179 millions de Fcfp pour une meilleure insertion régionale


Chaque année, une quarantaine de projets sont financés par le Fonds Pacifique, indique Christian Lechervy, ambassadeur et secrétaire permanent pour le Pacifique.
PAPEETE, le 2 février 2017. Le comité directeur du Fonds Pacifique choisit ce vendredi les projets qu'il financera. Chaque année, une quarantaine de projets sont ainsi financés.

Le comité directeur du Fonds Pacifique se réunit ce vendredi. Ce fonds contribue à l’insertion régionale de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et des îles Wallis-et-Futuna.

Ce comité directeur de 10 membres, composé pour moitié de représentants des trois collectivités françaises du Pacifique et pour moitié de représentants de l’Etat, va retenir ce vendredi les projets qui seront mis en œuvre en 2017 dans les domaines économiques, culturels, sportifs, sociaux… Une quarantaine de projets sont cofinancés chaque année.

"Ce fonds est financé par des crédits du ministère des Affaires étrangères à hauteur de 1.5 million d'euros, (179 millions de Fcfp). Tous les projets peuvent bénéficier aussi bien à la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie ou à Wallis-et-Futuna et sont cofinancés. Il y a donc un effet démultiplicateur en plus", précise Christian Lechervy, ambassadeur et secrétaire permanent pour le Pacifique.

Chaque année, une quarantaine de projets sont ainsi financés. L'an dernier, parmi les projets retenus, il y avait notamment "la poursuite d’un projet de lutte contre les acanthasters pour la préservation des récifs coralliens du Vanuatu, avec l’IRD de Nouvelle-Calédonie et divers partenaires régionaux", un "projet de formation de la police des Îles Cook aux techniques de sécurité en intervention, avec la Polynésie française" et un "projet de surveillance épidémiologique de la ciguatera, avec l’Institut Malardé de Polynésie française, pour développer un réseau de surveillance à l’échelle sous-régionale et à constituer ainsi une base de données".

Forum du Pacifique : "un travail très lourd et qui nécessite de s'y préparer"

Après avoir demandé plusieurs années, leur intégration en tant que membres de plein droit du Forum des îles du Pacifique, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie ont eu le feu vert des membres du Forum.
La prochaine réunion des chefs d'Etat ou de gouvernement de ce Forum est prévue en septembre à Samoa. Le président du Pays Edouard Fritch pourra donc y siéger en tant que membre de plein droit.

"Cette adhésion a bénéficié du plein soutien de l'Etat, le président de la République a dit à plusieurs reprises que ce souhait était exprimé par les autorités élues des territoires, et que la France soutenait ce qui avait été choisi de façon démocratique", souligne Christian Lechervy, ambassadeur et secrétaire permanent pour le Pacifique. "Il n'y a aucun doute que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française veulent assumer pleinement leur responsabilité au Forum des iles du Pacifique comme ils le font dans d'autres instances régionales comme la communauté du Pacifique Sud par exemple".

Dans le cadre de la réunion du comité directeur du Fonds Pacifique, le vice-président du gouvernement calédonien Jean-Louis d’Anglebermes est au fenua. Profitant de sa venue, "une réunion sur les modalités institutionnelles de formalisation de l'adhésion de la Nouvelle-Calédonie au Forum des Îles du Pacifique, en présence de représentants du ministère des Affaires étrangères et du gouvernement de la Polynésie française" est organisée indiquait-il dans un communiqué en début de semaine.

Il va surtout être question des modalités techniques et pratiques. "Participer de plein droit au Forum des îles du Pacifique nécessite de participer à un nombre important de réunion, il y a le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tiendra la prochaine fois à Samoa. Mais cela suppose aussi de participer à d'autres rencontres ministérielles, cela passe aussi par des rencontres de hauts fonctionnaires pour échanger sur des thématiques particulières ou préparer les rencontres ministérielles", indique Christian Lechervy. "C'est un travail très lourd et qui nécessite de s'y préparer pour veiller à assumer pleinement ce qui a été octroyé en septembre dernier. Si l'Etat peut apporter des compléments d'expertise à ce qui est mis en œuvre il l'apportera mais il appartient à la Polynésie française et à la Nouvelle-Calédonie de le solliciter. Ce sont eux qui sont membres de plein droit du Forum."
Être membre de plein droit du Forum des îles du Pacifique est un enjeu important pour la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie notamment car ces deux collectivités ont des problématiques communes avec les autres membres du Forum comme la santé publique et l'environnement. C'est aussi l'occasion pour elles de faire entendre mieux leur voix au niveau international et de peser. Fidji, est membre du FIP, sera l'organisateur de la 23e conférence de l'ONU sur le climat? La COP23 se déroulera en Allemagne pour des raisons logistiques car 'l'archipel n'est pas en mesure d'accueillir 15 à 20 000 personnes sur un seul site et de les loger à proximité.


Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 2 Février 2017 à 11:44 | Lu 1317 fois