Tahiti, le 25 mars 2025 - Il a été de tous ses combats judiciaires. Me François Quinquis, ancien avocat de Gaston Flosse, sort un livre ce mercredi sur le Vieux lion, sous le prisme de l’évolution économique du Pays ces dernières décennies. Dans Gaston Flosse, Chroniques d’un destin hors du commun, qui paraît chez ‘Ura Éditions, François Quinquis dresse le portrait d’un homme qu’il a côtoyé, qu’il a vu dans ses grandes conquêtes, mais aussi dans ses erreurs.
Il ne s’agit pas tant là d’une biographie du Vieux lion que d’un retour sur les souvenirs de sa carrière politique. Dans Gaston Flosse, Chroniques d’un destin hors du commun, qui paraît ce mercredi, son ancien avocat, Me François Quinquis, se défend même d’avoir essayé d’en faire une biographie complète. “Je dirais que c’est plutôt la Polynésie française sous l’aune de Gaston Flosse”, explique-t-il son thé glacé à la main.
Avocat de Gaston Flosse, mais aussi avocat du territoire, François Quinquis mûrissait cette idée de livre depuis de longues années. Un jour, il a sauté le pas. “J’ai tout simplement commencé par son enfance à Mangareva et assez rapidement, on parle de ses conquêtes en politique”, explique-t-il.
La mairie de Pirae, le prise du parti cédé par Rudy Bambridge et qui deviendra le Tahoera’a huiraatira, la présidence du Pays. “Je me suis surtout efforcé d’écrire sur ses principales réalisations, jusqu’à ses déboires avec la justice”, poursuit François Quinquis.
Il ne s’agit pas tant là d’une biographie du Vieux lion que d’un retour sur les souvenirs de sa carrière politique. Dans Gaston Flosse, Chroniques d’un destin hors du commun, qui paraît ce mercredi, son ancien avocat, Me François Quinquis, se défend même d’avoir essayé d’en faire une biographie complète. “Je dirais que c’est plutôt la Polynésie française sous l’aune de Gaston Flosse”, explique-t-il son thé glacé à la main.
Avocat de Gaston Flosse, mais aussi avocat du territoire, François Quinquis mûrissait cette idée de livre depuis de longues années. Un jour, il a sauté le pas. “J’ai tout simplement commencé par son enfance à Mangareva et assez rapidement, on parle de ses conquêtes en politique”, explique-t-il.
La mairie de Pirae, le prise du parti cédé par Rudy Bambridge et qui deviendra le Tahoera’a huiraatira, la présidence du Pays. “Je me suis surtout efforcé d’écrire sur ses principales réalisations, jusqu’à ses déboires avec la justice”, poursuit François Quinquis.
“Il y a une certaine complicité qui s’est créée”
Passer d’avocat du Vieux lion à son biographe est un cheminement peu commun, mais que l’homme assume pleinement. “Au bout de 30 ans de travail avec lui, il y a une certaine complicité qui s’est créée, mais pour autant, je ne suis pas sympathisant de tout ce qu’il a fait. Le statut d’État associé, je ne le comprends pas. Son rapprochement avec le FN, je ne l’ai pas supporté, et même les accords du 7/7/7 avec Oscar Temaru, je ne suis pas certain qu’il savait où il allait à l’époque.”
La seule incartade que François Quinquis s’offrira en politique sera contre Gaston Flosse, avec Quito Braun Ortega en 1992. Paradoxalement, c’est aussi cette année-là qu’il commencera à travailler pour lui. “Il y avait la crise des dockers. On sortait d’une réunion entre les armateurs, le gouvernement et les hommes d’Église avec la présence de Monseigneur Michel Coppenrath. J’ai dû lui plaire à l’époque parce qu’il m’a sollicité ensuite.”
“C’est un bouquin sur l’âge d’or de la Polynésie, entre 1991 et 2004. Une période de vraie stabilité, même s’il y a la reprise des essais et les émeutes en 1995, et même si Jean Juventin et Émile Vernaudon ont créé quelques turbulences”, se remémore-t-il.
À cette époque, le Pays se remet effectivement des émeutes de 1987, qui couleront la présidence de Jacky Teuira. Alexandre Léontieff, “probablement le préféré de Gaston Flosse”, vient de prendre la main mais les deux ne s’entendront pas sur la suite et Gaston Flosse, à l’aide d’une motion de censure, arrivera au pouvoir, pour 13 ans. Un mandat long, trop long pour la population, et pour Gaston Flosse lui-même, qui paiera le tripatouillage de la loi électorale censée lui offrir sa consécration.
La seule incartade que François Quinquis s’offrira en politique sera contre Gaston Flosse, avec Quito Braun Ortega en 1992. Paradoxalement, c’est aussi cette année-là qu’il commencera à travailler pour lui. “Il y avait la crise des dockers. On sortait d’une réunion entre les armateurs, le gouvernement et les hommes d’Église avec la présence de Monseigneur Michel Coppenrath. J’ai dû lui plaire à l’époque parce qu’il m’a sollicité ensuite.”
“C’est un bouquin sur l’âge d’or de la Polynésie, entre 1991 et 2004. Une période de vraie stabilité, même s’il y a la reprise des essais et les émeutes en 1995, et même si Jean Juventin et Émile Vernaudon ont créé quelques turbulences”, se remémore-t-il.
À cette époque, le Pays se remet effectivement des émeutes de 1987, qui couleront la présidence de Jacky Teuira. Alexandre Léontieff, “probablement le préféré de Gaston Flosse”, vient de prendre la main mais les deux ne s’entendront pas sur la suite et Gaston Flosse, à l’aide d’une motion de censure, arrivera au pouvoir, pour 13 ans. Un mandat long, trop long pour la population, et pour Gaston Flosse lui-même, qui paiera le tripatouillage de la loi électorale censée lui offrir sa consécration.
La descente
En 2004, tout s’arrête, et commencent les ennuis. “Déjà en 2001, mais surtout en 2004. Gaston Flosse s’était attiré beaucoup d’animosité”, se remémore l’avocat.
Après la perte de la présidence, c’est son principal soutien et compagnon d’arme que perd Gaston Flosse après le départ de Jacques Chirac. Entrent alors en scène trois magistrats, et un tourbillon judiciaire dicté par les juges d’instruction Stelmach et Redonnet, et le procureur José Thorel. Trois noms que François Quinquis ne porte pas dans son cœur, et qu’il fait savoir dans son livre.
L’avocat ne digérera jamais son placement sur écoute, pas plus que la perquisition à son cabinet “pour trouver des documents qu’il était très facile de trouver au registre du commerce”. “Une manœuvre purement intolérable, vexatoire” dirigée alors que l’affaire des annuaires de l’OPT bat son plein.
La presse non plus n’est pas épargnée et surtout les deux journalistes du Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, auteurs du livre L’homme qui voulut être roi dressant le portrait de “monsieur 10%”.
François Quinquis aborde cet aspect judiciaire dans son livre, l’affaire des annuaires, les sushis ou encore les emplois fictifs, le SED, etc. Autant de dossiers qui ont marqué le Fenua, et Gaston Flosse. Un dossier retient particulièrement son attention. Celui de la disparition de Jean-Pascal Couraud. “Certaines personnes ont manipulé la vérité pour mouiller Gaston Flosse”, est désormais convaincu l’avocat. “L’épreuve la plus dure qu’il ait subie, c’est celle-là. Son image a été dégradée depuis 1996 à cause de cette affaire alors même qu’il n’a jamais été entendu. Il n’y a strictement rien qui permette de remonter à Gaston Flosse dans cette disparition.”
François Quinquis en est convaincu, “la Polynésie d’aujourd’hui, on la doit à Gaston Flosse. La participation financière de l’État après les essais, la PSG, l’hôpital, Air Tahiti Nui, c’est lui.”
Lucide, il explique cependant que le Vieux lion n’a pas tout réussi. “Son plus gros échec, c’est la pêche avec Tahiti Nui Rava’i.”
François Quinquis sera en dédicace ce samedi à la librairie Odyssey entre 9 h 30 et midi.
Après la perte de la présidence, c’est son principal soutien et compagnon d’arme que perd Gaston Flosse après le départ de Jacques Chirac. Entrent alors en scène trois magistrats, et un tourbillon judiciaire dicté par les juges d’instruction Stelmach et Redonnet, et le procureur José Thorel. Trois noms que François Quinquis ne porte pas dans son cœur, et qu’il fait savoir dans son livre.
L’avocat ne digérera jamais son placement sur écoute, pas plus que la perquisition à son cabinet “pour trouver des documents qu’il était très facile de trouver au registre du commerce”. “Une manœuvre purement intolérable, vexatoire” dirigée alors que l’affaire des annuaires de l’OPT bat son plein.
La presse non plus n’est pas épargnée et surtout les deux journalistes du Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, auteurs du livre L’homme qui voulut être roi dressant le portrait de “monsieur 10%”.
François Quinquis aborde cet aspect judiciaire dans son livre, l’affaire des annuaires, les sushis ou encore les emplois fictifs, le SED, etc. Autant de dossiers qui ont marqué le Fenua, et Gaston Flosse. Un dossier retient particulièrement son attention. Celui de la disparition de Jean-Pascal Couraud. “Certaines personnes ont manipulé la vérité pour mouiller Gaston Flosse”, est désormais convaincu l’avocat. “L’épreuve la plus dure qu’il ait subie, c’est celle-là. Son image a été dégradée depuis 1996 à cause de cette affaire alors même qu’il n’a jamais été entendu. Il n’y a strictement rien qui permette de remonter à Gaston Flosse dans cette disparition.”
François Quinquis en est convaincu, “la Polynésie d’aujourd’hui, on la doit à Gaston Flosse. La participation financière de l’État après les essais, la PSG, l’hôpital, Air Tahiti Nui, c’est lui.”
Lucide, il explique cependant que le Vieux lion n’a pas tout réussi. “Son plus gros échec, c’est la pêche avec Tahiti Nui Rava’i.”
François Quinquis sera en dédicace ce samedi à la librairie Odyssey entre 9 h 30 et midi.
Le mot de Gaston Flosse
“Compagnons, mes chers amis,
Me Quinquis a terminé l’écriture d’un essai intitulé Gaston Flosse, Chroniques d’un destin hors du commun.
Comme vous le savez, Me Quinquis a été mon avocat conseil, mon ami pendant 30 ans et qui mieux que lui connaît ma vie, ma vie politique.
Il raconte l’inanité de certains des ennuis judiciaires : les emplois fictifs, l’affaire des annuaires, etc.
Il a également évoqué ma vie privée et je peux dire que l’ensemble du portrait dressé est fidèle à la réalité.
La vente du livre au public commencera samedi 29 mars 2025 à 9 h 30 à Odyssey .
Nous serons présents et ravis de vous accueillir.
À samedi”