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​Un an ferme pour un père maltraitant


​Un an ferme pour un père maltraitant
Tahiti, le 11 août 2024 – Un homme sans domicile fixe et père de quatre enfants a été condamné jeudi en comparution immédiate à deux ans de prison dont un avec sursis.  Cet individu était poursuivi pour des violences commises sur sa femme et sur leur fille aînée, qu’il avait menacées avec un couteau.
 
“Je leur fais subir ce que j’ai subi.” C’est par ces mots qu’un quinquagénaire sans domicile fixe a vainement tenté de justifier, jeudi en correctionnelle, les violences sur sa femme et leur fille de sept ans pour lesquelles il était jugé en comparution immédiate. Il était reproché à ce père de quatre enfants – des mineurs désormais placés dans un foyer avec leur mère – d’avoir porté des coups à son épouse ainsi que de l’avoir menacée avec un couteau.
 
L’homme était également poursuivi pour avoir violenté sa fille, alors âgée de six ans, en lui apposant la lame d’un couteau sur la nuque. C’est d’ailleurs grâce à cette fillette, qui avait expliqué à sa maîtresse que son papa “coupait” sa maman et qu’il y avait du “sang”, que cette affaire de lourdes maltraitances avait été mise au jour.
 
Des couteaux toujours “aiguisés”
 
Lors de l’audience qui s’est déroulée jeudi en présence des quatre mineurs – à peine guéris de la galle – le prévenu a reconnu qu’il “pétait un plomb” quand sa femme ne faisait pas ce qu’il voulait. Interrogé sur le fait de savoir s’il avait appuyé la lame du couteau sur le cou de sa fille, le prévenu a cru bon de répondre que si tel avait été le cas, le résultat n’aurait pas été le même puisque “tous mes couteaux sont toujours bien aiguisés”.
 
Visiblement décontracté, le quinquagénaire a également expliqué qu’il avait été victime de violences durant son enfance et qu’il était, de ce fait, violent avec sa propre famille. Il a également été signalé par l’avocat des parties civiles lors de cette audience que la mère des enfants, qui se trouvait à l’extérieur de la salle, venait de menacer sa fille aînée de la “jeter” dans les escaliers du tribunal.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l’intéressé à deux ans de prison dont un avec sursis assortis du maintien en détention et du retrait de l’autorité parentale. Les enfants sont quant à eux suivis par un juge des enfants.

Rédigé par Garance Colbert le Dimanche 11 Août 2024 à 13:53 | Lu 1264 fois