PAPEETE, le 22 mai 2015 - Une délégation de la ville chinoise de Jiangyin était à Tahiti toute la semaine pour parler développement durable et appuyer la commune de Faa'a dans ses projets.
Une délégation d'hommes politiques et d'industriels chinois venus aider une commune polynésienne à se développer tout en respectant l'environnement, ça peut surprendre. Car l'image que renvoient les grosses villes chinoises n'est pas spécialement verte. Pourtant depuis quelques années, l'Empire du Milieu a saisi l'urgence de sa situation environnementale et investit massivement dans les technologies de développement durable. À titre d'exemple, la Chine a consacré 68 milliards de dollars au développement des énergies propres en 2012, puis 54 milliards de dollars supplémentaires en 2013. C'est le plus gros investisseur mondial dans ce domaine…
Et des villes comme Jiangyin, une cité-pilote dans le développement durable située dans le nord du pays, montrent la voie au reste de la Chine. C'est justement avec cette ville que Faa'a s'est jumelée en 2011, et avec qui elle multiplie les échanges depuis.
Une aide technique… et plus encore ?
Il s'agit surtout d'échanges techniques, nous explique Roland Bopp, directeur de cabinet du maire Oscar Temaru. Mais justement, après des années de travail l'expertise chinoise va maintenant pouvoir être mise à profit sur des projets très concrets assure la mairie, à commencer par l'élaboration de son Plan Général d'Aménagement. Trois projets en particulier :
- La création de champs de panneaux solaires à Pamatai ;
- Le développement du réseau d'adduction d'eau ;
- La construction d'une infrastructure de loisir et d'éducation, qui comprendra en particulier un stade.
Il s'agira d'investissements communaux, avec une aide technique de Jiangyin. C'est dans cette perspective que la délégation chinoise était présente en Polynésie toute la semaine. "Il s'agit d'abord de définir les besoins avec précision, et ensuite les coûts" explique la mairie.
Le deuxième temps de la collaboration, sur lequel la mairie est beaucoup plus prudente, consisterait en des investissements chinois dans des projets en Polynésie, par la voie de fonds d'aide au développement. "Mais on en est encore loin" nous assure-t-on.
Une visite de Tetiaroa
Mais les Chinois seraient aussi intéressés par des technologies où c'est cette fois la Polynésie qui est à la pointe. C'est ainsi qu'ils ont commencé leur visite par Tetiaroa. C'est le SWAC, un système de refroidissement à l'eau de mer de profondeur, qui les intéresse. Peut-être même pour essayer de mettre ce système en place dans leur ville… Sinon pour voir comment leurs compétences techniques dans d'autres domaines peuvent se marier à cette climatisation 100% écolo.
Sur l'aspect plus politique de cette visite, la délégation a été reçue par le président Fritch. La mairie de Faa'a indique également qu'à l'initiative de son tavana, la délégation de Jiangyin était ce vendredi à Taravao pour découvrir le projet de route traversière qui relierait Papeete à la presqu'île. Les techniciens de la ville auraient aussi échangé avec ceux du Pays et ceux des communes impliquées, pour encore une fois apporter leur aide technique.
Une délégation d'hommes politiques et d'industriels chinois venus aider une commune polynésienne à se développer tout en respectant l'environnement, ça peut surprendre. Car l'image que renvoient les grosses villes chinoises n'est pas spécialement verte. Pourtant depuis quelques années, l'Empire du Milieu a saisi l'urgence de sa situation environnementale et investit massivement dans les technologies de développement durable. À titre d'exemple, la Chine a consacré 68 milliards de dollars au développement des énergies propres en 2012, puis 54 milliards de dollars supplémentaires en 2013. C'est le plus gros investisseur mondial dans ce domaine…
Et des villes comme Jiangyin, une cité-pilote dans le développement durable située dans le nord du pays, montrent la voie au reste de la Chine. C'est justement avec cette ville que Faa'a s'est jumelée en 2011, et avec qui elle multiplie les échanges depuis.
Une aide technique… et plus encore ?
Il s'agit surtout d'échanges techniques, nous explique Roland Bopp, directeur de cabinet du maire Oscar Temaru. Mais justement, après des années de travail l'expertise chinoise va maintenant pouvoir être mise à profit sur des projets très concrets assure la mairie, à commencer par l'élaboration de son Plan Général d'Aménagement. Trois projets en particulier :
- La création de champs de panneaux solaires à Pamatai ;
- Le développement du réseau d'adduction d'eau ;
- La construction d'une infrastructure de loisir et d'éducation, qui comprendra en particulier un stade.
Il s'agira d'investissements communaux, avec une aide technique de Jiangyin. C'est dans cette perspective que la délégation chinoise était présente en Polynésie toute la semaine. "Il s'agit d'abord de définir les besoins avec précision, et ensuite les coûts" explique la mairie.
Le deuxième temps de la collaboration, sur lequel la mairie est beaucoup plus prudente, consisterait en des investissements chinois dans des projets en Polynésie, par la voie de fonds d'aide au développement. "Mais on en est encore loin" nous assure-t-on.
Une visite de Tetiaroa
Mais les Chinois seraient aussi intéressés par des technologies où c'est cette fois la Polynésie qui est à la pointe. C'est ainsi qu'ils ont commencé leur visite par Tetiaroa. C'est le SWAC, un système de refroidissement à l'eau de mer de profondeur, qui les intéresse. Peut-être même pour essayer de mettre ce système en place dans leur ville… Sinon pour voir comment leurs compétences techniques dans d'autres domaines peuvent se marier à cette climatisation 100% écolo.
Sur l'aspect plus politique de cette visite, la délégation a été reçue par le président Fritch. La mairie de Faa'a indique également qu'à l'initiative de son tavana, la délégation de Jiangyin était ce vendredi à Taravao pour découvrir le projet de route traversière qui relierait Papeete à la presqu'île. Les techniciens de la ville auraient aussi échangé avec ceux du Pays et ceux des communes impliquées, pour encore une fois apporter leur aide technique.