Tahiti, le 3 mars 2021 - Après cinq ans passés à la direction des programmes télévisés de Polynésie la 1ère, Stella Taaroamea vient d’être nommée rédactrice en chef de l’antenne de Pamatai. Première Polynésienne à accéder à cette fonction, elle souhaite orienter sa rédaction vers plus de proximité dans le traitement de l’information.
Officiellement en poste depuis ce lundi, Stella Taaroamea a réuni dès mercredi soir la cinquantaine de journalistes des trois rédactions de Polynésie la 1ère afin présenter, assistée de ses adjoints Teiva Roe et Tauarii Lee, le “plan-projet” qui va guider l’orientation éditoriale de la représentation locale du groupe France Télévisions, sur le créneau de l’information. “Un nouveau défi” : C’est ainsi que cette Polynésienne de 51 ans décrit sa nomination au poste de rédactrice en chef de l’antenne de Pamatai. Un défi triple, en réalité. Celui de redynamiser la ligne éditoriale de Polynésie la 1ère, de mettre en ordre de marche les trois entités de la rédaction de la chaîne, radio, télévisée et web, tout en étant historiquement la première Polynésienne à accéder au poste de rédactrice en chef de cette grande entreprise audiovisuelle.
“Mon objectif, est d’abord de rassembler, de provoquer l’adhésion”, déclare-t-elle. Car Stella Taaroamea prend aujourd’hui ce poste dans un contexte particulier. Depuis six mois, suite au débarquement de son prédécesseur, Alain Petit, victime de la première motion de défiance jamais mise en branle par le personnel de l’antenne de Pamatai, la rédaction en chef de la chaîne est assurée par intérim. Après son renvoi, c’est Alain Rodaix, le directeur du pôle infos outre-mer de France Télévisions, qui a assuré le relai avant de céder la place à Jean Kouchner, en décembre. En janvier, l’ouverture d’un poste de rédacteur en chef pour Tahiti a été diffusée dans l’ensemble du réseau France Télévisions. Une dizaine de candidats se sont portés volontaires, dont deux en interne à Polynésie la 1ère.
“C’est ma famille, cette rédaction”
Ces tracasseries de casting passées, Stella Taaroamea se dit aujourd'hui “là pour construire”. “Je suis de retour à la maison, ajoute-t-elle. C’est ma famille cette rédaction de l’info. C’est dans cet état d’esprit que je prends ce poste.” Une mission dans laquelle cette journaliste qui est entrée dans la carrière par la petite porte, comme pigiste pour la matinale radio en 1990, entend mettre à profit toute l’expérience acquise depuis 30 ans à France Télévisions. Propulsée à l’antenne comme présentatrice du journal en tahitien, le Vea, dès 1991, elle sera journaliste bilingue au siège parisien de Malakoff en 2003 avant de revenir à Tahiti pour la présentation du journal télévisé. Elle accède au poste de rédactrice en chef adjointe de 2009 à 2015. Elle fait un pas de côté entre 2015 et 2021, comme responsable des programmes télé de la chaîne. Elle se voit aujourd’hui “de retour à l’essentiel : l’information c’est la colonne vertébrale”.
Une ligne éditoriale plus optimiste
Son projet éditorial ? Une proximité renforcée, plus de directs, plus de présentiel des reporters sur le plateau des journaux télévisés pour plus de décryptage. Une ligne éditoriale plus optimiste aussi. Elle s’en explique : “L’actualité est morose avec la crise sanitaire. Bien sûr que nous voulons rester au cœur de cette actualité. Mais on va mettre l’accent sur l’âme polynésienne à travers des rubriques thématiques nouvelles, pour expliquer aux gens ce qui se passe près de chez eux, des décryptages, des dossiers de fond. La proximité, c’est aussi le Pacifique, dans les zones internationales. On va donc renforcer notre collaboration avec d’autres télévisions de la région.”
Pour cela, elle prône une “nouvelle méthode de communication” aussi. Plus moderne et visiblement inspirée de ce qui se fait déjà sur Franceinfo. “L’objectif est de développer notre méthode de communication. L’éditorial doit se concilier avec des outils d’aujourd’hui : les écrans tactiles, le web.”
Quant à la concurrence de TNTV ? “Il est clair qu’elle est là, admet-elle. C’est dynamisant. Mais aujourd’hui nos journaux télévisés demeurent la référence sur le créneau de l’information, même si nos concurrents ont gagné un peu de terrain. C’est la raison pour laquelle, nous devons redynamiser nos journaux.”
Officiellement en poste depuis ce lundi, Stella Taaroamea a réuni dès mercredi soir la cinquantaine de journalistes des trois rédactions de Polynésie la 1ère afin présenter, assistée de ses adjoints Teiva Roe et Tauarii Lee, le “plan-projet” qui va guider l’orientation éditoriale de la représentation locale du groupe France Télévisions, sur le créneau de l’information. “Un nouveau défi” : C’est ainsi que cette Polynésienne de 51 ans décrit sa nomination au poste de rédactrice en chef de l’antenne de Pamatai. Un défi triple, en réalité. Celui de redynamiser la ligne éditoriale de Polynésie la 1ère, de mettre en ordre de marche les trois entités de la rédaction de la chaîne, radio, télévisée et web, tout en étant historiquement la première Polynésienne à accéder au poste de rédactrice en chef de cette grande entreprise audiovisuelle.
“Mon objectif, est d’abord de rassembler, de provoquer l’adhésion”, déclare-t-elle. Car Stella Taaroamea prend aujourd’hui ce poste dans un contexte particulier. Depuis six mois, suite au débarquement de son prédécesseur, Alain Petit, victime de la première motion de défiance jamais mise en branle par le personnel de l’antenne de Pamatai, la rédaction en chef de la chaîne est assurée par intérim. Après son renvoi, c’est Alain Rodaix, le directeur du pôle infos outre-mer de France Télévisions, qui a assuré le relai avant de céder la place à Jean Kouchner, en décembre. En janvier, l’ouverture d’un poste de rédacteur en chef pour Tahiti a été diffusée dans l’ensemble du réseau France Télévisions. Une dizaine de candidats se sont portés volontaires, dont deux en interne à Polynésie la 1ère.
“C’est ma famille, cette rédaction”
Ces tracasseries de casting passées, Stella Taaroamea se dit aujourd'hui “là pour construire”. “Je suis de retour à la maison, ajoute-t-elle. C’est ma famille cette rédaction de l’info. C’est dans cet état d’esprit que je prends ce poste.” Une mission dans laquelle cette journaliste qui est entrée dans la carrière par la petite porte, comme pigiste pour la matinale radio en 1990, entend mettre à profit toute l’expérience acquise depuis 30 ans à France Télévisions. Propulsée à l’antenne comme présentatrice du journal en tahitien, le Vea, dès 1991, elle sera journaliste bilingue au siège parisien de Malakoff en 2003 avant de revenir à Tahiti pour la présentation du journal télévisé. Elle accède au poste de rédactrice en chef adjointe de 2009 à 2015. Elle fait un pas de côté entre 2015 et 2021, comme responsable des programmes télé de la chaîne. Elle se voit aujourd’hui “de retour à l’essentiel : l’information c’est la colonne vertébrale”.
Une ligne éditoriale plus optimiste
Son projet éditorial ? Une proximité renforcée, plus de directs, plus de présentiel des reporters sur le plateau des journaux télévisés pour plus de décryptage. Une ligne éditoriale plus optimiste aussi. Elle s’en explique : “L’actualité est morose avec la crise sanitaire. Bien sûr que nous voulons rester au cœur de cette actualité. Mais on va mettre l’accent sur l’âme polynésienne à travers des rubriques thématiques nouvelles, pour expliquer aux gens ce qui se passe près de chez eux, des décryptages, des dossiers de fond. La proximité, c’est aussi le Pacifique, dans les zones internationales. On va donc renforcer notre collaboration avec d’autres télévisions de la région.”
Pour cela, elle prône une “nouvelle méthode de communication” aussi. Plus moderne et visiblement inspirée de ce qui se fait déjà sur Franceinfo. “L’objectif est de développer notre méthode de communication. L’éditorial doit se concilier avec des outils d’aujourd’hui : les écrans tactiles, le web.”
Quant à la concurrence de TNTV ? “Il est clair qu’elle est là, admet-elle. C’est dynamisant. Mais aujourd’hui nos journaux télévisés demeurent la référence sur le créneau de l’information, même si nos concurrents ont gagné un peu de terrain. C’est la raison pour laquelle, nous devons redynamiser nos journaux.”