Tahiti, le 20 août 2024 – Il fait également sa rentrée. Le Pass'sport revient dans une version 2024 élargie permettant désormais aux enfants de 3 à 20 ans, issus de familles moyennes ou en situation de précarité, de s'inscrire à une activité sportive. Une aubaine pour ces foyers, aujourd'hui contraints de trouver des occupations pour leurs enfants en raison des nouveaux rythmes scolaires.
Le dispositif n'est pas nouveau mais peine à se faire connaître des foyers polynésiens. Le Pass'sport, lancé en métropole en 2021 et déployé en Polynésie française en 2022, avait pour objectif premier de soutenir les acteurs du sport suite à la crise Covid et de favoriser la reprise des activités sportives. Une mission renouvelée et élargie aujourd'hui puisqu'il permet désormais de favoriser l'accès au sport pour tous en réduisant les barrières financières, de promouvoir l'inclusion au travers du soutien au public en situation de handicap, et d'encourager la diversité des pratiques sportives en ouvrant le dispositif à un plus grand nombre de structures.
Et si, à ce jour, le succès du dispositif est relatif, puisque seulement 15 millions de francs sur une enveloppe initiale de 75,2 millions (soit 20%) ont été utilisés, les choses pourraient bien évoluer très rapidement. En cause : un contexte économique difficile pour bon nombre de foyers et des nouveaux rythmes scolaires obligeant ces derniers à trouver des activités pour leurs enfants. Pour l'heure, le Pass'sport c'est 66 clubs, 876 enfants bénéficiaires dont 568 garçons et 308 filles, onze îles concernées, mais surtout 967 demandes dont 94% sont acceptées. Des chiffres encourageants mais bien loin du potentiel escompté. En effet, le ministère des Sports et de la Jeunesse estime qu'environ 30 000 enfants pourraient prétendre à cette aide. Une frustration quand on sait que 60 millions de francs de budget sont disponibles et attendent leurs bénéficiaires.
Un dispositif repensé
Manque de communication ? Dispositif trop complexe ? Jusqu'à ce jour, force était de constater que le Pass'sport n’a pas convaincu. Un bilan mitigé dont le ministère des Sports s'est saisi afin d'en tirer des leçons. Et ce mardi, à la présidence de la Polynésie française, c'est avec assurance et fierté que la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii, a dévoilé la nouvelle version du Pass'sport.
Un opus 2024-2025 marqué notamment par un élargissement des cibles bénéficiaires. Car si auparavant les jeunes devaient être âgés de 6 à 18 ans et bénéficiaires de l'ARS (l’Allocation de rentrée scolaire) ou de l'AAH (l’Aide au handicap), le nouveau Pass'sport propose une fourchette d'âge allant de 3 à 20 ans et un critère financier revu à la hausse. Désormais, seront éligibles les jeunes issus d'un ménage dont le revenu est inférieur à quatre Smig, soit environ 584 000 francs. L'objectif étant de permettre aux familles ayant un revenu moyen de bénéficier du Pass'sport. Le plafond de l'aide étant fixé à 15 000 francs par an.
Parmi les autres nouveautés, on note un coup de pouce pour les jeunes en situation de handicap, avec une aide maximale passant de 15 000 francs à 50 000 francs. Et alors qu'avant seuls les clubs sportifs affiliés à une fédération titulaire d’une délégation de service public pouvaient profiter du dispositif, dorénavant, il sera également possible pour les diverses associations et clubs sportifs, affiliés ou non, d'être éligibles. Et parmi ces nouvelles structures, les écoles de Ori Tahiti et les salles de sport avec coach sportif font également leur entrée dans le dispositif. Les démarches administratives ont, quant à elles, étaient simplifiées grâce notamment à une gestion des dossiers recentralisée à la Direction de la Jeunesse et des Sports et un formulaire en ligne simplifié. Autant le dire : Y'a plus qu'à !
Le dispositif n'est pas nouveau mais peine à se faire connaître des foyers polynésiens. Le Pass'sport, lancé en métropole en 2021 et déployé en Polynésie française en 2022, avait pour objectif premier de soutenir les acteurs du sport suite à la crise Covid et de favoriser la reprise des activités sportives. Une mission renouvelée et élargie aujourd'hui puisqu'il permet désormais de favoriser l'accès au sport pour tous en réduisant les barrières financières, de promouvoir l'inclusion au travers du soutien au public en situation de handicap, et d'encourager la diversité des pratiques sportives en ouvrant le dispositif à un plus grand nombre de structures.
Et si, à ce jour, le succès du dispositif est relatif, puisque seulement 15 millions de francs sur une enveloppe initiale de 75,2 millions (soit 20%) ont été utilisés, les choses pourraient bien évoluer très rapidement. En cause : un contexte économique difficile pour bon nombre de foyers et des nouveaux rythmes scolaires obligeant ces derniers à trouver des activités pour leurs enfants. Pour l'heure, le Pass'sport c'est 66 clubs, 876 enfants bénéficiaires dont 568 garçons et 308 filles, onze îles concernées, mais surtout 967 demandes dont 94% sont acceptées. Des chiffres encourageants mais bien loin du potentiel escompté. En effet, le ministère des Sports et de la Jeunesse estime qu'environ 30 000 enfants pourraient prétendre à cette aide. Une frustration quand on sait que 60 millions de francs de budget sont disponibles et attendent leurs bénéficiaires.
Un dispositif repensé
Manque de communication ? Dispositif trop complexe ? Jusqu'à ce jour, force était de constater que le Pass'sport n’a pas convaincu. Un bilan mitigé dont le ministère des Sports s'est saisi afin d'en tirer des leçons. Et ce mardi, à la présidence de la Polynésie française, c'est avec assurance et fierté que la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii, a dévoilé la nouvelle version du Pass'sport.
Un opus 2024-2025 marqué notamment par un élargissement des cibles bénéficiaires. Car si auparavant les jeunes devaient être âgés de 6 à 18 ans et bénéficiaires de l'ARS (l’Allocation de rentrée scolaire) ou de l'AAH (l’Aide au handicap), le nouveau Pass'sport propose une fourchette d'âge allant de 3 à 20 ans et un critère financier revu à la hausse. Désormais, seront éligibles les jeunes issus d'un ménage dont le revenu est inférieur à quatre Smig, soit environ 584 000 francs. L'objectif étant de permettre aux familles ayant un revenu moyen de bénéficier du Pass'sport. Le plafond de l'aide étant fixé à 15 000 francs par an.
Parmi les autres nouveautés, on note un coup de pouce pour les jeunes en situation de handicap, avec une aide maximale passant de 15 000 francs à 50 000 francs. Et alors qu'avant seuls les clubs sportifs affiliés à une fédération titulaire d’une délégation de service public pouvaient profiter du dispositif, dorénavant, il sera également possible pour les diverses associations et clubs sportifs, affiliés ou non, d'être éligibles. Et parmi ces nouvelles structures, les écoles de Ori Tahiti et les salles de sport avec coach sportif font également leur entrée dans le dispositif. Les démarches administratives ont, quant à elles, étaient simplifiées grâce notamment à une gestion des dossiers recentralisée à la Direction de la Jeunesse et des Sports et un formulaire en ligne simplifié. Autant le dire : Y'a plus qu'à !
“Nous mettons tout en œuvre pour que ce dispositif se fasse connaître”
Nahema Temarii – Ministre des Sports et de la Jeunesse
“Aujourd'hui le dispositif a deux ans d'existence. Lors de la première année nous comptions environ 300 enfants bénéficiaires et lors de la deuxième année ils étaient environ 600 Pass'sports activés. C'est bien mais aujourd'hui on se rend compte que l'on peut faire plus puisque nous bénéficions toujours d'une enveloppe de 60 millions à disposition ce qui représenterait environ 5.000 Pass'sports. Aujourd'hui nous sommes heureux du dispositif proposé, repensé. C'est un gros travail qui a été fait afin d'identifier les freins que les familles ont pu rencontré. Aujourd'hui nous mettons tout en œuvre pour que ce dispositif se fasse connaître afin que ces familles puissent en bénéficier. Concernant les familles ayant des enfants en situation de handicap on comprend que cela soit plus compliqué. Malgré l'aide, il reste la réalité du terrain. Les fédérations ne sont pas nécessairement préparées et équipées pour recevoir un tel public et ce sont des choses sur lesquelles nous devons encore travailler."
Nahema Temarii – Ministre des Sports et de la Jeunesse
“Aujourd'hui le dispositif a deux ans d'existence. Lors de la première année nous comptions environ 300 enfants bénéficiaires et lors de la deuxième année ils étaient environ 600 Pass'sports activés. C'est bien mais aujourd'hui on se rend compte que l'on peut faire plus puisque nous bénéficions toujours d'une enveloppe de 60 millions à disposition ce qui représenterait environ 5.000 Pass'sports. Aujourd'hui nous sommes heureux du dispositif proposé, repensé. C'est un gros travail qui a été fait afin d'identifier les freins que les familles ont pu rencontré. Aujourd'hui nous mettons tout en œuvre pour que ce dispositif se fasse connaître afin que ces familles puissent en bénéficier. Concernant les familles ayant des enfants en situation de handicap on comprend que cela soit plus compliqué. Malgré l'aide, il reste la réalité du terrain. Les fédérations ne sont pas nécessairement préparées et équipées pour recevoir un tel public et ce sont des choses sur lesquelles nous devons encore travailler."
“Nous sommes plus que favorables à cette initiative”
Louis Provost – Président du COPF
“C'est une bonne chose car cela permet aux clubs et aux fédérations de recruter, mais aussi et surtout cela permet aux familles d'inscrire leurs enfants au sport. Comme l'a rappelé la ministre, Nahema Temarii, une population qui fait du sport c'est une population en bonne santé. Donc nous, au COPF, nous sommes bien entendu plus que favorables à cette initiative et on remercie l'État d'avoir mis en place ce dispositif. Et si aujourd'hui il n'y a que 15 millions de francs qui ont été utilisés sur les 75 millions prévus au départ – ce qui je pense est dû tout simplement à un manque de communication –, l'engouement qui se dessine et l'éventail de profils éligibles qui s'élargie permettront sans aucun doute de faciliter l'adhésion à ce dispositif.”
Louis Provost – Président du COPF
“C'est une bonne chose car cela permet aux clubs et aux fédérations de recruter, mais aussi et surtout cela permet aux familles d'inscrire leurs enfants au sport. Comme l'a rappelé la ministre, Nahema Temarii, une population qui fait du sport c'est une population en bonne santé. Donc nous, au COPF, nous sommes bien entendu plus que favorables à cette initiative et on remercie l'État d'avoir mis en place ce dispositif. Et si aujourd'hui il n'y a que 15 millions de francs qui ont été utilisés sur les 75 millions prévus au départ – ce qui je pense est dû tout simplement à un manque de communication –, l'engouement qui se dessine et l'éventail de profils éligibles qui s'élargie permettront sans aucun doute de faciliter l'adhésion à ce dispositif.”