Mardi avait lieu à Moorea la première réunion du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance de l'île. ©Commune de Moorea-Maiao
Tahiti, le 15 février 2023 – Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Moorea a été officialisé mardi, en présence d'une importante délégation État-Pays. Le lancement de cette nouvelle structire municipale a permis d’évoquer les chiffres alarmants de la délinquance sur l'île sœur et le projet de création d'une brigade mobile annoncé pour 2024.
Une importante délégation État-Pays s'est rendue mardi à Moorea, à l'invitation du tāvana Evans Haumani, comme l'ont annoncé le haut-commissariat dans un communiqué et la commune de Moorea sur les réseaux sociaux. Elle était notamment composée du haut-commissaire Éric Spitz, accompagné du représentant du président de la Polynésie française, du procureur de la République Hervé Leroy, du commandant de la gendarmerie en Polynésie française, le général Frédéric Saulnier et du ministre en charge de la Jeunesse et de la prévention de la délinquance, Naea Bennett.
Ce déplacement avait pour but d'officialiser, lors de cette sa première réunion, l'installation du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de l'île. Comme l'indique le haut-commissariat, c'est un “organe de concertation qui définit les priorités de la lutte contre l'insécurité et de la prévention de la délinquance à l’échelle communale”.
Le maire, qui présidait cette rencontre a tenu à rappeler que la sécurité est “une priorité absolue”, avec un programme de sécurité et de prévention axé autour du “respect de toutes les règles : civisme, vitesse de circulation, hygiène, propreté […]. Pour que notre Commune de Moorea-Maiao redevienne une commune où il fait bon vivre.” Ainsi, quatre axes prioritaires ont été définis dans le programme de sécurité et de prévention : la réduction des pratiques addictives, la prévention de la délinquance des mineurs, la prévention des violences intrafamiliales et enfin, la tranquillité publique. Evans Haumani a insisté sur l'importance de “favoriser la concertation et la démarche participative”. Il a d'ailleurs rappelé que la commune avait ouvert la voie en créant en 1999 un comité de prévention des accidents sur la voie publique puis plus tard un comité local de santé. “Il ne s’agit pas là de collectionner les comités et autres instances mais bien de fédérer et de mobiliser toutes les forces vives pour mener à bien nos actions […].”
Une importante délégation État-Pays s'est rendue mardi à Moorea, à l'invitation du tāvana Evans Haumani, comme l'ont annoncé le haut-commissariat dans un communiqué et la commune de Moorea sur les réseaux sociaux. Elle était notamment composée du haut-commissaire Éric Spitz, accompagné du représentant du président de la Polynésie française, du procureur de la République Hervé Leroy, du commandant de la gendarmerie en Polynésie française, le général Frédéric Saulnier et du ministre en charge de la Jeunesse et de la prévention de la délinquance, Naea Bennett.
Ce déplacement avait pour but d'officialiser, lors de cette sa première réunion, l'installation du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de l'île. Comme l'indique le haut-commissariat, c'est un “organe de concertation qui définit les priorités de la lutte contre l'insécurité et de la prévention de la délinquance à l’échelle communale”.
Le maire, qui présidait cette rencontre a tenu à rappeler que la sécurité est “une priorité absolue”, avec un programme de sécurité et de prévention axé autour du “respect de toutes les règles : civisme, vitesse de circulation, hygiène, propreté […]. Pour que notre Commune de Moorea-Maiao redevienne une commune où il fait bon vivre.” Ainsi, quatre axes prioritaires ont été définis dans le programme de sécurité et de prévention : la réduction des pratiques addictives, la prévention de la délinquance des mineurs, la prévention des violences intrafamiliales et enfin, la tranquillité publique. Evans Haumani a insisté sur l'importance de “favoriser la concertation et la démarche participative”. Il a d'ailleurs rappelé que la commune avait ouvert la voie en créant en 1999 un comité de prévention des accidents sur la voie publique puis plus tard un comité local de santé. “Il ne s’agit pas là de collectionner les comités et autres instances mais bien de fédérer et de mobiliser toutes les forces vives pour mener à bien nos actions […].”
“Moorea fait exception”
Lors de sa prise de parole, le haut-commissaire a pour sa part relevé que l'île sœur se distinguait défavorablement en matière d'atteintes aux biens et cambriolages : “Moorea fait exception, le nombre de faits rapporté à la population est quasiment le double sur cet agrégat à Moorea en contradiction avec la tendance observée sur l’ensemble du territoire de la Polynésie française : près de 28 faits pour 1 000 habitants quand il est de l’ordre de 14 en Polynésie.” Des statistiques particulièrement négatives, qui ont malheureusement été complétées par celles présentées par le procureur de la république Hervé Leroy notamment sur les violences intrafamiliales et conjugales. Le magistrat s'est également dit “très préoccupé” par l’explosion des affaires d'ice.
Enfin, le commandant de la gendarmerie en Polynésie française, le général Frédéric Saulnier a annoncé la création dès 2024 d'une nouvelle brigade mobile à Moorea. Un projet soutenu par le haut-commissaire auprès du ministère de l'Intérieur qui concerne au total trois nouvelles brigades en Polynésie, dont celle de Moorea.
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Enfin, le commandant de la gendarmerie en Polynésie française, le général Frédéric Saulnier a annoncé la création dès 2024 d'une nouvelle brigade mobile à Moorea. Un projet soutenu par le haut-commissaire auprès du ministère de l'Intérieur qui concerne au total trois nouvelles brigades en Polynésie, dont celle de Moorea.
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La délinquance en chiffres à Moorea
Hervé Leroy procureur de la république, Evans Haumani, maire de Moorea et le haut-commissaire Eric Spitz mardi à Moorea.©Commune de Moorea-Maiao
Les chiffres de la délinquance à Moorea en 2022, présentés mardi par le lieutenant-colonel Jérôme Godefroy lors de la réunion
• Délinquance générale : 812 (555 en 2021)
• Atteintes volontaires à l’intégrité physique : 235 (175 en 2021)
• Atteintes aux biens : 468 (278 en 2021)
• Escroqueries et infractions économiques et financières : 31 (26 en 2022)
• Infractions à la législation sur les stupéfiants : 15 usagers, 2 usagers et revente, 1 trafic.
• Victimes des violence conjugales 2022 : 91 (48 en 2021).
Police de la route 2022 :
• Accidentalité routière : 13 accidents ; 2 tués, 15 blessés graves.
• Délinquance routière 2022 : 438 infractions (852 en 2021)
• Délinquance générale : 812 (555 en 2021)
• Atteintes volontaires à l’intégrité physique : 235 (175 en 2021)
• Atteintes aux biens : 468 (278 en 2021)
• Escroqueries et infractions économiques et financières : 31 (26 en 2022)
• Infractions à la législation sur les stupéfiants : 15 usagers, 2 usagers et revente, 1 trafic.
• Victimes des violence conjugales 2022 : 91 (48 en 2021).
Police de la route 2022 :
• Accidentalité routière : 13 accidents ; 2 tués, 15 blessés graves.
• Délinquance routière 2022 : 438 infractions (852 en 2021)
Verbatim
(extrait du discours lors de la réunion, source Commune de Moorea-Maiao)
Evans Haumani, maire de Moorea :
“Replacer la cellule familiale au cœur de nos actions”
“Notre politique de sécurité se construit autour d’un maillage de partenaires de confiance, de proximité, tournés vers le même objectif d’amélioration et d’efficacité.
Elle s’appuie sur une responsabilité commune et partagée d’agir sur les sources, d’empêcher la reproduction des comportements, de travailler en amont sur les facteurs qui les font naître. À la base de cette pyramide, notre devoir est de veiller avant tout à la bonne trajectoire des parcours des enfants de la République pour qu’ils évitent les fracas de la délinquance. C’est là, ma plus grande responsabilité de maire. Notre devoir est aussi de replacer la cellule familiale au cœur de nos actions de responsabilisation.”
Evans Haumani, maire de Moorea :
“Replacer la cellule familiale au cœur de nos actions”
“Notre politique de sécurité se construit autour d’un maillage de partenaires de confiance, de proximité, tournés vers le même objectif d’amélioration et d’efficacité.
Elle s’appuie sur une responsabilité commune et partagée d’agir sur les sources, d’empêcher la reproduction des comportements, de travailler en amont sur les facteurs qui les font naître. À la base de cette pyramide, notre devoir est de veiller avant tout à la bonne trajectoire des parcours des enfants de la République pour qu’ils évitent les fracas de la délinquance. C’est là, ma plus grande responsabilité de maire. Notre devoir est aussi de replacer la cellule familiale au cœur de nos actions de responsabilisation.”