Paris, France | AFP | mardi 26/04/2016 - Manuel Valls est attendu jeudi à Nouméa, où il devrait annoncer des mesures conséquentes pour venir en aide au secteur du nickel en Nouvelle-Calédonie, en plein marasme, et évoquer l'avenir institutionnel de l'archipel, qui doit se prononcer par référendum en 2018 sur son indépendance.
A Matignon, on reste des plus discrets sur les mesures pour soutenir la principale activité minière calédonienne. Le nickel est victime d'une forte chute des cours, consécutive notamment au ralentissement de l'économie chinoise.
"L'État est très attendu sur ce sujet-là", évacuent brièvement les services du Premier ministre. "Notre objectif en tant qu'actionnaire, c'est de sauver à la fois l'infrastructure économique, c'est-à-dire les investissements, et en même temps, d'être attentifs à l'emploi et à la situation sociale", ajoute-t-on.
Car l'Etat veut éviter toutes tensions sociales dans un secteur qui, rappelle-t-on à Matignon, "irrigue toute l'économie avec la sous-traitance et les emplois indirects". Le nickel, indique-t-on aussi, c'est 20 à 25% des emplois de l'archipel.
L'État est, derrière la famille Duval, le deuxième actionnaire de la société minière Eramet, dont la filiale SLN, Société le nickel, l'opérateur historique du nickel calédonien, bat fortement de l'aile.
Premier employeur privé en Nouvelle-Calédonie, la SLN est dans une situation financière catastrophique, accusant une perte opérationnelle courante de 261 millions d'euros en 2015.
Du côté d'Eramet, on se contente d'indiquer à l'AFP que les négociations avec l'Etat au sujet de la SLN sont toujours en cours, sans infirmer ou confirmer un prêt de 300 millions d'euros à la SLN répartis entre l'Etat et la maison-mère, avancé par plusieurs médias.
- Visite officielle en Nouvelle-Zélande -
"Valls va arriver avec une solution pour la SLN. Le but de l'État, qui s'est par le passé tellement désintéressé d’Eramet, est d'éviter un plan social. Avec ça, ça va permettre à la SLN de tenir deux ans et après il n'y a plus qu’à prier pour que les cours remontent", commente un élu Les Républicains du Congrès de la Nouvelle-Calédonie sous couvert d'anonymat.
L'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avec le référendum prévu par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), au plus tard en novembre 2018, représente l'autre volet important de la visite.
"Novembre 2018, c'est dans peu de temps, et cette échéance doit se préparer. Ce n'est pas quelque chose qu'il faut attendre les bras croisés. Il y a des tas de sujets qui doivent être traités et discutés (par les différentes parties). Qu'on soit indépendantiste ou non-indépendantiste, la question de la monnaie se pose. Si la Nouvelle-Calédonie devient indépendante, est-ce que l'on garde le franc Pacifique, cette monnaie arrimée à l'euro?" argue-t-on à Matignon.
"Comme nous ne sommes pas aujourd'hui en période électorale, il faut profiter de ce moment-là pour mener ces travaux de réflexion sur l'avenir institutionnel", relèvent les services du Premier ministre.
Manuel Valls sera accompagné de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de trois parlementaires et du footballeur Christian Karembeu, originaire de Nouvelle-Calédonie.
Pour illustrer le nécessaire "rééquilibrage territorial" entre Nouméa et le reste de l'archipel, le Premier ministre se rendra samedi à Koné, dans la province nord, pour y visiter le chantier de construction d'un hôpital, puis à Hienghène, où il se recueillera devant la tombe de Jean-Marie Tjibaou, le père du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie.
Il prendra enfin la parole, dimanche, devant l'assemblée de la province des Iles Loyauté, avant de commencer, quelques heures plus tard une visite officielle à Auckland (Nouvelle-Zélande) qui, relève-t-on à Matignon, s'intéresse de près à l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
A Matignon, on reste des plus discrets sur les mesures pour soutenir la principale activité minière calédonienne. Le nickel est victime d'une forte chute des cours, consécutive notamment au ralentissement de l'économie chinoise.
"L'État est très attendu sur ce sujet-là", évacuent brièvement les services du Premier ministre. "Notre objectif en tant qu'actionnaire, c'est de sauver à la fois l'infrastructure économique, c'est-à-dire les investissements, et en même temps, d'être attentifs à l'emploi et à la situation sociale", ajoute-t-on.
Car l'Etat veut éviter toutes tensions sociales dans un secteur qui, rappelle-t-on à Matignon, "irrigue toute l'économie avec la sous-traitance et les emplois indirects". Le nickel, indique-t-on aussi, c'est 20 à 25% des emplois de l'archipel.
L'État est, derrière la famille Duval, le deuxième actionnaire de la société minière Eramet, dont la filiale SLN, Société le nickel, l'opérateur historique du nickel calédonien, bat fortement de l'aile.
Premier employeur privé en Nouvelle-Calédonie, la SLN est dans une situation financière catastrophique, accusant une perte opérationnelle courante de 261 millions d'euros en 2015.
Du côté d'Eramet, on se contente d'indiquer à l'AFP que les négociations avec l'Etat au sujet de la SLN sont toujours en cours, sans infirmer ou confirmer un prêt de 300 millions d'euros à la SLN répartis entre l'Etat et la maison-mère, avancé par plusieurs médias.
- Visite officielle en Nouvelle-Zélande -
"Valls va arriver avec une solution pour la SLN. Le but de l'État, qui s'est par le passé tellement désintéressé d’Eramet, est d'éviter un plan social. Avec ça, ça va permettre à la SLN de tenir deux ans et après il n'y a plus qu’à prier pour que les cours remontent", commente un élu Les Républicains du Congrès de la Nouvelle-Calédonie sous couvert d'anonymat.
L'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avec le référendum prévu par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), au plus tard en novembre 2018, représente l'autre volet important de la visite.
"Novembre 2018, c'est dans peu de temps, et cette échéance doit se préparer. Ce n'est pas quelque chose qu'il faut attendre les bras croisés. Il y a des tas de sujets qui doivent être traités et discutés (par les différentes parties). Qu'on soit indépendantiste ou non-indépendantiste, la question de la monnaie se pose. Si la Nouvelle-Calédonie devient indépendante, est-ce que l'on garde le franc Pacifique, cette monnaie arrimée à l'euro?" argue-t-on à Matignon.
"Comme nous ne sommes pas aujourd'hui en période électorale, il faut profiter de ce moment-là pour mener ces travaux de réflexion sur l'avenir institutionnel", relèvent les services du Premier ministre.
Manuel Valls sera accompagné de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de trois parlementaires et du footballeur Christian Karembeu, originaire de Nouvelle-Calédonie.
Pour illustrer le nécessaire "rééquilibrage territorial" entre Nouméa et le reste de l'archipel, le Premier ministre se rendra samedi à Koné, dans la province nord, pour y visiter le chantier de construction d'un hôpital, puis à Hienghène, où il se recueillera devant la tombe de Jean-Marie Tjibaou, le père du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie.
Il prendra enfin la parole, dimanche, devant l'assemblée de la province des Iles Loyauté, avant de commencer, quelques heures plus tard une visite officielle à Auckland (Nouvelle-Zélande) qui, relève-t-on à Matignon, s'intéresse de près à l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.