Tahiti Infos

​Crolas corrige Fritch et défend le Piac


Tahiti, le 21 avril 2025 - Par voie de communiqué, Vannina Crolas, ministre de la Fonction publique, a tenu à réagir jeudi dernier aux propos tenus par l’ancien président du Pays, Édouard Fritch, lors de la session administrative du 10 avril dernier, laissant entendre que le dispositif “projet d’insertion par l’activité communautaire” (Piac) serait détourné à des fins politiques, au bénéfice exclusif d’associations proches du Tavini Huiraatira.


“Ces accusations sont infondées et fermement démenties”, précise le communiqué. “Le Piac est un dispositif rigoureusement encadré, fondé sur un appel à projets public sur le site internet du service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle (Sefi). Lors de l’ouverture de l’appel à projets, les critères d’éligibilité ainsi que le barème d’évaluation sont communiqués en toute transparence, à destination des communes et associations, seuls organismes d’accueil pouvant y prétendre”, précise la ministre en réponse à l’ancien président. Et de préciser que “la sélection des organismes d’accueil bénéficiaires se fait en commission et en toute impartialité, sur la base d’un barème public et transparent, évaluant la pertinence du projet, les moyens mis à disposition par l’organisme, les bénéfices attendus pour les stagiaires et l’inscription du projet dans une démarche d’inclusion sociale et de développement durable”.

La liste des lauréats est ensuite publiée sur le site du Sefi, rappelle aussi le communiqué, toujours dans un objectif de transparence dans la gestion des deniers publics. Ainsi, la ministre liste ainsi les projets retenus cette dernière année pour démentir les accusations de l’ancien président de la Polynésie française, maire de Pirae : 36 des 41 communes ayant obtenu un Piac sont dirigées par des maires affiliés au Tapura Huiraatira, et seulement trois par des maires Tavini Huiraatira, un par A Here Ia Porinetia, et un sans étiquette. De plus, les 30 associations retenues n’ont aucune étiquette politique.

“Accuser sans preuve un dispositif solidaire et rigoureux revient à jeter le discrédit sur l’ensemble des agents publics, des porteurs de projets et des bénéficiaires qui œuvrent au quotidien pour le développement des territoires et l’insertion professionnelle des personnes les plus précaires”, conclut le communiqué. “Le ministère en charge de l’Emploi condamne toute tentative de discrédit qui détourne l’attention du véritable objectif de ce dispositif : permettre une première expérience professionnelle des demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail, en s’appuyant sur la transmission intergénérationnelle de compétences des aînés, sans considération politique.” 

Rédigé par Bertrand PREVOST le Lundi 21 Avril 2025 à 15:46 | Lu 2952 fois