une nouvelle mesure a été introduite cette année : chaque rameur devra impérativement embarquer un gilet de sauvetage. Cette décision de la Fédération tahitienne de va’a intervient après une hausse des accidents depuis le début de l’année. L’objectif est clair : renforcer la sécurité des ‘aito en imposant un gilet par V1 et trois par V6. “Nous l’avons clairement annoncé aux participants. Tous les va’a inscrits devront être équipés. Sans gilet, pas de départ. C'est aussi simple que cela”, a averti fermement la présidente du comité.
 
La sécurité sera par ailleurs assurée par trois bateaux et deux jet-skis de secours. Les bateaux accompagnateurs devront maintenir une distance de 25 mètres avec les va’a et il est strictement interdit de ravitailler les rameurs en cours de course. Avec des conditions météorologiques incertaines et une sécurité accrue, cette troisième édition promet d’être aussi exigeante que captivante.
 

Heirangi Nouveau, secrétaire général de la Fédération polynésienne de kayak surfski : “Nous sommes convaincus que d'ici cinq ans, nous pourrons rivaliser à l'échelle nationale”

Comment s'est organisée votre participation à cette course, la Hawaiki Nui Va'a Solo ?
“C'est une première pour nous, cette participation à la Hawaiki Nui Va'a Solo. Mais comme on le dit souvent, le kayak surfski est complémentaire du va'a. Nous travaillons donc en bonne entente avec la fédération de va'a, qui a accepté de nous intégrer pour une étape de cette course, ce qui lui permet également de diversifier son offre sportive.”
 
Combien de kayakistes vont participer ?
“Comme c'est une première et que notre étape se déroulera en semaine, un vendredi, nous ne serons pas très nombreux. Nous serons entre 15 et 20 participants. Mais pour les futures éditions, je suis certain que cela prendra de l'ampleur.”
 
Vous évoquiez lors de la conférence de presse que vous aviez des ambitions pour les catégories jeunes et notamment féminines ?
“Je vais d'abord me permettre un petit retour en arrière. Notre discipline, le kayak, a failli disparaître avant le Covid. Pourquoi ? Parce que l'ancienne équipe (l'ancien bureau de la fédération, NDLR) s'était focalisée sur l'élite et avait négligé les jeunes. L'élite a vieilli et à la fin, nous nous retrouvions entre ‘vieux’. Avec notre nouvelle équipe, nous avons décidé de miser sur les jeunes, et notamment sur les catégories féminines. Nous sommes convaincus que d'ici cinq ans, nous pourrons rivaliser à l'échelle nationale. Il y a beaucoup de potentiel. Nous connaissons l'océan et nous y sommes à l'aise.
À ce titre, nous venons d'embaucher un cadre technique fédéral, Hector Hénot, qui est champion d'Europe 2024 et plusieurs fois champion de France. Sa mission sera de préparer ces jeunes aux échéances locales, nationales et internationales que nous aurons dans les années à venir.”
 

Rédigé par Thibault Segalard le Jeudi 12 Septembre 2024 à 16:01 | Lu 1730 fois