Bertrand Portier Architecte
Tahiti, le 28 janvier 2021 - La pose de la première pierre du futur pôle de recherche, jeudi, à l’UPF, marque le début d’une nouvelle ère pour la recherche et l’innovation. Cofinancé par l’État, le Pays et l’UPF à hauteur de 1,2 milliard de Fcfp, le nouveau bâtiment permettra de doubler les surfaces de laboratoires. De quoi rassembler tous les chercheurs au même endroit et libérer de l’espace pour les étudiants.
Cinq ans après les balbutiements du projet, la pose de la première pierre du futur pôle de recherche, jeudi à l’Université de Polynésie française (UPF), marque le début d’un nouveau chapitre pour la communauté scientifique du fenua. "C’est une page qui se tourne" introduit Patrick Capolsini, président de l’UPF, devant un parterre de chercheurs et d’officiels, représentants de l’État, du Pays et de la commune de Punaauia.
Cofinancé par l’État, le Pays et l’UPF –sur fonds propres– à hauteur de 1,2 milliard de Fcfp, ce pôle permettra d’augmenter les capacités d’accueil des étudiants et d'offrir aux scientifiques des "conditions de recherche adaptées aux enjeux actuels". C’est que depuis 20 ans, les effectifs sont en augmentation constante pour un total aujourd’hui de 3 500 étudiants et de 230 personnels dans un campus conçu initialement pour l’accueil de 1 500 étudiants et un peu moins de 100 personnels.
Cinq ans après les balbutiements du projet, la pose de la première pierre du futur pôle de recherche, jeudi à l’Université de Polynésie française (UPF), marque le début d’un nouveau chapitre pour la communauté scientifique du fenua. "C’est une page qui se tourne" introduit Patrick Capolsini, président de l’UPF, devant un parterre de chercheurs et d’officiels, représentants de l’État, du Pays et de la commune de Punaauia.
Cofinancé par l’État, le Pays et l’UPF –sur fonds propres– à hauteur de 1,2 milliard de Fcfp, ce pôle permettra d’augmenter les capacités d’accueil des étudiants et d'offrir aux scientifiques des "conditions de recherche adaptées aux enjeux actuels". C’est que depuis 20 ans, les effectifs sont en augmentation constante pour un total aujourd’hui de 3 500 étudiants et de 230 personnels dans un campus conçu initialement pour l’accueil de 1 500 étudiants et un peu moins de 100 personnels.
Étudiants et chercheurs à l’étroit
Un manque de place qui pèse de plus en plus sur l’emploi du temps des étudiants et donc sur leur qualité de vie, d’autant qu’ils sont nombreux à ne pas disposer de moyen de transport. Dans ce contexte, les chercheurs sont aussi à l’étroit, confrontés à des difficultés de déploiement des équipes et des projets, ou d’accueil des étudiants et des entreprises. "L’idée c’est d’être à la jonction et au contact des entreprises pour la partie innovation, développe Nabila Gaertner-Mazouni, vice-présidente de l’UPF, chargée de la recherche. Pendant longtemps on a pu travailler avec l’IRD [Institut de recherche pour le développement, NDLR] qui a maintenant rejoint le campus et qui cofinance ce projet afin de doubler les surfaces de laboratoires."
Des plateaux techniques plus grands et mieux équipés seront aménagés dans le futur bâtiment sur une surface de 2 700 m2. Une cinquantaine de bureaux permettront également de rassembler en un seul et même lieu, plusieurs dizaines de chercheurs et de doctorants, aujourd’hui disséminés sur tout le campus. "On les rassemble pour créer de la synergie" résume Patrick Capolsini. "Je crois au projet concret, on peut développer des collaborations mais quand on peut travailler directement avec les gens, c’est beaucoup plus solide" renchérit la vice-présidente.
Des plateaux techniques plus grands et mieux équipés seront aménagés dans le futur bâtiment sur une surface de 2 700 m2. Une cinquantaine de bureaux permettront également de rassembler en un seul et même lieu, plusieurs dizaines de chercheurs et de doctorants, aujourd’hui disséminés sur tout le campus. "On les rassemble pour créer de la synergie" résume Patrick Capolsini. "Je crois au projet concret, on peut développer des collaborations mais quand on peut travailler directement avec les gens, c’est beaucoup plus solide" renchérit la vice-présidente.
10% de places assises libérées
En toile de fond, l’UPF en tant que membre du Pacific Islands Universities Research Network (PIURN), cherche à promouvoir davantage l’échange international et régional d’étudiants et de chercheurs. "ça nous permettrait de les accueillir, de partir sur d’autres sujets avec d’autres techniques d’analyse qu’on n’a pas aujourd’hui" poursuit la chercheuse.
En parallèle, les espaces libérés seront réaménagés en salles de cours. De quoi augmenter la capacité de places assises d’environ 10%. Considérant le niveau de saturation actuelle, "c’est énorme, estime le président de l’UPF. Ça va nous permettre de débloquer la situation du campus. Aujourd’hui, on est à l’étroit dans les laboratoires. Ça nous contraint en termes de nombre de doctorants ou de stages qu’on peut accueillir".
Outre des bureaux, des laboratoires et des plateaux techniques, l’architecte a prévu un atrium au rez-de-chaussée avec une salle de conférence, une cafétéria et des espaces pour accueillir le public. "On reste sur la couleur blanche pour ne pas trop dénoter du reste du campus", précise l’architecte Bertrand Portier. Mais pour lui, c’est surtout en termes de protection environnementale que le projet se distingue : "Il s’agira d’une construction bioclimatique, avec une ventilation naturelle en plus de la climatisation et des panneaux photovoltaïques pour une production d’énergie d’environ 40%".
En parallèle, les espaces libérés seront réaménagés en salles de cours. De quoi augmenter la capacité de places assises d’environ 10%. Considérant le niveau de saturation actuelle, "c’est énorme, estime le président de l’UPF. Ça va nous permettre de débloquer la situation du campus. Aujourd’hui, on est à l’étroit dans les laboratoires. Ça nous contraint en termes de nombre de doctorants ou de stages qu’on peut accueillir".
Outre des bureaux, des laboratoires et des plateaux techniques, l’architecte a prévu un atrium au rez-de-chaussée avec une salle de conférence, une cafétéria et des espaces pour accueillir le public. "On reste sur la couleur blanche pour ne pas trop dénoter du reste du campus", précise l’architecte Bertrand Portier. Mais pour lui, c’est surtout en termes de protection environnementale que le projet se distingue : "Il s’agira d’une construction bioclimatique, avec une ventilation naturelle en plus de la climatisation et des panneaux photovoltaïques pour une production d’énergie d’environ 40%".
L’innovation, facteur de développement
Étudié pour créer un maximum d’interactions entre les enseignants et les étudiants, le bâtiment proposera ainsi des espaces conviviaux pour travailler en interdisciplinarité. "L’accès que les chercheurs auront à de nouveaux plateaux techniques leur permettra d’atteindre les standards internationaux sur des sujets comme les substances naturelles ou la biologie marine" ajoute le président de l’UPF.
"Important pour le développement de la recherche", ce projet justifiait bien un effort financier "considérable" de la part du Pays, de l’État et de l’Université dans le cadre du Contrat de projets 2015-2020. "Comment assurer l’avenir de notre pays si nous ne disposons pas de jeunes gens préparés correctement aux disciplines et aux savoirs qui feront l’histoire du siècle à venir ? interroge le vice-président du Pays, Tearii Alpha. La décision de construire un nouveau pôle de recherche était nécessaire à la poursuite des missions de l’Université dans de bonnes conditions."
Des conditions qui permettront à la recherche et à l’enseignement de monter en puissance, juge la vice-présidente de l’Université. "Il faut considérer que les deux sont liés. Si vous faites de la bonne recherche, vous ferez de bons enseignements, ils se nourrissent l’un de l’autre, argumente Nabila Gaertner-Mazouni. Cela permet aussi aux étudiants qui veulent se lancer de tester leurs idées, ce qui représente souvent un parcours du combattant. Là, on pourra les accompagner un peu plus longtemps dans leur projet professionnel, en lien avec l’innovation qui est un facteur de développement."
"Important pour le développement de la recherche", ce projet justifiait bien un effort financier "considérable" de la part du Pays, de l’État et de l’Université dans le cadre du Contrat de projets 2015-2020. "Comment assurer l’avenir de notre pays si nous ne disposons pas de jeunes gens préparés correctement aux disciplines et aux savoirs qui feront l’histoire du siècle à venir ? interroge le vice-président du Pays, Tearii Alpha. La décision de construire un nouveau pôle de recherche était nécessaire à la poursuite des missions de l’Université dans de bonnes conditions."
Des conditions qui permettront à la recherche et à l’enseignement de monter en puissance, juge la vice-présidente de l’Université. "Il faut considérer que les deux sont liés. Si vous faites de la bonne recherche, vous ferez de bons enseignements, ils se nourrissent l’un de l’autre, argumente Nabila Gaertner-Mazouni. Cela permet aussi aux étudiants qui veulent se lancer de tester leurs idées, ce qui représente souvent un parcours du combattant. Là, on pourra les accompagner un peu plus longtemps dans leur projet professionnel, en lien avec l’innovation qui est un facteur de développement."
Bertrand Portier Architecte
Une restructuration en trois phases
Si la pose de la première pierre est intervenue jeudi, les travaux du bâtiment ont démarré en août dernier, phase une de la restructuration du campus qui se décline en trois étapes.
Car le projet prévoit également la création de 67 places de parking supplémentaires, dont quatre réservées au covoiturage et trois aux personnes à mobilité réduite. Un abri pour les deux-roues sera aussi édifié avec une capacité de 55 emplacements et des bornes de recharge pour vélos électriques.
Enfin, la troisième phase concerne l’agrandissement et la restructuration de la bibliothèque universitaire. Les études ont été faites et le permis de construire accordé. Reste le financement, à ce stade, en cours de montage.
Car le projet prévoit également la création de 67 places de parking supplémentaires, dont quatre réservées au covoiturage et trois aux personnes à mobilité réduite. Un abri pour les deux-roues sera aussi édifié avec une capacité de 55 emplacements et des bornes de recharge pour vélos électriques.
Enfin, la troisième phase concerne l’agrandissement et la restructuration de la bibliothèque universitaire. Les études ont été faites et le permis de construire accordé. Reste le financement, à ce stade, en cours de montage.