Tahiti, le 5 décembre 2024 - Air Tahiti prend les devants pour s'organiser face au mouvement de grève qui doit toucher les 43 aérodromes gérés par la Direction de l'aviation civile (DAC). Pour l'instant, les vols de ce vendredi sont maintenus mais Air Tahiti anticipe déjà des perturbations. Rien que pour la journée de ce vendredi, 70 vols transportant 1 200 passagers sont susceptibles d'être impactés. Sans compter les 1 200 élèves des îles à rapatrier à partir de mardi prochain pour les vacances de Noël.
Les 150 pompiers de la Direction de l'aviation civile étant tous affiliés à la Fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap), Air Tahiti s'attend déjà à des perturbations sur ses vols si la grève est effective ce jeudi minuit. Ce qui risque fort d'arriver, puisque comme nous l'a encore confirmé ce jeudi Gérard Barff, pompier instructeur affilié à la Fraap, “nous sommes prêts”.
“Pour l'instant, notre programme de vols de demain est maintenu”, a expliqué de son côté Vairani Tetaria, directrice marketing et commerciale d'Air Tahiti lors d'une conférence de presse jeudi après-midi. “Les passagers vont se présenter à l'aéroport, mais on sait qu'ils sont en grève qu'une heure ou deux avant qu'ils ne prennent leur service”, précise-t-elle, même si elle s'attend, comme annoncé, à 100% de grévistes chez les pompiers.
D'emblée, elle tient à préciser que les aéroports gérés par ADT (Aéroport de Tahiti) ne sont pas concernés par ce mouvement de grève, autrement dit, Tahiti-Faa'a, Rangiroa, Raiatea, Bora Bora, mais aussi Rarotonga aux Cook et Nukutepipi. Toutes les autres destinations, des Marquises aux Australes en passant par les Tuamotu, sont en revanche susceptibles d'être impactées. Et pas qu'un peu. Rien que sur la journée de ce vendredi, 70 vols sont programmés sur ces destinations avec 1 200 passagers au total. Pendant le week-end, de samedi à lundi, ce sont 3 300 passagers qui sont attendus, et à partir de mardi prochain, entre 1 300 et 1 700 passagers par jour. “Au total, du 6 au 15 décembre, on est à 11 200 passagers dont 1 600 touristes”, souligne Vairani Tetaria qui n'exclut pas des annulations de vols dès ce week-end.
Le GIE Tahiti Tourisme et les tāvana des îles sollicités
Si elle s'attend à voir un flux important de voyageurs, elle les invite également à se tenir informés en temps réel sur le site internet d’Air Tahiti à la rubrique “horaires actualisés”. La compagnie a déjà annoncé qu'elle n'appliquerait pas de frais de modification en supplément. En revanche, les passagers cloués au sol devront prendre à leur charge les frais dus à cette immobilisation, comme leur logement par exemple, puisque cette grève n'est pas du fait d'Air Tahiti. C'est pourquoi “on a demandé l'appui du GIE Tahiti Tourisme pour assister les touristes avec l'arrivée de vols internationaux demain” (vendredi, NDLR).
Mais comme tout mouvement de grève, c'est sa durée éventuelle qui inquiète, notamment à l'approche des vacances scolaires. Car entre mardi et dimanche, Air Tahiti doit rapatrier 1 200 élèves dans leurs îles respectives. C'est la “priorité” pour la compagnie car les internats ferment dimanche soir. Un véritable “casse-tête” organisationnel pour Air Tahiti qui a prévu des charters scolaires depuis déjà deux mois. “C'est très compliqué à mettre en place parce que derrière, il y a des bateaux pour ramener les élèves dans les petites îles”, précise Vairani Tetaria.
Les évasans assurées
Les aéroports de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa n'étant pas concernés, Air Tahiti a aussi demandé le soutien des tāvana pour qu'ils puissent éventuellement mettre en place des navettes maritimes entre les îles comme cela avait été fait “en juillet dernier lors de la grève d'ADT” cette fois. Les voyageurs en provenance de Huahine pourraient ainsi rejoindre l'aéroport de Raiatea par bateau, ceux de Maupiti celui de Bora Bora, ou encore ceux de Mataiva ou de Tikehau, s'ils ont le courage et la patience de faire six heures de bateau, rejoindre l'aéroport de Rangiroa. Air Tahiti s'inquiète par ailleurs de l'impact sur les “transports sanitaires non urgents” qui s'opèrent sur des vols réguliers et qui concernent par exemple des femmes enceintes, des diabétiques ou des personnes devant suivre leur traitement de chimiothérapie sur Tahiti.
Pas de souci pour les évasans en revanche qui seront assurées normalement, ainsi qu'un “service minimum”, comme nous l'a affirmé Gérard Barff qui fait référence à un “protocole d'accord signé en 2016 pour éviter d'être réquisitionnés par le haut-commissaire”. À titre d'exemple, “Tikehau, qui a neuf vols par semaine, avec le service minimum, il n'y en aura que deux”, explique Gérard Barff qui reste ferme, comme le secrétaire général de la Fraap, Jean-Paul Urima, sur le point d'achoppement relatif à la revalorisation salariale demandée pour les fonctionnaires du Pays. “Depuis notre rencontre (mardi soir, NDLR), on n'a eu aucune proposition”, regrettent-ils, prêts à se tenir devant la présidence dès 7 heures ce vendredi matin avec leur piquet de grève.
Les 150 pompiers de la Direction de l'aviation civile étant tous affiliés à la Fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap), Air Tahiti s'attend déjà à des perturbations sur ses vols si la grève est effective ce jeudi minuit. Ce qui risque fort d'arriver, puisque comme nous l'a encore confirmé ce jeudi Gérard Barff, pompier instructeur affilié à la Fraap, “nous sommes prêts”.
“Pour l'instant, notre programme de vols de demain est maintenu”, a expliqué de son côté Vairani Tetaria, directrice marketing et commerciale d'Air Tahiti lors d'une conférence de presse jeudi après-midi. “Les passagers vont se présenter à l'aéroport, mais on sait qu'ils sont en grève qu'une heure ou deux avant qu'ils ne prennent leur service”, précise-t-elle, même si elle s'attend, comme annoncé, à 100% de grévistes chez les pompiers.
D'emblée, elle tient à préciser que les aéroports gérés par ADT (Aéroport de Tahiti) ne sont pas concernés par ce mouvement de grève, autrement dit, Tahiti-Faa'a, Rangiroa, Raiatea, Bora Bora, mais aussi Rarotonga aux Cook et Nukutepipi. Toutes les autres destinations, des Marquises aux Australes en passant par les Tuamotu, sont en revanche susceptibles d'être impactées. Et pas qu'un peu. Rien que sur la journée de ce vendredi, 70 vols sont programmés sur ces destinations avec 1 200 passagers au total. Pendant le week-end, de samedi à lundi, ce sont 3 300 passagers qui sont attendus, et à partir de mardi prochain, entre 1 300 et 1 700 passagers par jour. “Au total, du 6 au 15 décembre, on est à 11 200 passagers dont 1 600 touristes”, souligne Vairani Tetaria qui n'exclut pas des annulations de vols dès ce week-end.
Le GIE Tahiti Tourisme et les tāvana des îles sollicités
Si elle s'attend à voir un flux important de voyageurs, elle les invite également à se tenir informés en temps réel sur le site internet d’Air Tahiti à la rubrique “horaires actualisés”. La compagnie a déjà annoncé qu'elle n'appliquerait pas de frais de modification en supplément. En revanche, les passagers cloués au sol devront prendre à leur charge les frais dus à cette immobilisation, comme leur logement par exemple, puisque cette grève n'est pas du fait d'Air Tahiti. C'est pourquoi “on a demandé l'appui du GIE Tahiti Tourisme pour assister les touristes avec l'arrivée de vols internationaux demain” (vendredi, NDLR).
Mais comme tout mouvement de grève, c'est sa durée éventuelle qui inquiète, notamment à l'approche des vacances scolaires. Car entre mardi et dimanche, Air Tahiti doit rapatrier 1 200 élèves dans leurs îles respectives. C'est la “priorité” pour la compagnie car les internats ferment dimanche soir. Un véritable “casse-tête” organisationnel pour Air Tahiti qui a prévu des charters scolaires depuis déjà deux mois. “C'est très compliqué à mettre en place parce que derrière, il y a des bateaux pour ramener les élèves dans les petites îles”, précise Vairani Tetaria.
Les évasans assurées
Les aéroports de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa n'étant pas concernés, Air Tahiti a aussi demandé le soutien des tāvana pour qu'ils puissent éventuellement mettre en place des navettes maritimes entre les îles comme cela avait été fait “en juillet dernier lors de la grève d'ADT” cette fois. Les voyageurs en provenance de Huahine pourraient ainsi rejoindre l'aéroport de Raiatea par bateau, ceux de Maupiti celui de Bora Bora, ou encore ceux de Mataiva ou de Tikehau, s'ils ont le courage et la patience de faire six heures de bateau, rejoindre l'aéroport de Rangiroa. Air Tahiti s'inquiète par ailleurs de l'impact sur les “transports sanitaires non urgents” qui s'opèrent sur des vols réguliers et qui concernent par exemple des femmes enceintes, des diabétiques ou des personnes devant suivre leur traitement de chimiothérapie sur Tahiti.
Pas de souci pour les évasans en revanche qui seront assurées normalement, ainsi qu'un “service minimum”, comme nous l'a affirmé Gérard Barff qui fait référence à un “protocole d'accord signé en 2016 pour éviter d'être réquisitionnés par le haut-commissaire”. À titre d'exemple, “Tikehau, qui a neuf vols par semaine, avec le service minimum, il n'y en aura que deux”, explique Gérard Barff qui reste ferme, comme le secrétaire général de la Fraap, Jean-Paul Urima, sur le point d'achoppement relatif à la revalorisation salariale demandée pour les fonctionnaires du Pays. “Depuis notre rencontre (mardi soir, NDLR), on n'a eu aucune proposition”, regrettent-ils, prêts à se tenir devant la présidence dès 7 heures ce vendredi matin avec leur piquet de grève.