PAPEETE, le 13 janvier 2017 - Elle est devenue végétarienne à l'âge de 15 ans. Depuis, elle a affiné sa résolution. Aujourd'hui, elle est vegan. Installée à Hiva oa, elle s'est mise à cultiver son propre fa'a'apu. Elle diffuse ses recettes, filmées ou photographiées, via sa page Facebook Vegan Tahiti et son compte instagram. Une aubaine pour tous "les vegans" polynésiens qui ont parfois du mal à adapter cette pratique alimentaire sur le territoire.
La définition et l'engagement des végétariens, végétaliens, vegans restent subjectifs. Chacun a sa propre histoire. Celle de Hereiti Seaman a commencé en 2009. Elle a alors 15 ans et vit à Hawai'i. "J'étais adolescente, je me posais plein de questions, je voyais de nombreux reportages sur l'alimentation et la condition animale, sur le traitement des bêtes dans le circuit de l'alimentation. Tout cela suscitait de nombreuses réflexions chez moi. Si, en Polynésie, la pratique est relativement récente, à Hawai'i on en parlait déjà beaucoup à l'époque, j'ai eu un déclic, j'ai arrêté la viande du jour au lendemain."
Après la viande, le poisson
Quelques jours plus tard, Hereiti Seaman a cessé de manger du poisson. Puis petit à petit elle a écarté les produits laitiers. Elle s'est renseignée sur la pratique. "Être vegan s'est stopper la consommation de tout ce qui est issu ou dérivé d'animaux : viande, poisson, œuf, produit laitier. C'est aussi refuser le cuir, la fourrure, les cosmétiques testés sur des animaux..."
Sa famille s'est d'abord inquiétée de sa décision. "Même si j'appréhendais leur réaction, c'est peut-être d'ailleurs le seul élément qui m'a vraiment freiné dans l'histoire, je ne leur ai pas vraiment laissé le choix. Ils m'ont demandé pourquoi et ont cherché à savoir si je mangeais suffisamment, si je n'avais pas de carence." Mais cela ne l'a pas fait changer d'avis.
"J'ai du mal à suivre les étapes à la lettre"
Passionnée de cuisine, elle n'a pas délaissée les fourneaux. Au contraire. Elle a testé de nouvelles recettes, a adapté celles trouvées sur internet. "J'ai du mal à suivre les étapes à la lettre", confie-t-elle. Et puis, son bac en poche elle est rentrée en Polynésie où la variété et le coût des produits ne sont pas les mêmes qu'à Hawai'i. "J'ai dû en tenir compte pour continuer à varier mes repas."
Après l'inquiétude, sa famille, puis son mari et sa belle-famille, ont laissé place à la curiosité. Ils sont aujourd'hui sensibles à la démarche de Hereiti. "Ils ont découvert de nouvelles variétés de légumes, des saveurs qu'ils ne connaissaient pas. Ils ne sont pas devenus végétariens mais ils consomment moins de viande et de poisson."
Pour la jeune femme ce n'est pas une fin en soi. "Je ne cherche à changer personne", affirme-t-elle. Toutefois, elle se réjouit de cette évolution. Au-delà de l'engagement personnel, Hereiti Seaman perçoit l'impact de la décision si elle devient collective. À l'entendre, consommer moins de viande ou de poisson, c'est prendre soin de la planète. "On épuise nos ressources en élevant tant d'animaux. Pensez aux besoins en terre, en eau, en alimentation, en temps." Interrogée sur l'impact de la consommation d'animaux, elle aborde aussi, rapidement, les problèmes de souffrance, d'utilisation d'antibiotique. Elle soulève légèrement le voile sur le dessous des filières. "Mais je ne veux ni choquer, ni provoquer, ni imposer."
Tests, échecs et expériences
Depuis deux ans elle est installée aux Marquises, sur l'île de Hiva oa pour être "plus proche de la nature". Elle s'est mise à cultiver ses propres légumes pour manger bio, dans la mesure du possible. "Ce qui n'a pas été facile" reconnaît-elle. "Je suis arrivée avec de belles idées, pensant qu'on était au paradis, mais il y a beaucoup de maladies. Pour m'en sortir j'ai pu compter sur ma maman qui est cultivatrice sur la presqu'île de Tahiti." Elle a aussi fait des tests, essuyé des échecs, réalisé ses propres expériences.
Vu le chemin parcouru, son engagement, ses réalisations et pour laisser libre court à une autre passion que la cuisine, Hereiti Seaman a finalement ouvert une page Facebook. "J'adore la photographie", précise-t-elle. À son grand étonnement, quelques jours seulement après la naissance de Vegan Tahiti (sa page Facebook), les fans ont afflué. Elle alimente aussi un compte Instagram qui compte 339 abonnés. Elle pense maintenant à faire un livre de recettes. "Le seul projet lucratif dans toute cette aventure" annonce-t-elle.
La définition et l'engagement des végétariens, végétaliens, vegans restent subjectifs. Chacun a sa propre histoire. Celle de Hereiti Seaman a commencé en 2009. Elle a alors 15 ans et vit à Hawai'i. "J'étais adolescente, je me posais plein de questions, je voyais de nombreux reportages sur l'alimentation et la condition animale, sur le traitement des bêtes dans le circuit de l'alimentation. Tout cela suscitait de nombreuses réflexions chez moi. Si, en Polynésie, la pratique est relativement récente, à Hawai'i on en parlait déjà beaucoup à l'époque, j'ai eu un déclic, j'ai arrêté la viande du jour au lendemain."
Après la viande, le poisson
Quelques jours plus tard, Hereiti Seaman a cessé de manger du poisson. Puis petit à petit elle a écarté les produits laitiers. Elle s'est renseignée sur la pratique. "Être vegan s'est stopper la consommation de tout ce qui est issu ou dérivé d'animaux : viande, poisson, œuf, produit laitier. C'est aussi refuser le cuir, la fourrure, les cosmétiques testés sur des animaux..."
Sa famille s'est d'abord inquiétée de sa décision. "Même si j'appréhendais leur réaction, c'est peut-être d'ailleurs le seul élément qui m'a vraiment freiné dans l'histoire, je ne leur ai pas vraiment laissé le choix. Ils m'ont demandé pourquoi et ont cherché à savoir si je mangeais suffisamment, si je n'avais pas de carence." Mais cela ne l'a pas fait changer d'avis.
"J'ai du mal à suivre les étapes à la lettre"
Passionnée de cuisine, elle n'a pas délaissée les fourneaux. Au contraire. Elle a testé de nouvelles recettes, a adapté celles trouvées sur internet. "J'ai du mal à suivre les étapes à la lettre", confie-t-elle. Et puis, son bac en poche elle est rentrée en Polynésie où la variété et le coût des produits ne sont pas les mêmes qu'à Hawai'i. "J'ai dû en tenir compte pour continuer à varier mes repas."
Après l'inquiétude, sa famille, puis son mari et sa belle-famille, ont laissé place à la curiosité. Ils sont aujourd'hui sensibles à la démarche de Hereiti. "Ils ont découvert de nouvelles variétés de légumes, des saveurs qu'ils ne connaissaient pas. Ils ne sont pas devenus végétariens mais ils consomment moins de viande et de poisson."
Pour la jeune femme ce n'est pas une fin en soi. "Je ne cherche à changer personne", affirme-t-elle. Toutefois, elle se réjouit de cette évolution. Au-delà de l'engagement personnel, Hereiti Seaman perçoit l'impact de la décision si elle devient collective. À l'entendre, consommer moins de viande ou de poisson, c'est prendre soin de la planète. "On épuise nos ressources en élevant tant d'animaux. Pensez aux besoins en terre, en eau, en alimentation, en temps." Interrogée sur l'impact de la consommation d'animaux, elle aborde aussi, rapidement, les problèmes de souffrance, d'utilisation d'antibiotique. Elle soulève légèrement le voile sur le dessous des filières. "Mais je ne veux ni choquer, ni provoquer, ni imposer."
Tests, échecs et expériences
Depuis deux ans elle est installée aux Marquises, sur l'île de Hiva oa pour être "plus proche de la nature". Elle s'est mise à cultiver ses propres légumes pour manger bio, dans la mesure du possible. "Ce qui n'a pas été facile" reconnaît-elle. "Je suis arrivée avec de belles idées, pensant qu'on était au paradis, mais il y a beaucoup de maladies. Pour m'en sortir j'ai pu compter sur ma maman qui est cultivatrice sur la presqu'île de Tahiti." Elle a aussi fait des tests, essuyé des échecs, réalisé ses propres expériences.
Vu le chemin parcouru, son engagement, ses réalisations et pour laisser libre court à une autre passion que la cuisine, Hereiti Seaman a finalement ouvert une page Facebook. "J'adore la photographie", précise-t-elle. À son grand étonnement, quelques jours seulement après la naissance de Vegan Tahiti (sa page Facebook), les fans ont afflué. Elle alimente aussi un compte Instagram qui compte 339 abonnés. Elle pense maintenant à faire un livre de recettes. "Le seul projet lucratif dans toute cette aventure" annonce-t-elle.
Rendez-vous le 28 janvier
Hereiti Seaman interviendra le samedi 28 janvier à Moorea dans le cadre de la troisième édition de My weekend Yoga Detox en tant que passionnée de nourriture healthy vegan bio et de permaculture. Elle saisira l'occasion de ce rendez-vous pour "présenter un atelier sur la culture biologique, les raisons de cultiver bio, comment s’organiser pour avoir son propre potager et les trucs et astuces pour repousser les insectes nuisibles et maladies de manière naturelle ainsi que donner un boost aux plantes en nourrissant la terre".
Au programme du week-end : repas healthy detox, yoga détox flow, yin yoga, panayama, relaxation et méditation, projection de film sur le thème dela santé et l'écologie, massage, atelier cosmétique bio.
Plus d'informations : http://www.atlanticyogashala.com
[email protected] ou tél.: 87 25 59 36
Hereiti Seaman interviendra le samedi 28 janvier à Moorea dans le cadre de la troisième édition de My weekend Yoga Detox en tant que passionnée de nourriture healthy vegan bio et de permaculture. Elle saisira l'occasion de ce rendez-vous pour "présenter un atelier sur la culture biologique, les raisons de cultiver bio, comment s’organiser pour avoir son propre potager et les trucs et astuces pour repousser les insectes nuisibles et maladies de manière naturelle ainsi que donner un boost aux plantes en nourrissant la terre".
Au programme du week-end : repas healthy detox, yoga détox flow, yin yoga, panayama, relaxation et méditation, projection de film sur le thème dela santé et l'écologie, massage, atelier cosmétique bio.
Plus d'informations : http://www.atlanticyogashala.com
[email protected] ou tél.: 87 25 59 36