10 mois ferme pour une troisième évasion


Le prévenu de 29 ans a été jugé coupable d'évasion ce lundi au tribunal de Papeete. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 4 septembre 2023 – Un homme de 29 ans a été jugé ce lundi en comparution immédiate au tribunal de Papeete, pour s'être évadé de la surveillance policière, alors qu'il se rendait au Service de l'emploi dans le cadre d'un programme de réinsertion professionnelle. C'est la troisième fois qu'il est reconnu coupable d'évasion depuis son incarcération en 2021. Il purgera 10 mois de prison supplémentaires.
 
Si le terme “évasion” est peut-être un peu fort pour qualifier la fuite de l'homme qui était jugé ce lundi en comparution immédiate par le tribunal de Papeete, pour s'être enfui de sa semi-liberté jeudi dernier, cela n'en reste malgré tout pas moins une. En effet, le prévenu, âgé de 29 ans, se rendait ce jour-là, le 31 août dernier, en compagnie d'autres détenus et sous une surveillance policière, dans les locaux du Service pour l'emploi. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre d'un programme de réinsertion professionnelle en vue de sa libération prochaine, en mars 2024. Il devait initialement débuter, cette semaine, une formation de quelques mois dans l'agriculture en vue d’être formé une fois libéré. Pour s'évader, il a donc profité de la foule et de la confusion ambiante pour prendre la fuite.
 
À noter que l'homme, détenu depuis 2021 pour des faits de violences, a un casier judiciaire bien rempli, dont plusieurs condamnations pour violences conjugales, vols et conduite sous l'emprise de l'alcool.
 
Pas à son coup d'essai
 
L'homme de 29 ans n'en serait également pas à son coup d'essai, puisqu'il a déjà été reconnu coupable de deux autres évasions, pour lesquels il a été condamné à 6 mois puis 8 mois supplémentaires de prison. Il ne s’était alors pas présenté, ces deux fois-là, au terme de sa semi-liberté comme convenu. L'homme se trouve donc en état de récidive légale. Pour sa troisième et récente évasion, il a été interpellé, comme les précédentes, quelques heures plus tard au domicile de sa femme. À la barre, s'il reconnait les faits, il peine à donner des explications quant aux raisons de son acte. Il explique toutefois avoir rendu visite à sa mère, souffrante d'un cancer et refusant de se soigner. Son avocate elle, plaide une “impulsivité” mais également cette volonté de voir sa mère pour la convaincre d'aller se faire soigner. 
 
Après délibération, le tribunal a condamné l'homme à une peine de 10 mois d'emprisonnement supplémentaires. À ce compte, il ne devrait pas sortir avant janvier 2025.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Lundi 4 Septembre 2023 à 19:13 | Lu 1813 fois