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Université de Polynésie Française: Une offre de formation de qualité, ambitieuse et profondément renouvelée

Le projet de carte de formations pour la période 2012/2015 a été adressé aux membres du conseil d’administration qui seront réunis le 12 octobre 2010.
Auparavant, le conseil scientifique aura donné un avis. Ce mercredi 06 octobre, la commission des études et de la vie étudiante a donné un avis favorable, à l’unanimité, sur ce projet.


Université de Polynésie Française: Une offre de formation de qualité, ambitieuse et profondément renouvelée
La carte des formations offertes par l’université n’avait pas changé de façon significative depuis une dizaine d’années. Aussi, à la suite :

  • des orientations nationales,
  • des recommandations des experts indépendants,
  • des demandes formulées par les autorités locales (voir la réponse annexée du Président de la Polynésie française qui confirme les termes du courrier du ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche)
  • des attentes exprimées par les représentants du monde socio-économique,
  • d’une large concertation interne (sur la procédure et les enjeux, voir le document « Axes stratégiques » publiés le 28 septembre),

l’université souhaite refondre son offre de façon significative en tenant compte de certaines priorités (lutte contre l’échec, employabilité, spécialisation progressive des enseignements, professionnalisation des parcours, adossement à la recherche au niveau master…). L’université entend apporter également à ses étudiants la formation la meilleure et la plus adaptée. Au-delà de l’aide aux étudiants en difficulté, l’université a aussi pour devoir d’encourager et d’accompagner les étudiants les plus méritants vers l’excellence en leur offrant toutes les chances de réussite au plus haut niveau.

Cette carte rénovée répond à l’intérêt général des étudiants polynésiens et au développement de la Polynésie française.

I- Formations débouchant sur un diplôme d’Etat

Niveau baccalauréat
Diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) – options Lettres
Capacité en droit
Niveaux Licence et Master

Domaine DROIT/ECONOMIE/GESTION

3 Licences :
Droit
Administration publique
Economie-gestion

1 Master*, Droit et management, avec 2 parcours :
Droit du management
Management
* master adossé au laboratoire Gouvernance et développement insulaire.

ou 2 Masters : Management et Droit des activités économiques

Domaine LETTRES, LANGUES ET SCIENCES HUMAINES

5 Licences :

Lettres et Arts
Lettres, langues et civilisations étrangères, spécialité anglais (habilitation demandée pour les années 2012 à 2014 pour permettre aux étudiants inscrits en licence d’achever leur cursus). Sur cette suppression progressive, voir les explications ci-après (1).
Langues, littératures et civilisations régionales, spécialité Langues polynésiennes
Langues étrangères appliquées, spécialité Anglais-Espagnol (possibilité d’un double diplôme LEA/Droit ou LEA/Eco-gestion)
Histoire - Géographie, avec deux parcours en L3 : Histoire et Géographie

1 Master, mention Langues, Cultures et Sociétés en Océanie (adossé au laboratoire Sociétés traditionnelles du Pacifique – EAST-CO)

Domaine SCIENCES

2 Licences

Mathématiques-Informatique, avec 2 parcours démarrant en L2 :
. Informatique
. Mathématiques
Physique-Chimie-Biologie, avec 2 spécialités démarrant en L3 :
. Ecologie-Géophysique
. Bio-Ressources

1 Master, mention Environnements insulaires océaniens (en collaboration avec l’université de Paris-VI)

Cette refonte de l’offre de formation en Sciences permet, d’une part, d’intégrer ou de mettre en évidence de nouvelles problématiques, notamment l’écologie, la biodiversité et sa valorisation, qui n’étaient jusqu’alors pas assez mises en avant. Cette orientation est en outre cohérente avec la poursuite d’études en master, en collaboration avec l’université Paris-VI et avec la constitution d’une Unité Mixe de Recherche consacrée à ces questions ; elle s’inscrit dans la dynamique résultant de la création et du développement du Grand Observatoire de l’environnement et de la biodiversité marine et terrestre du Pacifique Sud (GOPS) auquel l’UPF est associée.

Domaine SANTE

Première Année Communes aux Études de Santé (PACES) en partenariat avec l’université de Bordeaux-2.

DIPLOMES PLURIDISCIPLINAIRES

2 Licences pluridisciplinaires :

Education, formation et communication (démarrage en L2). Les futurs professeurs des écoles sont désormais formés à l’université et celle-ci doit les préparer au mieux aux compétences fondamentales (français, mathématiques, reo ma’ohi, anglais). En Polynésie française, les professeurs des écoles sont toujours recrutés au niveau Licence. A la demande du Pays, l’université propose la mise en place d’une licence pluridisciplinaire orientée principalement sur la préparation du concours des professeurs des écoles (PE) et les métiers de l’enseignement. Cette licence constitue un outil pour renforcer les compétences de ces futurs enseignants dont dépendra en définitive le niveau des futurs élèves et étudiants polynésiens. L’université souhaite s’investir pleinement dans cette mission d’une importance capitale pour l’avenir de la collectivité d’Outre-mer.

Environnements insulaires océaniens : Il s’agit d’une formation nouvelle orientée vers la connaissance et la gestion de l’environnement et qui utilise en grande partie des cours déjà prévus dans les trois départements.

FORMATIONS PROFESSIONNELLES

1 Licence « Métier », en collaboration avec le CNAM : il s’agit d’une formation adaptée aux étudiants titulaires de baccalauréats professionnels. Ce diplôme évitera à ce public spécifique de s’aventurer dans les filières générales de l’université où les statistiques montrent que leurs chances d’obtenir un diplôme sont nulles. En concertation avec les autorités du Pays et les acteurs socio-professionnels, l’UPF optera pour l’une des 17 spécialités offertes.

3 Licences professionnelles (démarrage en L3), mention :

. Hôtellerie et tourisme
. Technicom (informatique)
. Gestion des énergies renouvelables et maîtrise de l’énergie

Ces licences répondent parfaitement aux besoins du marché du travail local, conformément aux attentes des employeurs potentiels de ces futurs diplômés.

Filière(s) d’Institut universitaire technologique (IUT)

Ce dispositif correspond aux attentes de nos étudiants issus des filières technologiques ; il est demandé par la Polynésie française. L’ouverture de cette filière a été fortement conseillée par les experts venus aider l’université pour orienter ses choix. Deux filières pourraient être retenues : l’une industrielle, l’autre tertiaire, suffisamment flexibles pour s’adapter à un marché de l’emploi vite saturé. Le choix sera établi en concertation avec les autorités du Pays et les partenaires socio-économiques.



S’agissant des Master Métiers de l’enseignement

L’université accompagnera les candidats à des concours de recrutement du CAPES alors même que le nombre de postes à pourvoir en Polynésie est de plus en plus réduit.

En Lettres, Langues et Sciences Humaines, un master pluri-disciplinaire « Langues, Cultures et Sociétés en Océanie » est proposé. En 1ère année, tous les étudiants suivent ce master pluridisciplinaire. En 2ème année, les étudiants ont deux possibilités : continuer le parcours « recherche », tel que défini dans la maquette présentée, ou suivre une formation préparant au CAPES dans les spécialités (Histoire-Géo, Reo, Lettres, anglais) en prenant en compte les besoins formulés par le gouvernement de la Polynésie française. 200 heures seront réservées à la préparation aux épreuves écrites ; 100 autres heures à la préparation des épreuves orales. La rédaction du mémoire sera demandée.

En mathématiques : pour des raisons de coût rapporté au nombre d’étudiants, aux taux de réussite enregistrés et en tenant compte de ses équipes pédagogiques, l’université ne peut pas proposer l’ouverture d’un master spécifique préparant au CAPES de mathématiques. Il sera bien plus bénéfique aux étudiants souhaitant se préparer efficacement à ce concours de recrutement national d’intégrer l’un des masters offerts par une université métropolitaine. Leur formation en métropole sera propice à des échanges fructueux dans un nouvel environnement.

Reste, bien entendu, à assurer à ces étudiants un accueil dans l’un de ces masters et à simplifier l’aspect matériel.


Sur le premier point, l’UPF établira une convention avec l’université Paris-VI pour que les étudiants ayant le niveau requis puissent être accueillis dans son master de préparation au CAPES. Ces étudiants bénéficieront ainsi des meilleures chances de réussite.
Sur les conditions matérielles de séjour : l’UPF recherchera avec M. le Haut-Commissaire de la République et le ministre de l’éducation du Pays le moyen de financer le séjour en métropole des étudiants admis dans ce master. L’université demandera que les critères de financement soient à la fois sociaux et scientifiques. S’agissant de l’hébergement, une convention sera passée avec la direction de la Cité internationale universitaire de Paris pour que des chambres soient réservées à ces étudiants dans ce lieu particulièrement privilégié.

La direction de l’UPF accomplira toutes ces démarches dans les plus brefs délais afin de garantir aux étudiants, devant préparer le master en 2012, les meilleures conditions de réussite. Ces dispositions (bourses et hébergement) seront sollicitées pour accompagner les étudiants du master « Environnements insulaires océaniens » dont la 1ère année se déroulera à Paris-VI.

II- Autres formations et diplômes d’université

Année de remise à niveau. Une année de mise à niveau sera proposée pour les étudiants qui le souhaitent ; celle-ci est conçue comme une chance à saisir. Il y aura un nombre limité de places pour chaque département en fonction du nombre des inscrits en 1er année.

Formations débouchant sur des certificats ou des diplômes d’université
Le département de Droit-Economie-Gestion propose de délivrer un certificat d’université « Assistant de Gestion » et un Diplôme « Assistant manager ».
Par ailleurs, l’université envisage l’ouverture, à partir du deuxième semestre (pour permettre d’accueillir des étudiants en situation d’échec), de diplômes d’université dans des domaines adaptés aux compétences acquises par les titulaires de baccalauréats professionnels et techniques. Plusieurs pistes sont explorées et seront définies en concertation avec les autorités de la Polynésie française et les représentants du monde socio-économique : aide à la personne, vente et négociations, etc…

III- Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM)

Préparation aux concours de professeur des écoles
Formation des professeurs des écoles stagiaires

Ces préparations et formations offertes par l’IUFM sont reconduites.



(1) Une politique ambitieuse pour la maîtrise des langues étrangères, et au premier lieu de l’anglais.
Dans le monde actuel, a fortiori dans une région Pacifique à grande majorité anglophone, il est indispensable de parler et de lire en anglais mais aussi de connaître la culture tant des îles du Pacifique que des Etats-Unis et d’Angleterre. Ces connaissances constituent un passeport pour s’ouvrir au monde, pour voyager, pour travailler et pour mener une carrière scientifique. D’autres langues et cultures sont également importantes, tel est le cas du français, et de l’espagnol notamment, sans oublier bien entendu les langues polynésiennes.

L’ambition de l’université est de former l’ensemble des étudiants à ces langues. L’anglais aura dans ce dispositif une place de choix. Un enseignement de langues dans toutes les filières et à tous les niveaux sera ainsi offert à l’ensemble des étudiants.

L’université souhaite également concrétiser cette volonté par la création d’un outil performant au service de l’apprentissage des langues par le plus grand nombre. Il s’agit de la création d’un "Centre d’apprentissage des langues" doté de laboratoires, de salles de cours, de matériels et de didacticiels destinés à l’auto-apprentissage, etc. L’université dédiera une partie d’un bâtiment du campus pour faire de ce centre un instrument performant pour la maîtrise des langues parlées dans le Pacifique, et au premier rang l’anglais. Cet outil permettra à ces étudiants de plus facilement communiquer, de travailler dans la région et d’obtenir des certifications linguistiques (CLES) qui sont de plus en plus demandées par les employeurs. Ce centre sera également utilisé dans le cadre de la formation continue pour offrir à la population de Tahiti un moyen efficace pour se former aux langues vivantes.

Ce centre servira également pour l’apprentissage par les étrangers de la langue française et des langues polynésiennes. Il facilitera l’accueil des étudiants de la zone Pacifique souhaitant s’initier à ces langues et à ces cultures ou parfaire leur apprentissage.

La construction prochaine de la résidence universitaire internationale, inscrite au Contrat de Projets Etat-Polynésie française 2008-2013, permettra le développement de l’accueil d’étudiants et d’enseignants étrangers qui, jusque-là, était limité faute d’un hébergement adéquat.

La question de la disparition progressive de la licence LLCE mention anglais

Plusieurs données doivent être connues :

Tout d’abord, il faut examiner la situation de cette licence. Si elle accueille un assez grand nombre d’étudiants, elle connaît un taux de réussite parmi les plus faibles de l’UPF. Sur 75 primo-entrants en 2005-2006, seuls 8 ont réussi leur licence en 3 ans (soit à peine 10,7%) et 3 autres s’ajoutant au bout de 4 ans. Ce sont au total 11 étudiants qui ont obtenu leur diplôme en 2008-2009, soit 14,7% de la cohorte.
En outre, cette licence d’anglais est totalement orientée vers l’enseignement, comme l’étaient la plupart des autres licences. Contrairement aux autres formations, celle d’anglais n’a pas pu, ni voulu, évoluer. Une réunion sur ce thème avait été organisée le 23 juin 2010 pour alerter les enseignants de cette filière sur les dangers d’une telle spécialisation alors que le nombre de postes de professeur d’anglais offerts par la Polynésie française était quasiment nul.
Les informations émanant de la Direction des enseignements secondaires de la Polynésie française laissent apparaître que les besoins en professeurs d’anglais sont satisfaits et qu’aucun débouché sérieux dans l’enseignement ne peut être offert aux titulaires d’une licence d’anglais.
Dès lors, est-il justifié de maintenir une formation coûteuse, aux débouchés aléatoires, alors que l’université proposera des doubles diplômes Droit/LEA (anglais) et Eco-gestion/LEA (anglais) bien plus performantes en termes de débouchés.
L’enseignement de la culture anglophone n’est bien sûr pas abandonné. Au contraire, il sera diffusé au bénéfice du plus grand nombre en même temps que celui de la langue sera généralisé. La dimension civilisationniste reste très présente en master (« Langues, Cultures et Sociétés en Océanie ») et dans les thématiques de la future équipe de recherche EAST-CO où elle occupe une place digne de son importance.
Sur la base de la maquette actuelle, le renouvellement de l’habilitation sera demandé pour deux années, jusqu’en 2014, afin de permettre aux étudiants qui se sont inscrits en 1ère année de licence en 2010 et en 2011 d’achever leur cursus de licence.

Rédigé par communiqué upf le Mercredi 6 Octobre 2010 à 21:22 | Lu 2590 fois