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Une île de résidus du tsunami japonais dérive dans l’Océan Pacifique


Une île de résidus du tsunami japonais dérive dans l’Océan Pacifique
HONOLULU, jeudi 14 avril 2011 (Flash d'Océanie) – L’État américain d’Hawaii, déjà frappé par le tsunami généré par le séisme japonais du 11 mars 2011, pourrait dans quelques mois voir arriver sur ses côtes une énorme masse de déchets issus de cette catastrophe naturelle et qui dérivent actuellement dans l’Océan Pacifique.
Depuis le mois dernier, le centre international de recherches sur le Pacifique (International Pacific Research Center, rattaché à l’Université d’Hawaii), basé à Honolulu, a constaté la formation de cette masse flottante et son déplacement, depuis, au gré du courant dans l’hémisphère Nord de l’Océan Pacifique.
Selon les estimations de ce centre, qui se base sur les modèles informatiques de simulation, cette masse de résidus, qui comprend des restes et des pièces détachées de voitures, de maisons ou de morceaux de chaussée, ou encore des appareils domestiques électroménagers en provenance de la région de Fukushima, pourrait atteindre les côtes hawaiiennes au plus tôt dans environ un an et au plus tard dans deux ans.
Les côtes Nord-américaines des États-Unis et du Canada seraient aussi concernées à terme, dans trois ans, a estimé Jan Hafner, scientifique au sein de ce centre.
La position estimée de cette véritable île flottante de détritus pourrait actuellement se situer à quelques centaines de kilomètres à l’Ouest des côtes japonaises.
Du fait de la direction des courants dans cette partie de l’Océan Pacifique Nord, cette masse dérivante ne devrait pas franchir l’équateur et attendre l’hémisphère Sud, ont précisé les scientifiques hawaiiens.

Vestiges de la guerre du Pacifique : de véritables bombes sous-marines à retardement.

Par ailleurs, toujours dans le Pacifique Nord, en Micronésie, c’est un autre type de déchets, beaucoup plus anciens, qui pourrait menacer à terme l’environnement local, et se traduire par une marée noire d’un autre âge.
Trois navires militaires ravitailleurs de l’armée impériale nippone, coulés avec d’autres bâtiments nippons lors d’une âpre bataille par les forces américaines dans le lagon de Chuuk (l’une des quatre îles-États qui forment les actuels États Fédérés de Micronésie), se sont désagrégés depuis, au fonds de la mer.
Vestiges d’une des plus meurtrières et emblématiques batailles de la Guerre du Pacifique, en février 1944, ces trois navires, contenaient d’énormes quantités d’hydrocarbures au moment de leur chute vers le fonds de l’océan, il y a près de soixante dix ans.
Ces épaves représenteraient de nos jours de véritables bombes sous-marines à retardement, a estimé en début de semaine Ian McLeod, un expert en matière de corrosion sous-marine lors d’une interview accordée au magazine Pacific Beat de radio internationale australienne, Radio Australia.
Selon lui, ce qui est actuellement l’un des sites de plongée d’épaves historiques réputés à travers le monde pourrait devenir, dans quelques années, un site de pollution majeure comparable au récent désastre pétrolier dans le Golfe du Mexique, si rien n’est rapidement fait pour prélever les énormes quantités d’hydrocarbures qui menacent de se libérer, du fait de la corrosion des structures.
L’un de ces trois tankers japonais contient à lui seul plus d’une trentaine de millions de litre de pétrole.
Le gouvernement des États Fédérés de Micronésie aurait déjà, à plusieurs reprises, tenté d’obtenir de l’aide, à la fois côté japonais et côté américain, mais n’aurait jusqu’ici obtenu aucune réponse.


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Rédigé par PaD le Jeudi 14 Avril 2011 à 06:25 | Lu 2956 fois