photo archives tahiti infos
Tahiti, le 30 novembre 2023 - De Gaston Flosse à Édouard Fritch, en passant par Oscar Temaru ou Gaston Tong Sang, les voyages présidentiels ont souvent été pointés du doigt, tant pour dénoncer leur régularité que pour s'interroger sur leur pertinence. Moetai Brotherson n'échappe pas à la règle, avec pas moins de sept voyages totalisés en 200 jours de gouvernance.
Cela lui a d'ailleurs valu une question orale de la part du Tapura en septembre dernier...alors qu'il était en déplacement justement. D'une durée moyenne de 10 jours, le président du Pays aura été absent quasiment la moitié du temps de ces premiers mois de gouvernance. Pour quel résultat ? Chacun en jugera... Le 12 mai 2023, Moetai Brotherson est élu président de la Polynésie française par les 38 élus de sa majorité.
Le 29 mai, il s'envole pour Busan, en Corée du Sud, pour assister avec les autres dirigeants du Forum des îles du Pacifique, à une conférence consacrée à la coopération internationale de la République de Corée dans le domaine des océans et de la pêche. Début juin, direction Paris où il rencontre Emmanuel Macron pour la première fois dans son lavalava de président, après avoir fait ses adieux au Palais Bourbon qu'il quitte sous les applaudissements et qu'il laisse aux mains de sa suppléante, la nouvelle députée Mereana Reid-Arbelot. Il rejoindra le président de la République peu après, fin juillet/début août, pour assister d'abord à la fête de l'indépendance du Vanuatu, puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Petite pause par la Polynésie pour accessoirement y dresser son bilan des 100 jours.
Paris, Washington, New York...
Et c'est reparti dès le 6 septembre. Paris de nouveau où le président Brotherson est invité au match d'ouverture de la coupe du monde de rugby par le président Macron. Il en profitera pour rencontrer aussi des acteurs du tourisme, de la gastronomie et de la grande distribution. De retour le 13 septembre sur Tahiti il reprend l'avion à la fin du mois pour Washington où il est reçu par le président Joe Biden. Il reste aux États-Unis pour se rendre à New York et assister, le 4 octobre, à la 4e commission onusienne en charge des questions de décolonisation. Un rendez-vous qui a marqué les divergences entre les deux courants au sein du Tavini, Moetai Brotherson se réjouissant du “dialogue rétabli” avec la France, tandis qu'Oscar Temaru dénonçait de son côté “l'arrogance” de l'ambassadeur de la France à l'ONU. Enfin, le dernier voyage du président du Pays date du 17 novembre dernier. Pendant une dizaine de jours, et pendant que sa majorité prenait l'eau, il a navigué entre Nice, Cannes, Bruxelles et les Pays-Bas avant de se poser à l'aéroport de Faa'a le 26 novembre dernier au soir.
Plus de trois millions d'indemnités en six mois
Selon nos informations, une nouvelle escapade présidentielle était prévue en Nouvelle-Calédonie cette fois, pour une semaine, Moetai Brotherson devant prendre l'avion ce vendredi soir. Mais alors qu'ils étaient en comité de majorité ce jeudi après-midi, les élus du Tavini lui auraient demandé de rester et il aurait finalement annulé ce déplacement. Une chose est sûre, en plus de l'empreinte carbone que représentent ces voyages, c'est aussi un budget pour la collectivité.
Il faut savoir que lorsqu'ils sont en mission à l'extérieur de la Polynésie, le président comme les membres du gouvernement perçoivent, par jour de déplacement et pendant toute la durée de leur mission, une indemnité journalière égale à 40 fois la valeur du point d'indice de la fonction publique, soit 47 700 Fcfp par jour. Sans compter les billets d'avion ou l'hébergement évidemment. Une belle manière d'arrondir ses fins de mois puisqu'en six mois, le président a ainsi perçu environ 550 000 francs par mois en plus de son salaire qui est de 725 040 francs brut, auxquels s'ajoutent 339 818 francs d'indemnités pour frais de représentation... À vos calculettes.
Cela lui a d'ailleurs valu une question orale de la part du Tapura en septembre dernier...alors qu'il était en déplacement justement. D'une durée moyenne de 10 jours, le président du Pays aura été absent quasiment la moitié du temps de ces premiers mois de gouvernance. Pour quel résultat ? Chacun en jugera... Le 12 mai 2023, Moetai Brotherson est élu président de la Polynésie française par les 38 élus de sa majorité.
Le 29 mai, il s'envole pour Busan, en Corée du Sud, pour assister avec les autres dirigeants du Forum des îles du Pacifique, à une conférence consacrée à la coopération internationale de la République de Corée dans le domaine des océans et de la pêche. Début juin, direction Paris où il rencontre Emmanuel Macron pour la première fois dans son lavalava de président, après avoir fait ses adieux au Palais Bourbon qu'il quitte sous les applaudissements et qu'il laisse aux mains de sa suppléante, la nouvelle députée Mereana Reid-Arbelot. Il rejoindra le président de la République peu après, fin juillet/début août, pour assister d'abord à la fête de l'indépendance du Vanuatu, puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Petite pause par la Polynésie pour accessoirement y dresser son bilan des 100 jours.
Paris, Washington, New York...
Et c'est reparti dès le 6 septembre. Paris de nouveau où le président Brotherson est invité au match d'ouverture de la coupe du monde de rugby par le président Macron. Il en profitera pour rencontrer aussi des acteurs du tourisme, de la gastronomie et de la grande distribution. De retour le 13 septembre sur Tahiti il reprend l'avion à la fin du mois pour Washington où il est reçu par le président Joe Biden. Il reste aux États-Unis pour se rendre à New York et assister, le 4 octobre, à la 4e commission onusienne en charge des questions de décolonisation. Un rendez-vous qui a marqué les divergences entre les deux courants au sein du Tavini, Moetai Brotherson se réjouissant du “dialogue rétabli” avec la France, tandis qu'Oscar Temaru dénonçait de son côté “l'arrogance” de l'ambassadeur de la France à l'ONU. Enfin, le dernier voyage du président du Pays date du 17 novembre dernier. Pendant une dizaine de jours, et pendant que sa majorité prenait l'eau, il a navigué entre Nice, Cannes, Bruxelles et les Pays-Bas avant de se poser à l'aéroport de Faa'a le 26 novembre dernier au soir.
Plus de trois millions d'indemnités en six mois
Selon nos informations, une nouvelle escapade présidentielle était prévue en Nouvelle-Calédonie cette fois, pour une semaine, Moetai Brotherson devant prendre l'avion ce vendredi soir. Mais alors qu'ils étaient en comité de majorité ce jeudi après-midi, les élus du Tavini lui auraient demandé de rester et il aurait finalement annulé ce déplacement. Une chose est sûre, en plus de l'empreinte carbone que représentent ces voyages, c'est aussi un budget pour la collectivité.
Il faut savoir que lorsqu'ils sont en mission à l'extérieur de la Polynésie, le président comme les membres du gouvernement perçoivent, par jour de déplacement et pendant toute la durée de leur mission, une indemnité journalière égale à 40 fois la valeur du point d'indice de la fonction publique, soit 47 700 Fcfp par jour. Sans compter les billets d'avion ou l'hébergement évidemment. Une belle manière d'arrondir ses fins de mois puisqu'en six mois, le président a ainsi perçu environ 550 000 francs par mois en plus de son salaire qui est de 725 040 francs brut, auxquels s'ajoutent 339 818 francs d'indemnités pour frais de représentation... À vos calculettes.