Un thonier s'est retrouvé à "2-3 nautiques de Tahuata".
MARQUISES, le 28/03/2017 - Depuis le 20 mars, un thonier venant de Tahiti s'est retrouvé à pêcher dans la zone réservée aux pêcheurs locaux, c'est-à-dire à moins de 20 nautiques. Depuis quelques jours, des pêcheurs marquisiens se lèvent pour dénoncer cela, certains d'entre eux sont même allés jusqu'à menacer les pêcheurs du thonier de couper leurs lignes s'ils ne partaient pas. Le président de la Communauté de communes des îles Marquises interpelle le gouvernement, puisque ce dossier relève de la compétence du Pays.
La tension est palpable actuellement chez les pêcheurs côtiers marquisiens. Ils dénoncent la présence d'un thonier venant de Tahiti pêchant près des côtes. Le bateau a été aperçu à Ua Pou, Ua Huka, Hiva Oa et, dernièrement, à Tahuata. "L'autre fois, nous sommes allés avec nos poti mārara et un bonitier pour leur dire de sortir de notre zone, sinon on coupera leurs lignes", prévient Moïse, pêcheur depuis plusieurs années.
Inquiets, ils se sont retournés vers leur tāvana. "Ils m'ont dit, comment cela se fait-il que le maire n'a pas le pouvoir de police et que le gouvernement se doit de manifester", raconte Félix Barsinas, maire de Tahuata et président de la Communauté de communes des îles Marquises (Codim).
Sur le site internet www.peche.pf, dans la rubrique "le livret du pêcheur", la réglementation est claire : "La pêche côtière se pratique des côtes jusqu’à environ 20 mN au large sur des navires généralement inférieurs à 13 m. Tandis que la pêche hauturière se pratique au grand large, en haute mer et hors de vue des côtes."
Oui mais voilà, un thonier appartenant à un célèbre armateur de Tahiti n'aurait pas respecté cela, puisqu'il s'est retrouvé à "2-3 nautiques de Tahuata", regrette Jaros Otcenasek, président du syndicat des pêcheurs professionnels.
"On l'a aperçu aussi à Ua Huka, Ua Pou et Hiva Oa", rajoute Félix Barsinas.
"Nous avons établi les différents zonages pour que nos pêcheurs locaux marquisiens puissent pêcher dans un périmètre défini qui est de 20 nautiques. Au-delà, on laisse aux thoniers et plus loin encore, on laisse aux grands bateaux. Nous attendons que le Pays puisse valider le concept afin de définir le règlement intérieur", explique Félix Barsinas.
Sauf que, "pour pouvoir pêcher près des côtes," détaille l'élu,"il faut une autorisation du gouvernement. Or, me semble-t-il, les pêcheurs qui se sont rapprochés de ce thonier, leur ont demandé s'ils avaient en leur possession les documents leur permettant de pêcher près des côtes. Alors je pèse mes mots, mais les tensions vont crescendo. Donc, nos pêcheurs ont menacé de couper les lignes s'ils continuent de pêcher davantage près des côtes. Mais depuis hier (lundi, ndlr) le thonier est parti, on ne sait pas où."
"Nous avons entendu qu'il y a sept thoniers qui arrivent, nous les attendons. Nous n'irons pas à l'affrontement, mais nous leur expliquerons que leur zone est dehors. Ils n'ont pas intérêt de venir dans notre zone de pêche, nous sommes prêts à couper leurs lignes", prévient Moïse.
"Je n'ai pas de solution miracle. La question qui se pose : est-ce que le Pays a donné l'autorisation pour que ce thonier puisse venir s'aventurer et pêcher près de nos côtes ? C'est quand même de sa compétence. S'ils ont une autorisation, eh bien j'interpelle le Pays de ne pas continuer à autoriser ces thoniers, sachant que c'est notre garde-manger. Nos pêcheurs ont besoin de nourrir leurs familles, ce n'est pas pour vendre. Et ça, c'est intéressant surtout pour éviter de dilapider nos ressources qui sont près de nos côtes", poursuit le tāvana de Tahuata.
Rappelons par ailleurs que les Marquises veulent mettre en place une aire marine protégée chez eux. "Malheureusement, nous attendons que le Pays se prononce. On sait pertinemment que le pays a une autre vision de la conception d'une aire marine gérée et non protégée, étendue à l'ensemble de la Polynésie française. En attendant, il y a des tensions qui sont très palpables en ce moment", souligne Félix Barsinas.
D'ailleurs, les six maires marquisiens seront à Tahiti la semaine prochaine pour tenter de rencontrer les ministères qui ont la charge des dossiers les concernant, tels que l'Unesco ou encore l'aire marine protégée.
De son côté, Jaros Otcenasek mènera son enquête. "Je vais remonter jusqu'à l'armateur pour qu'il fasse respecter la réglementation. Parce que le jour où les Marquisiens vont se lever, ça va encore être la guéguerre. Il ne faut pas faire de la provocation."
"C'est au service de la Pêche de faire la police, comme ils ont fait pour les thoniers du côté de Mopelia, alors qu'on ne savait pas que ça avait été classé depuis 1992. On a traîné ces pêcheurs au tribunal comme des voleurs parce qu'ils sont allés pêcher à 12 nautiques alors que c'est inhabité. C'est la raison pour laquelle, ça me révolte tout ça", poursuit le syndicaliste.
Selon Jaros Otcenasek, une délibération a été prise en 2013, elle définit les zones réglementaires pour chaque type de pêche. "Sur Tahiti et Moorea, les thoniers peuvent pêcher à partir de 50 nautiques. Alors qu'aux Marquises et aux Australes, la réglementation s'applique à partir de 20 nautiques".
La tension est palpable actuellement chez les pêcheurs côtiers marquisiens. Ils dénoncent la présence d'un thonier venant de Tahiti pêchant près des côtes. Le bateau a été aperçu à Ua Pou, Ua Huka, Hiva Oa et, dernièrement, à Tahuata. "L'autre fois, nous sommes allés avec nos poti mārara et un bonitier pour leur dire de sortir de notre zone, sinon on coupera leurs lignes", prévient Moïse, pêcheur depuis plusieurs années.
Inquiets, ils se sont retournés vers leur tāvana. "Ils m'ont dit, comment cela se fait-il que le maire n'a pas le pouvoir de police et que le gouvernement se doit de manifester", raconte Félix Barsinas, maire de Tahuata et président de la Communauté de communes des îles Marquises (Codim).
Sur le site internet www.peche.pf, dans la rubrique "le livret du pêcheur", la réglementation est claire : "La pêche côtière se pratique des côtes jusqu’à environ 20 mN au large sur des navires généralement inférieurs à 13 m. Tandis que la pêche hauturière se pratique au grand large, en haute mer et hors de vue des côtes."
Oui mais voilà, un thonier appartenant à un célèbre armateur de Tahiti n'aurait pas respecté cela, puisqu'il s'est retrouvé à "2-3 nautiques de Tahuata", regrette Jaros Otcenasek, président du syndicat des pêcheurs professionnels.
"On l'a aperçu aussi à Ua Huka, Ua Pou et Hiva Oa", rajoute Félix Barsinas.
"Nous avons établi les différents zonages pour que nos pêcheurs locaux marquisiens puissent pêcher dans un périmètre défini qui est de 20 nautiques. Au-delà, on laisse aux thoniers et plus loin encore, on laisse aux grands bateaux. Nous attendons que le Pays puisse valider le concept afin de définir le règlement intérieur", explique Félix Barsinas.
Sauf que, "pour pouvoir pêcher près des côtes," détaille l'élu,"il faut une autorisation du gouvernement. Or, me semble-t-il, les pêcheurs qui se sont rapprochés de ce thonier, leur ont demandé s'ils avaient en leur possession les documents leur permettant de pêcher près des côtes. Alors je pèse mes mots, mais les tensions vont crescendo. Donc, nos pêcheurs ont menacé de couper les lignes s'ils continuent de pêcher davantage près des côtes. Mais depuis hier (lundi, ndlr) le thonier est parti, on ne sait pas où."
"Nous avons entendu qu'il y a sept thoniers qui arrivent, nous les attendons. Nous n'irons pas à l'affrontement, mais nous leur expliquerons que leur zone est dehors. Ils n'ont pas intérêt de venir dans notre zone de pêche, nous sommes prêts à couper leurs lignes", prévient Moïse.
"Je n'ai pas de solution miracle. La question qui se pose : est-ce que le Pays a donné l'autorisation pour que ce thonier puisse venir s'aventurer et pêcher près de nos côtes ? C'est quand même de sa compétence. S'ils ont une autorisation, eh bien j'interpelle le Pays de ne pas continuer à autoriser ces thoniers, sachant que c'est notre garde-manger. Nos pêcheurs ont besoin de nourrir leurs familles, ce n'est pas pour vendre. Et ça, c'est intéressant surtout pour éviter de dilapider nos ressources qui sont près de nos côtes", poursuit le tāvana de Tahuata.
Rappelons par ailleurs que les Marquises veulent mettre en place une aire marine protégée chez eux. "Malheureusement, nous attendons que le Pays se prononce. On sait pertinemment que le pays a une autre vision de la conception d'une aire marine gérée et non protégée, étendue à l'ensemble de la Polynésie française. En attendant, il y a des tensions qui sont très palpables en ce moment", souligne Félix Barsinas.
D'ailleurs, les six maires marquisiens seront à Tahiti la semaine prochaine pour tenter de rencontrer les ministères qui ont la charge des dossiers les concernant, tels que l'Unesco ou encore l'aire marine protégée.
De son côté, Jaros Otcenasek mènera son enquête. "Je vais remonter jusqu'à l'armateur pour qu'il fasse respecter la réglementation. Parce que le jour où les Marquisiens vont se lever, ça va encore être la guéguerre. Il ne faut pas faire de la provocation."
"C'est au service de la Pêche de faire la police, comme ils ont fait pour les thoniers du côté de Mopelia, alors qu'on ne savait pas que ça avait été classé depuis 1992. On a traîné ces pêcheurs au tribunal comme des voleurs parce qu'ils sont allés pêcher à 12 nautiques alors que c'est inhabité. C'est la raison pour laquelle, ça me révolte tout ça", poursuit le syndicaliste.
Selon Jaros Otcenasek, une délibération a été prise en 2013, elle définit les zones réglementaires pour chaque type de pêche. "Sur Tahiti et Moorea, les thoniers peuvent pêcher à partir de 50 nautiques. Alors qu'aux Marquises et aux Australes, la réglementation s'applique à partir de 20 nautiques".