PARIS, le 28 janvier 2015. L'Observatoire international des prisons a alerté ce mercredi sur le décès d'un détenu d'origine tahitienne en prison. Tutehau Bea, qui purgeait une longue peine, souffrait d'un cancer. Il est mort à l'unité hospitalière sécurisée (UHSI) de Bordeaux en octobre dernier.
L'Observatoire international des prisons a dénoncé mercredi le décès d'un détenu d'origine tahitienne en prison en octobre dernier. Tutehau Bea purgeait sa peine en métropole comme beaucoup d'Ultramarins condamnés à une très longue peine.
Comme plus des trois-quarts de la population pénale de Saint-Martin-de-Ré, Tutehau Bea ne recevait aucune visite ni courrier. Aucun lien familial ne lui était connu, ni aucun contact avec l'extérieur, rapporte l'Observatoire international des prisons. Seul, monsieur Bea n'avait pas essayé d'obtenir une suspension de peine pour raison médicale alors qu'il souffrait d'un cancer en phase terminale. Un dispositif permet pourtant aux détenus dont le pronostic vital est engagé de finir leurs jours en liberté.
Tutehau avait rédigé « des directives anticipées » afin de « mourir à proximité de ses camarades en détention et de ses objets personnels ». Sa famille, c'était eux. « Il a souhaité leur dire adieu et distribuer ses objets personnels à ses amis codétenus », explique l'Agence régionale de santé. Sa volonté de mourir auprès de ses codétenus n'a néanmoins pas été respectée, indique l'Observatoire international des prisons.
Il voulait que ses cendres soient dispersées dans les îles
Suite à une aggravation soudaine de son état de santé, il a été hospitalisé en urgence le samedi 25 octobre dans une unité hospitalière sécurisée (UHSI). Il avait à ce moment émis le souhait de retourner dans sa cellule de l'île de Ré, pour « prendre l'air », disait-il à l'équipe médicale. Une nouvelle hospitalisation en soins palliatifs avait alors été planifiée pour début novembre.
En détention, sa maladie était connue des autres détenus. L'un d'entre eux le décrivait dans un courrier comme « morbide », ayant desi[ « difficultés pour marcher seul et pour manger ». « Il respir[ait] la mort »]i, confiait-il. C'est ce même détenu qui a alerté son avocat quand Tutehau Bea a passé toute la journée du 23 octobre sans bouger une seule fois de son lit. Ses codétenus ont alors pu bénéficier d'un « dispositif dérogatoire » de « visites organisées » dans sa cellule afin de le veiller jusqu'à son départ à l'UHSI. Ils avaient auparavant menacé de bloquer la cour de promenade, face à sa situation alarmante, assure l'Observatoire international des prisons.
Tutehau Bea avait demandé à être incinéré et que ses cendres soient dispersées dans les îles du Pacifique. Impossible néanmoins de savoir si cette dernière volonté du détenu a été mise œuvre, indique Observatoire international des prisons. Selon l'Agence régionale de santé, la responsabilité en revenait à l'UHSI. Laquelle estime n'avoir « pas d'obligation concernant la dispersion des cendres de M. Bea » et renvoie la question à l'administration pénitentiaire.
L'Observatoire international des prisons a dénoncé mercredi le décès d'un détenu d'origine tahitienne en prison en octobre dernier. Tutehau Bea purgeait sa peine en métropole comme beaucoup d'Ultramarins condamnés à une très longue peine.
Comme plus des trois-quarts de la population pénale de Saint-Martin-de-Ré, Tutehau Bea ne recevait aucune visite ni courrier. Aucun lien familial ne lui était connu, ni aucun contact avec l'extérieur, rapporte l'Observatoire international des prisons. Seul, monsieur Bea n'avait pas essayé d'obtenir une suspension de peine pour raison médicale alors qu'il souffrait d'un cancer en phase terminale. Un dispositif permet pourtant aux détenus dont le pronostic vital est engagé de finir leurs jours en liberté.
Tutehau avait rédigé « des directives anticipées » afin de « mourir à proximité de ses camarades en détention et de ses objets personnels ». Sa famille, c'était eux. « Il a souhaité leur dire adieu et distribuer ses objets personnels à ses amis codétenus », explique l'Agence régionale de santé. Sa volonté de mourir auprès de ses codétenus n'a néanmoins pas été respectée, indique l'Observatoire international des prisons.
Il voulait que ses cendres soient dispersées dans les îles
Suite à une aggravation soudaine de son état de santé, il a été hospitalisé en urgence le samedi 25 octobre dans une unité hospitalière sécurisée (UHSI). Il avait à ce moment émis le souhait de retourner dans sa cellule de l'île de Ré, pour « prendre l'air », disait-il à l'équipe médicale. Une nouvelle hospitalisation en soins palliatifs avait alors été planifiée pour début novembre.
En détention, sa maladie était connue des autres détenus. L'un d'entre eux le décrivait dans un courrier comme « morbide », ayant desi[ « difficultés pour marcher seul et pour manger ». « Il respir[ait] la mort »]i, confiait-il. C'est ce même détenu qui a alerté son avocat quand Tutehau Bea a passé toute la journée du 23 octobre sans bouger une seule fois de son lit. Ses codétenus ont alors pu bénéficier d'un « dispositif dérogatoire » de « visites organisées » dans sa cellule afin de le veiller jusqu'à son départ à l'UHSI. Ils avaient auparavant menacé de bloquer la cour de promenade, face à sa situation alarmante, assure l'Observatoire international des prisons.
Tutehau Bea avait demandé à être incinéré et que ses cendres soient dispersées dans les îles du Pacifique. Impossible néanmoins de savoir si cette dernière volonté du détenu a été mise œuvre, indique Observatoire international des prisons. Selon l'Agence régionale de santé, la responsabilité en revenait à l'UHSI. Laquelle estime n'avoir « pas d'obligation concernant la dispersion des cendres de M. Bea » et renvoie la question à l'administration pénitentiaire.