Tahiti le 3 septembre 2024. La semaine passée, un psychiatre du Centre hospitalier de la Polynésie française a dégradé trois chambres de crise de l’unité de soins renforcés Tokani au motif de leur indignité. Cet épisode, relaté par Radio 1, a amené la direction de l’hôpital de Taaone à réagir mardi par voie de communiqué et à sanctionner le psychiatre chef.
" Pour rappel, le service de psychiatrie a été transféré au CHPF à l’occasion de la livraison du bâtiment « Jean Prince » en 2004 », retrace la direction. « Ce transfert a permis une importante amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des patients auparavant hospitalisés à Vaiami dans des conditions matérielles et de prise en charge asilaires, très éloignées des standards de l’époque. Ce déménagement a permis la création d’unités psychiatriques distinctes, en fonction de la pathologie des patients et de leur évolution. "
Revenant sur l’unité Tokani, la direction de l’hôpital dépeint une unité de soins renforcés de 27 lits comportant ces 3 chambres de crise qui accueillent "essentiellement des patients faisant l’objet d’une hospitalisation sous contrainte (péril imminent, à la demande d’un tiers ou du représentant de l’Etat) et présentant ainsi une dangerosité pour eux-mêmes, leur entourage ou l’ordre public ", précise le communiqué.
Ne fermant pas les yeux sur l’état préoccupant du système de soins psychiatriques ("hospitalisation psychiatrique fermée insuffisante , "offre alternative à l’hospitalisation complète ou ambulatoire très embryonnaire", "augmentation des besoins en soins dans le domaine de la santé mentale" et "difficulté de déployer le programme des travaux de réhabilitation et de modernisation des locaux") la direction de l’hôpital assure cependant que « le chef de service s’assure du respect de cette l’interdiction d’utilisation (des chambres) sauf exceptionnellement, en ultime recours, sur prescription médicale nécessitée par une situation de saturation combinée à une dangerosité mettant en jeu la sécurité du patient, celle des autres patients ou du personnel et après autorisation systématique de la direction. »
Dans ces circonstances, la décision du praticien hospitalier de sceller à la colle epoxy les portes de ces cellules pour empêcher leur utilisation n’a pas été très bien reçue par la direction de l’hôpital. Lundi, cette dernière a décidé de sanctionner le psychiatre chef dont les actes auraient pu être de nature « à mettre en danger les patients et le personnel de l’établissement en cas de crise grave et de sur-occupation temporaire du service » et porter « atteinte à l’image des équipes médicales et soignantes. »
La direction de l’établissement a donc pris la décision "de suspendre ce praticien de ses fonctions à titre conservatoire le lundi 2 septembre au matin".
"L’ouverture prochaine du pôle de santé mentale permettra de programmer le déplacement de patients pour la réalisation des travaux de modernisation de l’unité Tokani avec l’objectif de sa réfection complète", conclut la direction.
" Pour rappel, le service de psychiatrie a été transféré au CHPF à l’occasion de la livraison du bâtiment « Jean Prince » en 2004 », retrace la direction. « Ce transfert a permis une importante amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des patients auparavant hospitalisés à Vaiami dans des conditions matérielles et de prise en charge asilaires, très éloignées des standards de l’époque. Ce déménagement a permis la création d’unités psychiatriques distinctes, en fonction de la pathologie des patients et de leur évolution. "
Revenant sur l’unité Tokani, la direction de l’hôpital dépeint une unité de soins renforcés de 27 lits comportant ces 3 chambres de crise qui accueillent "essentiellement des patients faisant l’objet d’une hospitalisation sous contrainte (péril imminent, à la demande d’un tiers ou du représentant de l’Etat) et présentant ainsi une dangerosité pour eux-mêmes, leur entourage ou l’ordre public ", précise le communiqué.
Ne fermant pas les yeux sur l’état préoccupant du système de soins psychiatriques ("hospitalisation psychiatrique fermée insuffisante , "offre alternative à l’hospitalisation complète ou ambulatoire très embryonnaire", "augmentation des besoins en soins dans le domaine de la santé mentale" et "difficulté de déployer le programme des travaux de réhabilitation et de modernisation des locaux") la direction de l’hôpital assure cependant que « le chef de service s’assure du respect de cette l’interdiction d’utilisation (des chambres) sauf exceptionnellement, en ultime recours, sur prescription médicale nécessitée par une situation de saturation combinée à une dangerosité mettant en jeu la sécurité du patient, celle des autres patients ou du personnel et après autorisation systématique de la direction. »
Dans ces circonstances, la décision du praticien hospitalier de sceller à la colle epoxy les portes de ces cellules pour empêcher leur utilisation n’a pas été très bien reçue par la direction de l’hôpital. Lundi, cette dernière a décidé de sanctionner le psychiatre chef dont les actes auraient pu être de nature « à mettre en danger les patients et le personnel de l’établissement en cas de crise grave et de sur-occupation temporaire du service » et porter « atteinte à l’image des équipes médicales et soignantes. »
La direction de l’établissement a donc pris la décision "de suspendre ce praticien de ses fonctions à titre conservatoire le lundi 2 septembre au matin".
"L’ouverture prochaine du pôle de santé mentale permettra de programmer le déplacement de patients pour la réalisation des travaux de modernisation de l’unité Tokani avec l’objectif de sa réfection complète", conclut la direction.