Tahiti, le 14 octobre 2024 - Un remorqueur calédonien devrait prêter main-forte au Port autonome depuis la mise à l’arrêt du Aito Nui 2. Il ne sera au Fenua avant fin novembre.
Le remorqueur Aito Nui 2 va mal, très mal. Revenant d’une mission d’accompagnement à Hitia’a, il s’est heurté à un haut-fond au large et a été gravement endommagé. En conséquence, depuis une semaine, les navires de plus de 200 mètres de long ne peuvent plus franchir la passe de Papeete pour y décharger leurs marchandises sans l’accompagnement de ce remorqueur d’une poussée de 60 tonnes. Une catastrophe économique pour le Pays, dépendant à plus de 80% des exportations dont le Medef s’est ouvert la semaine dernière pour demander des comptes au Port autonome, et lui demander quelles étaient les solutions de replis envisagées.
Lundi, lors d’une conférence de presse, le directeur du Port autonome, Jean-Paul Le Caill, a détaillé ce qui va être mis en place, deux semaines après l’incident. En premier lieu, l’ordinateur de bord du Aito Nui 2 a été récupéré pour analyses afin de comprendre si les profonds dégâts constatés sont liés à une erreur technique ou a une erreur humaine lors du pilotage. Ce qui est certain en revanche, c’est que l’immobilisation du remorqueur devrait s’étendre à 6 mois et peut-être au-delà. Une course contre-la-montre est d’ores et déjà lancée puisque trois porte-conteneurs doivent arriver les 16 et 30 octobre puis le 26 novembre prochain.
La compagnie maritime CMA-CGM a déjà pris des mesures pour faire un transbordement des conteneurs en Nouvelle-Zélande afin de les réacheminer vers Tahiti sur un cargo plus petit. Ce bateau prendra en plus avec lui la cargaison qui aurait dû partir la semaine dernière déjà, mais qui a été laissée sur place. Son arrivée est prévue le 6 novembre prochain. Ce bateau, le Sofrana, pourra passer les portes de Papeete avec le vieil Aito Nui 1, renforcé par les deux remorqueurs de l’armée.
Un remorqueur calédonien en renfort
Mais cette situation n’est pas pérenne et le Port Autonome se doit d’assurer le toucher en Polynésie française au risque de voir les compagnies de transport faire route directement en direction des États-Unis, sans s’arrêter chez nous.
Une discussion a donc été ouverte avec l’usine de nickel de Koniambo en Nouvelle-Calédonie, qui vient de fermer. Son vieux remorqueur d’une poussée de 40 tonnes, devrait venir épauler le Aito Nui le temps des réparations du Aito Nui 2, le tout, aux frais du Port autonome. Les discussions sont en cours, notamment concernant le prix de la location, qui pourrait tourner autour de 3 millions de francs par mois. “Il restera le temps qu’il faudra”, assurait lundi Jean-Paul Le Caill. Son arrivée est espérée avant la fin du mois de novembre. Le Port autonome croise les doigts pour que cette arrivée se fasse avant celle du porte-conteneur prévu le 26 novembre.
En revanche, pour pallier le manque, il est exclu pour le directeur de procéder à l’acquisition d’un troisième remorqueur. “Depuis 60 ans que le Port autonome existe, il n’y a eu aucun problème de remorqueur”, assure le directeur.
L’élargissement de la passe n’est pas abandonné
De ce problème de remorqueur remonte aussi la demande récurrente de l’avancée du dossier d’élargissement de la passe. Pour Jean-Paul Le Caill et le Port autonome, le dossier suit son cours. Le projet, évalué à 9 milliards de francs, a déjà passé les portes des études et en 2025 devraient être lancés les premiers appels d’offres. Une nécessité pour le directeur qui rappelle que “en 2027, CMA CGM utilisera des porte-conteneurs qui feront 300 mètres .”
La balle est désormais dans le camp du gouvernement pour lancer les chantiers.
Le remorqueur Aito Nui 2 va mal, très mal. Revenant d’une mission d’accompagnement à Hitia’a, il s’est heurté à un haut-fond au large et a été gravement endommagé. En conséquence, depuis une semaine, les navires de plus de 200 mètres de long ne peuvent plus franchir la passe de Papeete pour y décharger leurs marchandises sans l’accompagnement de ce remorqueur d’une poussée de 60 tonnes. Une catastrophe économique pour le Pays, dépendant à plus de 80% des exportations dont le Medef s’est ouvert la semaine dernière pour demander des comptes au Port autonome, et lui demander quelles étaient les solutions de replis envisagées.
Lundi, lors d’une conférence de presse, le directeur du Port autonome, Jean-Paul Le Caill, a détaillé ce qui va être mis en place, deux semaines après l’incident. En premier lieu, l’ordinateur de bord du Aito Nui 2 a été récupéré pour analyses afin de comprendre si les profonds dégâts constatés sont liés à une erreur technique ou a une erreur humaine lors du pilotage. Ce qui est certain en revanche, c’est que l’immobilisation du remorqueur devrait s’étendre à 6 mois et peut-être au-delà. Une course contre-la-montre est d’ores et déjà lancée puisque trois porte-conteneurs doivent arriver les 16 et 30 octobre puis le 26 novembre prochain.
La compagnie maritime CMA-CGM a déjà pris des mesures pour faire un transbordement des conteneurs en Nouvelle-Zélande afin de les réacheminer vers Tahiti sur un cargo plus petit. Ce bateau prendra en plus avec lui la cargaison qui aurait dû partir la semaine dernière déjà, mais qui a été laissée sur place. Son arrivée est prévue le 6 novembre prochain. Ce bateau, le Sofrana, pourra passer les portes de Papeete avec le vieil Aito Nui 1, renforcé par les deux remorqueurs de l’armée.
Un remorqueur calédonien en renfort
Mais cette situation n’est pas pérenne et le Port Autonome se doit d’assurer le toucher en Polynésie française au risque de voir les compagnies de transport faire route directement en direction des États-Unis, sans s’arrêter chez nous.
Une discussion a donc été ouverte avec l’usine de nickel de Koniambo en Nouvelle-Calédonie, qui vient de fermer. Son vieux remorqueur d’une poussée de 40 tonnes, devrait venir épauler le Aito Nui le temps des réparations du Aito Nui 2, le tout, aux frais du Port autonome. Les discussions sont en cours, notamment concernant le prix de la location, qui pourrait tourner autour de 3 millions de francs par mois. “Il restera le temps qu’il faudra”, assurait lundi Jean-Paul Le Caill. Son arrivée est espérée avant la fin du mois de novembre. Le Port autonome croise les doigts pour que cette arrivée se fasse avant celle du porte-conteneur prévu le 26 novembre.
En revanche, pour pallier le manque, il est exclu pour le directeur de procéder à l’acquisition d’un troisième remorqueur. “Depuis 60 ans que le Port autonome existe, il n’y a eu aucun problème de remorqueur”, assure le directeur.
L’élargissement de la passe n’est pas abandonné
De ce problème de remorqueur remonte aussi la demande récurrente de l’avancée du dossier d’élargissement de la passe. Pour Jean-Paul Le Caill et le Port autonome, le dossier suit son cours. Le projet, évalué à 9 milliards de francs, a déjà passé les portes des études et en 2025 devraient être lancés les premiers appels d’offres. Une nécessité pour le directeur qui rappelle que “en 2027, CMA CGM utilisera des porte-conteneurs qui feront 300 mètres .”
La balle est désormais dans le camp du gouvernement pour lancer les chantiers.