Tahiti, le 11 avril 2022 – Au lendemain des résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Polynésie, les consignes de vote se sont précisées lundi avec notamment Tauhiti Nena appelant à voter Marine Le Pen ou Marcel Tuihani assurant qu'il votera "personnellement" pour Emmanuel Macron. Tour d'horizon.
Joute politique à distance pour les partis locaux, le second tour de l'élection présidentielle verra s'affronter le 23 avril prochain deux blocs rangés derrière Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. L'enjeu principal, affiché en toute transparence par la plupart des forces politiques locales en présence, étant d'un côté pour la majorité Tapura de confirmer son assise électorale en faisant gagner Emmanuel Macron au fenua et de l'autre pour l'opposition d'infliger une défaite électorale au parti d'Édouard Fritch en faisant sortir Marine Le Pen localement en tête du second tour. Si les premiers positionnements politiques se sont faits connaître dès dimanche, d'autres positions comme celles de Tauhiti Nena, de Marcel Tuihani ou encore des soutiens de Jean-Luc Mélenchon ont attendu lundi pour trancher leur positionnement pour ce second tour de la présidentielle.
Deux blocs
Dans le coin d'Emmanuel Macron, on retrouve évidemment le mastodonte Tapura, déjà sorti en tête du premier tour avec 40,25% des suffrages mais malgré une abstention historique au fenua de 69% pour cette élection. "Pour nous, le Tapura huiratira'a, ça a un côté rassurant, ça veut dire que la population nous fait toujours confiance, malgré toutes les épreuves auxquelles on a été confronté ces derniers temps", annonçait dimanche Tepuaraurii Teriitahi, confirmant l'enjeu éminemment local du scrutin national. Deux autres acteurs politiques locaux ont ouvertement annoncé qu'ils porteraient leurs votes sur le Président sortant, même si leur poids politique est tout relatif par rapport à celui du Tapura. C'est d'abord le cas de Heiura-Les Verts dès dimanche, dont la consigne de vote est surtout dictée par le rejet de l'idéologie du Rassemblement National de Marine Le Pen. Et c'est également le cas du représentant local de Valérie Pécresse, Marcel Tuihani, qui a indiqué lundi matin faire "le choix de soutenir Emmanuel Macron" pour ce qui est de sa "position personnelle", mais sans donner de véritable consigne de vote.
Côté Marine Le Pen, il faut d'abord souligner que la candidate a réalisé son score de 19,45% et 11 797 voix sans le soutien officiel d'aucun parti politique local, si ce n'est évidemment le Te Nati-Rassemblement National d'Éric Minardi dont le poids politique dans un scrutin local reste encore à démontrer. Mais cette fois-ci, la candidate du Rassemblement National aura également le soutien officiel de Gaston Flosse, bien décidé à s'attaquer à travers Emmanuel Macron à Édouard Fritch. Elle aura également le soutien des élus A Here ia Porinetia, qui ont annoncé qu'ils choisiraient pour cette élection de soutenir systématiquement un candidat opposé au Président sortant. Et enfin, elle aura également le soutien de Tauhiti Nena qui a rassemblé son équipe lundi soir pour arrêter une position officielle : "Aujourd'hui, dans la continuité, Éric Zemmour appelle à soutenir Le Pen, donc on a decidé d'être cohérent et de le suivre par rapport à nos accords. À l'unanimité."
Oscar, encore l'abstention
Enfin, comme en 2017 et comme pour le premier tour de cette présidentielle, le leader indépendantiste Oscar Temaru a appelé à l'abstention au second tour le 23 avril prochain. Le président du Tavini qui s'est félicité du score atteint samedi dernier par l'abstention au fenua pour cette élection. Estimant qu'il s'agit là d'une manifestation de "désobéissance civile" dont le Tavini ne peut revendiquer que "30%" sur les 69% d'abstention, Oscar Temaru espère dépasser encore ce score dans deux semaines.
Notons également que la porte-parole des soutiens à Jean-Luc Mélenchon au fenua, Tevaiarii Frébault, a pris quelques distances avec le message relayé dimanche par son candidat qui avait refusé de "donner la moindre voix à madame Le Pen" lors de son discours donné après les résultats du premier tour. "Mélenchon s'est battu toute sa vie contre l'extrême droite, c'est l'histoire de sa vie. Donc lui, c'est sûr qu'il va refuser Le Pen. Nous, c'est chacun est libre de prendre ses décisions", résumait en revanche lundi Tevaiarii Frébault.
Joute politique à distance pour les partis locaux, le second tour de l'élection présidentielle verra s'affronter le 23 avril prochain deux blocs rangés derrière Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. L'enjeu principal, affiché en toute transparence par la plupart des forces politiques locales en présence, étant d'un côté pour la majorité Tapura de confirmer son assise électorale en faisant gagner Emmanuel Macron au fenua et de l'autre pour l'opposition d'infliger une défaite électorale au parti d'Édouard Fritch en faisant sortir Marine Le Pen localement en tête du second tour. Si les premiers positionnements politiques se sont faits connaître dès dimanche, d'autres positions comme celles de Tauhiti Nena, de Marcel Tuihani ou encore des soutiens de Jean-Luc Mélenchon ont attendu lundi pour trancher leur positionnement pour ce second tour de la présidentielle.
Deux blocs
Dans le coin d'Emmanuel Macron, on retrouve évidemment le mastodonte Tapura, déjà sorti en tête du premier tour avec 40,25% des suffrages mais malgré une abstention historique au fenua de 69% pour cette élection. "Pour nous, le Tapura huiratira'a, ça a un côté rassurant, ça veut dire que la population nous fait toujours confiance, malgré toutes les épreuves auxquelles on a été confronté ces derniers temps", annonçait dimanche Tepuaraurii Teriitahi, confirmant l'enjeu éminemment local du scrutin national. Deux autres acteurs politiques locaux ont ouvertement annoncé qu'ils porteraient leurs votes sur le Président sortant, même si leur poids politique est tout relatif par rapport à celui du Tapura. C'est d'abord le cas de Heiura-Les Verts dès dimanche, dont la consigne de vote est surtout dictée par le rejet de l'idéologie du Rassemblement National de Marine Le Pen. Et c'est également le cas du représentant local de Valérie Pécresse, Marcel Tuihani, qui a indiqué lundi matin faire "le choix de soutenir Emmanuel Macron" pour ce qui est de sa "position personnelle", mais sans donner de véritable consigne de vote.
Côté Marine Le Pen, il faut d'abord souligner que la candidate a réalisé son score de 19,45% et 11 797 voix sans le soutien officiel d'aucun parti politique local, si ce n'est évidemment le Te Nati-Rassemblement National d'Éric Minardi dont le poids politique dans un scrutin local reste encore à démontrer. Mais cette fois-ci, la candidate du Rassemblement National aura également le soutien officiel de Gaston Flosse, bien décidé à s'attaquer à travers Emmanuel Macron à Édouard Fritch. Elle aura également le soutien des élus A Here ia Porinetia, qui ont annoncé qu'ils choisiraient pour cette élection de soutenir systématiquement un candidat opposé au Président sortant. Et enfin, elle aura également le soutien de Tauhiti Nena qui a rassemblé son équipe lundi soir pour arrêter une position officielle : "Aujourd'hui, dans la continuité, Éric Zemmour appelle à soutenir Le Pen, donc on a decidé d'être cohérent et de le suivre par rapport à nos accords. À l'unanimité."
Oscar, encore l'abstention
Enfin, comme en 2017 et comme pour le premier tour de cette présidentielle, le leader indépendantiste Oscar Temaru a appelé à l'abstention au second tour le 23 avril prochain. Le président du Tavini qui s'est félicité du score atteint samedi dernier par l'abstention au fenua pour cette élection. Estimant qu'il s'agit là d'une manifestation de "désobéissance civile" dont le Tavini ne peut revendiquer que "30%" sur les 69% d'abstention, Oscar Temaru espère dépasser encore ce score dans deux semaines.
Notons également que la porte-parole des soutiens à Jean-Luc Mélenchon au fenua, Tevaiarii Frébault, a pris quelques distances avec le message relayé dimanche par son candidat qui avait refusé de "donner la moindre voix à madame Le Pen" lors de son discours donné après les résultats du premier tour. "Mélenchon s'est battu toute sa vie contre l'extrême droite, c'est l'histoire de sa vie. Donc lui, c'est sûr qu'il va refuser Le Pen. Nous, c'est chacun est libre de prendre ses décisions", résumait en revanche lundi Tevaiarii Frébault.