200 enfants des quartiers défavorisés dans les jardins du haussariat


Tahiti, le 27 juillet 2023 - L'association Social Police 2000 organisait ce jeudi une journée récréative pour 200 enfants issus des quartiers défavorisés de Papeete. L'occasion de leur faire passer une journée inoubliable et de leur faire côtoyer les forces de l'ordre dans la bonne humeur.
 
Petit déjeuner dans les jardins de la résidence du haut-commissaire, tour de manège à la fête foraine de Mama’o, repas chaleureux au Koo Min Tong puis distribution de friandises à la mairie de Papeete, tous les ingrédients étaient réunis, ce jeudi, pour faire passer un bon moment à 200 jeunes issus des quartiers défavorisés de Papeete. L’association Social Police 2000 leur a en effet offert une journée récréative. “C'est une journée remplie de joie”, a déclaré avec le sourire Ramona, éducatrice de l'association Tevaiora Nui, qui accompagnait les enfants de son quartier.
 
Des pâtisseries et du jus au menu
 
Après un accueil à la manière polynésienne avec un ‘orero et un chant, les groupes des différents quartiers dégustent des pâtisseries et du jus de fruits. Avec leur sac à dos, certains enfants ne tiennent pas en place et s'amusent dans les jardins. “Ça leur permet de sortir du quartier, de découvrir ce lieu”, indique Ramona.
 
Pendant ce temps, Éric Spitz, haut-commissaire de la Polynésie française, discute avec les éducatrices et les policiers reconvertis en serveurs pour l'occasion. Selon lui, cette journée “permet d'apporter un peu de réconfort” à ces jeunes de 5 à 7 ans. Au-delà de leur “faire passer un bon moment”, le haut-commissaire tenait aussi à “leur montrer le bassin de la reine Pomare”.
 
“Il faut pouvoir dialoguer avec les quartiers”
 
Cette journée est récréative mais aussi sociale. Rodolphe Tutairi est le président de l'association Social Police 2000, à l'initiative de cet événement. Selon lui, en Polynésie française, la police nationale est également une police de proximité. “Il faut pouvoir dialoguer avec les quartiers”, indique l'ancien major de la DSP. En organisant ce type de journée, il espère créer du lien avec les quartiers défavorisés. “L'objectif, c'est qu'ils aient du respect envers la police et que la police ait du respect envers eux.”
 
Depuis 1988, l’association Social Police 2000 propose deux journées récréatives par an aux enfants des quartiers prioritaires. “Nos interventions sont plus calmes depuis quelque temps”, a confié Rodolphe Tutairi. De son côté, Éric Spitz espère que cette journée aura un intérêt pour ces enfants. “J'espère de tout mon cœur que parmi eux, il y a un haut-commissaire dans 30 ou 40 ans”, confie-t-il. 

Rédigé par Jules Bourgat le Jeudi 27 Juillet 2023 à 17:15 | Lu 1109 fois