Tahiti, le 14 novembre 2024 - À l’initiative de l’Ifrecor Polynésie, plus de 200 acteurs de la recherche, de la protection de la biodiversité marine, de la politique ou encore de l’éducation étaient réunis à l’InterContinental de Tahiti ce mercredi 13 novembre. La soirée avait pour but de récompenser 13 projets de préservation de la biodiversité marine mais aussi d’unir les forces en vue de la Conférence des Nations unies sur l’océan qui se déroulera à Nice en juin 2025.
“Te mana o te moana nui a hiva - Unir nos actions pour préserver le mana de notre océan.” L’ambition de la soirée, organisée ce mercredi à l’InterContinental Tahiti, est assumée : réunir tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de la biodiversité marine, des élèves de maternelle au fleuron de la recherche scientifique locale. Treize porteurs de projet sur 32 candidats ont ainsi été récompensés dans le cadre des trophées To’a Reef.
“Te mana o te moana nui a hiva - Unir nos actions pour préserver le mana de notre océan.” L’ambition de la soirée, organisée ce mercredi à l’InterContinental Tahiti, est assumée : réunir tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de la biodiversité marine, des élèves de maternelle au fleuron de la recherche scientifique locale. Treize porteurs de projet sur 32 candidats ont ainsi été récompensés dans le cadre des trophées To’a Reef.
Science participative et intelligence artificielle
Pour cette première édition, le grand gagnant est l’association Tama no te tairoto pour son projet Connected by the Reef - Te firi a’au. Ce projet de science participative vise à réaliser une observation mondiale de la ponte du corail Porites rus. “Il faut voir l’océan comme un élément qui nous connecte tous”, a scandé Vetea Liao, biologiste marin et fondateur de l'association Tama no te tairoto. Pour lui qui a découvert que l’ensemble du corail Porites rus pondait au même moment, “à la minute près”, dans tout l’hémisphère sud, il s’agit désormais d’observer ce phénomène dans 50 pays des océans Pacifique et Indien pour créer une cartographie de l’espèce et résoudre le mystère de sa reproduction synchronisée.
L’association Coral Gardeners a quant à elle remporté le trophée de l’innovation pour son projet ReefCam1. Développé avec des scientifiques de la Silicon Valley, ce projet de surveillance en direct et à haute résolution des récifs coralliens s’appuie sur l’intelligence artificielle pour repérer les espèces et collecter des données nécessaires pour comprendre l’évolution de la biodiversité des récifs.
Cap sur Nice 2025
Au lendemain du Forum de l’économie bleue, qui s’est clos ce mardi 12 novembre, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, était présent pour cette soirée. Il a rappelé les engagements de la Polynésie française dans la protection des récifs coralliens mais aussi de la nécessité d’utiliser “la culture et les savoir-faire traditionnels comme le rāhui” pour protéger la biodiversité marine et pour aider les autres pays à mieux agir. “On pose le premier jalon vers la Conférence des Nations unies de l’océan à Nice l’année prochaine”, a expliqué le président du Pays.
Le haut-commissaire, Éric Spitz, a lui aussi loué le travail des 13 lauréats : “Je prends ces projets comme des graines d’espoir qui vont grandir”, a-t-il déclaré. “Nous espérons former une Team Polynésie avec le Pays, les instituts de recherche, les associations et les entreprises pour défendre une vision de la Polynésie et des solutions pour l’avenir.” Rāhui, intelligence artificielle ou encore science participative, la Polynésie a son mot à dire dans la protection de l’océan et les divers acteurs comptent bien se faire entendre pour porter cette voix jusqu’à Nice en juin 2025.
Les enfants jouent dans la cour des grands
Parmi les 13 prix distribués par l’Ifrecor, huit sont revenus à des écoles, de la maternelle au lycée. Pour le prix coup de cœur, deux écoles sont arrivées ex-aequo après un succès phénoménal du concours sur les réseaux sociaux. Présents pour l’événement, les élèves et la professeure de l’école Paofai ont défendu haut la main leur projet.
“Je n’ai pas peur d’aller au milieu des grands pour protéger mon océan.” Du haut de ses 10 ans, Kyrelle vient de prononcer cette phrase devant le président du Pays, le haut-commissaire et tout un tas d’acteurs engagés dans la préservation de l’environnement. Elle est élève d’une classe de CM2 à l’école Paofai à Papeete. Avec son enseignante, la classe a une grande ambition. Proposer une loi au Parlement des enfants, qui se tient chaque année à l’Assemblée nationale à Paris.
“Je les ai d’abord sensibilisés pour qu’ils comprennent ce qu’est un corail dans sa complexité”, explique Tevahina, la professeure. “Un récif corallien est constitué de plein d’espèces et il est vivant”, scande alors Léo, un autre élève de la classe. Mais malheureusement, ils ont appris ce mercredi qu’ils n’étaient pas sélectionnés pour défendre leur proposition de loi au Parlement des enfants. Pourtant, les deux enfants gardent leur enthousiasme et leur engagement. “Si on détruit le lagon, on détruit notre maison”, explique Léo.
“Ce n’est pas parce que nous n’avons pas été sélectionnés que nous ne serons pas entendus”, avance l’institutrice. “Nous avons eu le prix coup de cœur, nous enverrons quand même notre proposition de loi.” De l’engagement et de l’audace, la classe de CM2 de l’école Paofai a aussi gagné le prix coup de cœur de la rédaction.
“Je n’ai pas peur d’aller au milieu des grands pour protéger mon océan.” Du haut de ses 10 ans, Kyrelle vient de prononcer cette phrase devant le président du Pays, le haut-commissaire et tout un tas d’acteurs engagés dans la préservation de l’environnement. Elle est élève d’une classe de CM2 à l’école Paofai à Papeete. Avec son enseignante, la classe a une grande ambition. Proposer une loi au Parlement des enfants, qui se tient chaque année à l’Assemblée nationale à Paris.
“Je les ai d’abord sensibilisés pour qu’ils comprennent ce qu’est un corail dans sa complexité”, explique Tevahina, la professeure. “Un récif corallien est constitué de plein d’espèces et il est vivant”, scande alors Léo, un autre élève de la classe. Mais malheureusement, ils ont appris ce mercredi qu’ils n’étaient pas sélectionnés pour défendre leur proposition de loi au Parlement des enfants. Pourtant, les deux enfants gardent leur enthousiasme et leur engagement. “Si on détruit le lagon, on détruit notre maison”, explique Léo.
“Ce n’est pas parce que nous n’avons pas été sélectionnés que nous ne serons pas entendus”, avance l’institutrice. “Nous avons eu le prix coup de cœur, nous enverrons quand même notre proposition de loi.” De l’engagement et de l’audace, la classe de CM2 de l’école Paofai a aussi gagné le prix coup de cœur de la rédaction.