24 logements collectifs à l'étude à Titioro


PAPEETE, le 14 janvier 2019 - L'opération "Titioro Iti" est actuellement à l'étude. Il s'agit, pour l'OPH, de construire 24 logements en collectif dans la vallée de Titioro, sur un terrain d'un peu plus de 3 000 m². Le coût total de l'opération est estimé à 670 millions de francs, comprenant l'acquisition du foncier, les études et les travaux.

L'appel à candidature concernant la mission de maitrise d'œuvre pour la réalisation de 24 logements collectifs à Titioro, a été publié le 8 janvier dernier dans le Journal officiel.

Les candidats ont jusqu'au 7 février pour se faire connaitre, à 11 heures.

DESCRIPTION DU PROJET

Intitulé "Titioro Iti", ce projet de l'OPH proposera 24 logements en collectif, c'est-à-dire en bâtiment, dans cette vallée de Papeete. L'immeuble sera constitué de 8 logements F3, 12 logements F4 et 4 logements F5, sur un terrain représentant 3 050 m², dont 1 440 m² en plat. Un foncier qui a été acquis par l'OPH en août 2018, à hauteur de 83 millions de francs.

Ce terrain appartenait, à l'époque à la Sagep, qui y avait réalisé des études techniques en octobre 2010. Des terrassements et des protections de talus ont également été faits pour un montant de 33,7 millions de francs.

Aujourd'hui, l'Office termine les études d'infrastructures VRD (Voiries, Réseaux et Divers), et un concours d'architecte est lancé, depuis peu.

Les travaux devraient démarrer l'an prochain, pour une livraison prévue dans le premier trimestre 2023.

Le montant global de cette opération est estimé à 670 millions de francs, comprenant l'acquisition du foncier, les études et les travaux.

Une fois que ce bâtiment sera opérationnel, les familles qui y vivront pourront devenir, au bout de 20 ans, propriétaires de leur logement, à condition d'être à jour dans le paiement de leurs loyers (lire interview de Moana Blanchard).


L'INTERVIEW DE

Moana Blanchard
Directeur général de l'OPH


Pourquoi avoir acheté le terrain de la Sagep ?
"Notre mission est de fournir un maximum de toits aux familles qui peinent à trouver un logement à loyer modéré. Ce site est d'autant plus intéressant, puisqu'il se situe en ville et on n'est pas obligé de monter sur des hauteurs. De plus, il n'y a pas beaucoup de travaux de terrassement VRD à faire, puisque cela est fait."

Pourquoi faites-vous des études, alors qu'elles ont déjà été réalisées en 2010 par la Sagep ?
"Les études ne sont pas terminées. Celles qui ont été faites par la Sagep concernent uniquement le terrassement. Maintenant, il faut terminer les études d'infrastructures VRD (voiries, réseaux et divers), et celles pour le bâtiment. Si on suit le planning, eh bien, on lance, en ce moment, un concours d'architectes. Les études vont commencer au 3e trimestre de cette année, et le permis de construire devrait être déposé au 1er trimestre 2020. La livraison des 24 logements est prévue pour 2023."

Est-ce que ces logements sont déjà attribués ?
"Non, la notion d'attribution vient un peu plus tard. Bien sûr, l'OPH avertit les membres de la commission d'attribution qui est indépendante de notre établissement. Nous préparons aussi tous les dossiers susceptibles d'être attribués dans cette opération. Mais c'est la commission qui décide de l'attribution de ces logements. D'habitude, nous avons 10 demandes pour un logement. Notre challenge est d'augmenter la production de nos logements groupés. Aujourd'hui, nous avons 3 000 demandes, ce qui représente plusieurs milliards de francs à investir. Ce n'est tout simplement pas possible d'assurer cette mission tout seul. Et face à cette forte demande, le gouvernement, dans son plan de 3 000 logements, a instauré des pistes pour augmenter l'offre à travers des Organismes de logements sociaux privés (OLSP). Ce sont comme des concurrents de l'OPH, mais chacun aura son secteur, et ils répondront à la demande."

Quelles sont les conditions pour bénéficier de ces logements ?

"Ces logements seront destinés aux ménages qui ont un revenu global inférieur à 3,5 Smig, ce qui fait 532 000 francs. Les revenus ne doivent pas excéder ce montant. On appelle ces logements des S2, ce qui veut donc dire que les gens deviendront, par la suite, propriétaires de ces lieux au bout de 20 ans. Lorsqu'on va calculer le loyer, une part servira d'acompte sur le prix de vente qui sera fixé au départ, et qui sera inscrit sur le bail de location-vente."


UN AUTRE LOTISSEMENT, MAIS A TAUTIRA CETTE FOIS-CI

Cette opération s'intitule "Teavaava". Elle concerne la construction de 32 logements individuels ou jumelés (du F3 au F5) destinés à la location "à vie". "Le revenu global des familles attributaires ne devra pas excéder deux fois le Smig", indique le directeur général de l'OPH.

La maitrise foncière est plus importante pour ce projet, puisqu'elle s'étend sur plus de 13 000 m². L'achat de ce terrain représente un coût de 118,5 millions de francs. Après les études qui devraient se faire tout le long de l'année, l'OPH espère démarrer les travaux dans le second trimestre 2020.

Chaque logement disposera d'un jardinet privatif et le lotissement accueillera aussi un local associatif et une aire de jeux.

"Les recensements que nous avons réalisés sur le taux d'activité de notre agence à Taravao montrent qu'il y a une demande de plus en plus forte, sur les dernières années, en termes de demandes de logement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, je vais agrandir l'agence de Taravao. Donc, quelque part, on n'a pas trop d'inquiétude sur le remplissage de ce lotissement", conclut Moana Blanchard.



Rédigé par Corinne Tehetia le Lundi 14 Janvier 2019 à 17:10 | Lu 1657 fois