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Compte rendu du Conseil des ministres du 19 mars 2014  19/03/2014

Un Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi à la Présidence de la Polynésie française. Plusieurs dossiers ont été abordés lors du point presse donné par le porte-parole du gouvernement Marcel TUIHANI.


Point sur les Contrats d’accès à l’emploi

Sept commissions se sont tenues depuis la mise en place du dispositif des contrats d’accès à l’emploi (CAE) au début du mois de janvier. La dernière commission s’est tenue le 10 mars dernier et, lors de cette commission, 259 dossiers ont reçu un avis favorable, ce qui représente une dépense de 208 millions Fcfp. Parmi les dossiers ayant reçu un avis favorable, il y a 135 personnes de moins de 30 ans et 124 personnes de plus de 30 ans. Ces contrats d’accès à l’emploi vont débuter lors de la première quinzaine d’avril. Sur les 298 demandes concernant les entreprises, 206 ont reçu un avis favorable. Des avis favorables ont aussi été rendus pour des demandes d’associations (37) et des demandes d’administration (16). Après sept commissions d’examen, 1185 personnes bénéficient de contrats d’accès à l’emploi. Ces 1185 CAE, 633 personnes de moins de 30 ans et 552 personnes âgées de plus de 30 ans, représentent un coût d’1 003 580 000 Fcfp.


Publication d’un numéro du Cahier des archives

Le Service des archives de la Polynésie française édite une fois par an, et ce depuis 1998, un cahier des archives intitulé « ARCHIPOL ». Cette publication permet de valoriser les documents historiques conservés au dépôt des archives de Tipaerui. Chaque numéro retrace une partie de l’histoire de notre Pays et permet d’aborder divers thèmes touchant aux évolutions institutionnelles, politiques, économiques et culturelles de la Polynésie française. Cet ouvrage constitue un outil pédagogique de référence pour les enseignants, une base de recherche pour les chercheurs et un moyen de sensibilisation de la jeunesse et de la population au patrimoine archivistique et à l’histoire du Pays. Le numéro 15 du Cahier des archives traite de l’histoire de la Polynésie française, de 1768 à 1891, et est entièrement consacré à la dynastie des Pomare.


Evolution de la qualité des eaux de baignade

Dans le cadre de ses missions de protection et de promotion de la santé de la population, le Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP) a poursuivi en 2012 et 2013 son programme de contrôle de la qualité sanitaire des eaux de baignade en mer (plages) et en eau douce (embouchures de rivières et sources), mis en place depuis 1985. Toutes les îles de la Polynésie française n’ont pas pu faire l’objet de campagnes de prélèvement, car cela impliquerait une logistique et des moyens très importants. Des prélèvements ont néanmoins eu lieu sur les îles de Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea et Tubuai, avec un classement de la qualité de leurs eaux en quatre catégories - excellente, bonne, suffisante, insuffisante – pour l’année 2013.
Les conclusions du rapport sur la qualité des eaux de baignade en 2012 et 2013 sont les suivantes :
Concernant Tahiti, en 2013, sur les 48 points de baignade en mer contrôlés, 71% sont propres à la baignade, contre 54% en 2012. La qualité des eaux de baignade en mer sur Tahiti s’est améliorée mais reste moyenne, avec une différence toujours marquée entre la zone urbaine (59% propres à la baignade en 2013 contre 33% en 2012) et la zone rurale (86% propres à la baignade en 2013 contre 81% en 2012). Les principales raisons de cette amélioration semblent être la finalisation de travaux sur les réseaux d’assainissement (notamment sur Punaauia, à Atiue, Nuuroa-Le Méridien, To’Aroto), des travaux de terrassement (notamment sur Paea, à Tiapa) ou encore la sécheresse remarquable qui a sévi sur les îles de la Société fin 2013, limitant ainsi l’arrivée d’eaux de ruissellement. Quant à la qualité des eaux de baignade en eau douce, sur les 20 points contrôlés, seuls 35% sont propres à la baignade (29% en 2012). Malgré une très légère amélioration, la qualité des eaux de baignade en eau douce reste très préoccupante que ce soit en zone urbaine (100% en qualité insuffisante en 2012 et 2013) ou rurale (46% de qualité insuffisante en 2013 contre 57% en 2012). Toutefois, la source Vaima et l’embouchure Vaitepiha sont de qualité excellente.
Concernant Moorea, en 2013, sur les 10 points de baignade en mer contrôlés, 90% (80% en 2012) sont propres à la baignade. La qualité des eaux de baignade en mer sur Moorea s’est donc légèrement améliorée. La qualité des eaux de baignade aux trois embouchures de rivières contrôlées par le CHSP reste, en revanche, très préoccupante. En 2013, comme en 2012, aucune n’était propre à la baignade.

Concernant Bora Bora, la qualité des eaux de baignade reste excellente. Le maintien du label européen « Pavillon bleu » dans cette commune en est la preuve.
Concernant Raiatea, en 2013, les 9 points de baignade en mer contrôlés sont propres à la baignade. En revanche, les 2 points de baignade en eau douce sont de qualité insuffisante.
Concernant Tubuai, en 2013, les 4 points de baignade en mer contrôlés sont propres à la baignade.
Dans la mesure de ses compétences et de ses moyens, le CHSP se charge d’identifier l’origine des pollutions constatées et de proposer diverses actions de terrain pour tenter de les éliminer. Les principales causes de pollution des eaux de baignades restent constantes au fil des années et proviennent essentiellement de :

- les exutoires d’eaux pluviales aboutissant à la mer ;
- les rejets pirates d’eaux usées domestiques et industrielles dans les rivières et réseaux d’eaux pluviales ;
- les apports terrigènes après de fortes pluies ;
- les rejets de lisier des élevages de porcs ou provenant d’élevages de volailles dans les rivières ;
- les déversements d’ordures ménagères ou autres déchets dans les rivières et sur les plages ;
- les travaux de curage avec extraction de sable.

Dans un pays où la qualité des eaux de baignade constitue un atout majeur pour le développement économique, ce constat encourage à la mise en place d’aides pour la prise de mesures correctives et préventives. Ce rapport et la carte de qualité des eaux de baignade seront diffusés auprès des communes et des services administratifs concernés ainsi qu’auprès du public. Ils seront disponibles sur le site internet du CHSP : www.hygiene-publique.gov.pf.


Mise en place d’une politique de la vie associative

Conscient que les associations sont porteuses d’innovation et de lien social et qu’elles contribuent à la prise en compte de l’intérêt général, le ministre chargé de la vie associative, Michel LEBOUCHER, entend plus que jamais développer et soutenir la vie associative en collaboration avec les ministères, les communes et les associations. Plus de 20 000 associations sont enregistrées auprès de la Direction de la Réglementation et du Contrôle de la Légalité (DRCL), du Haut-commissariat de la République en Polynésie française, soit 1 association pour 45 habitants si l’on prend en compte le recensement de la population de 2012. Cependant, ce secteur demeure mal connu. Une véritable politique ministérielle en matière de vie associative est donc proposée.

Il s’agit, dans un premier temps, de mieux connaitre le secteur associatif de Polynésie française au moyen d’études quantitatives et qualitatives. Ensuite, compte tenu du vivier associatif et du nombre de bénévoles attentifs aux besoins des Polynésiens, il conviendra de reconnaître l’engagement associatif et le rôle des associations avec des actions fortes (la semaine du bénévolat, la médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, etc). Afin de valoriser, préserver et encourager la vitalité associative, il semble également primordial de pouvoir accueillir, informer et accompagner les associations. Une cellule d’accueil, d’information, de conseil et d’orientation de porteurs de projets associatifs, aussi bien pour des questions juridiques, de fonctionnement et de responsabilités accueillera ainsi le public au Service de la jeunesse et des sports. Un guide pratique des associations régies par la loi 1901 sera prochainement publié et distribué dans les archipels, ceux-ci étant souvent en manque d’informations relatives aux associations. Enfin, la construction d’un réseau partenarial Pays-associations-communes sera une priorité. Il est donc envisagé de créer une « Commission de Pays sur la vie associative », où seront représentées les communes et les associations, et ce afin de discuter et d’échanger sur les enjeux de la vie associative, et de proposer des pistes d’action. Des rencontres et des séminaires avec le secteur associatif sont aussi programmés. Le gouvernement entend ainsi renforcer son appui au tissu associatif et œuvrer pleinement pour que la place des associations dans la société soit pérennisée et réaffirmée.