Tahiti, le 8 novembre 2024 - Vendredi dernier, à l'hôtel Hilton de Faa'a, s'est tenu le 7e et dernier comité de pilotage du Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE). L'occasion pour ses acteurs de dresser le bilan d'une aventure entamée en 2019 et qui doit s'achever au 31 décembre 2024. Au total, sur les 4,32 milliards de francs financés par le Fonds européens de développement, plus de 800 millions ont été dédiées à la Polynésie française.
Si les premiers dialogues entre l'Union européenne et les différents territoires d'outre-mer ont eu lieu dès 2016, il a fallu attendre 2019 pour que le Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE) voit le jour. Plus à même de créer et d'entretenir les relations de coopération régionales, véritable ADN du projet, le PROTEGE a été confié aux organisations régionales. Un programme sur cinq ans, bénéficiant d'un fonds de 4,32 milliards de francs, destiné à construire un développement durable et résilient des économies des Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) face au changement climatique, en s'appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables. Une mission divisée en quatre thématiques comprenant : agriculture et foresterie, pêche côtière et aquaculture, l'eau, et les espèces envahissantes.
"Nous sommes allés au contact des populations avec des projets opérationnels et concrets", se félicite Peggy Roudaut, cheffe de projet PROTEGE. "Contrairement à ce que l'on peut penser, on ne s'est pas arrêté à faire des séminaires et des ateliers. On a vraiment essayer d'avoir un panel d'activités impliquant à la fois les politiques publiques mais également les communautés, les populations, en écoutant vraiment, par exemple, ce que veut vraiment l'agriculteur isolé sur son atoll, à Rangiroa, sur lequel il n'y a pas d'eau et où il ne peut pas faire pousser de légumes. C'est important car nous sommes financés par le Fonds européen de développement (FED), nous sommes donc là pour développer et accompagner les territoires européens du Pacifique. Et puis c'est important car le changement ne se produira que par la population."
En tout, ce sont plus d'une soixantaine d'actions qui ont été menées en Polynésie française dans le cadre du PROTEGE, dont certaines capitales : l'accompagnement de filières aquacoles et de pêches durables, le déploiement du réseau de fermes de démonstration en agroécologie, la mise en place de parcelles en agroforesterie, le diagnostic de la durabilité des systèmes alimentaires du territoire, ou encore, le soutien des collectivités à la mise en place des plans de sécurités sanitaires des eaux, pour ne citer qu'eux. Des actions qui ont coûté en tout plus de 800 millions de francs d'investissements, dont 336 millions dans le secteur public, 492 millions dans le secteur privé et 52 millions pour le secteur associatif. "Bénéficiant de fonds européens, notre activité est soumise à des audits", explique Peggy Roudaut. "C'est une fierté pour nous de pouvoir dire qu'après deux audits nos dépenses ont toutes été utilisées à bon escient."
Aujourd'hui, au bout de cinq années, le PROTEGE comptabilise plus de 150 productions vidéo, 500 productions écrites dont 200 rapports techniques, mais également des guides et fiches techniques pour les acteurs locaux, disponibles sur internet. "L'héritage du PROTEGE c'est d'avoir réussi à insuffler, dans le cadre de ses politiques publiques sur le secteur primaire, la notion de durabilité. Nous avons réussi à donner des outils aux populations, aux communautés, qui sont facilement accessibles. Une autre héritage du PROTEGE, c'est de voir qu'aujourd'hui les différents territoires parlent entre eux. Plutôt que d'aller chercher un expert à Paris, les différents territoires s'appellent entre eux : l'un dit "J'ai ce problème là" et les autres lui répondent "Voilà comment nous, nous avons traité ce problème". Les solutions à nos problèmes sont, finalement, bien souvent à côté de nous. C'est cette proximité régionale que nous pensons avoir réussi à créer."
Si les premiers dialogues entre l'Union européenne et les différents territoires d'outre-mer ont eu lieu dès 2016, il a fallu attendre 2019 pour que le Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE) voit le jour. Plus à même de créer et d'entretenir les relations de coopération régionales, véritable ADN du projet, le PROTEGE a été confié aux organisations régionales. Un programme sur cinq ans, bénéficiant d'un fonds de 4,32 milliards de francs, destiné à construire un développement durable et résilient des économies des Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) face au changement climatique, en s'appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables. Une mission divisée en quatre thématiques comprenant : agriculture et foresterie, pêche côtière et aquaculture, l'eau, et les espèces envahissantes.
"Nous sommes allés au contact des populations avec des projets opérationnels et concrets", se félicite Peggy Roudaut, cheffe de projet PROTEGE. "Contrairement à ce que l'on peut penser, on ne s'est pas arrêté à faire des séminaires et des ateliers. On a vraiment essayer d'avoir un panel d'activités impliquant à la fois les politiques publiques mais également les communautés, les populations, en écoutant vraiment, par exemple, ce que veut vraiment l'agriculteur isolé sur son atoll, à Rangiroa, sur lequel il n'y a pas d'eau et où il ne peut pas faire pousser de légumes. C'est important car nous sommes financés par le Fonds européen de développement (FED), nous sommes donc là pour développer et accompagner les territoires européens du Pacifique. Et puis c'est important car le changement ne se produira que par la population."
En tout, ce sont plus d'une soixantaine d'actions qui ont été menées en Polynésie française dans le cadre du PROTEGE, dont certaines capitales : l'accompagnement de filières aquacoles et de pêches durables, le déploiement du réseau de fermes de démonstration en agroécologie, la mise en place de parcelles en agroforesterie, le diagnostic de la durabilité des systèmes alimentaires du territoire, ou encore, le soutien des collectivités à la mise en place des plans de sécurités sanitaires des eaux, pour ne citer qu'eux. Des actions qui ont coûté en tout plus de 800 millions de francs d'investissements, dont 336 millions dans le secteur public, 492 millions dans le secteur privé et 52 millions pour le secteur associatif. "Bénéficiant de fonds européens, notre activité est soumise à des audits", explique Peggy Roudaut. "C'est une fierté pour nous de pouvoir dire qu'après deux audits nos dépenses ont toutes été utilisées à bon escient."
Aujourd'hui, au bout de cinq années, le PROTEGE comptabilise plus de 150 productions vidéo, 500 productions écrites dont 200 rapports techniques, mais également des guides et fiches techniques pour les acteurs locaux, disponibles sur internet. "L'héritage du PROTEGE c'est d'avoir réussi à insuffler, dans le cadre de ses politiques publiques sur le secteur primaire, la notion de durabilité. Nous avons réussi à donner des outils aux populations, aux communautés, qui sont facilement accessibles. Une autre héritage du PROTEGE, c'est de voir qu'aujourd'hui les différents territoires parlent entre eux. Plutôt que d'aller chercher un expert à Paris, les différents territoires s'appellent entre eux : l'un dit "J'ai ce problème là" et les autres lui répondent "Voilà comment nous, nous avons traité ce problème". Les solutions à nos problèmes sont, finalement, bien souvent à côté de nous. C'est cette proximité régionale que nous pensons avoir réussi à créer."